Le ministre de l’Education Nationale doit –il rendre sa démission ? Pour l’écrasante majorité de nos concitoyens, pas de doute. Surtout, après que le « pétrole » ait coulé à l’examen du Diplôme d’Etudes Fondamentales. Comme il a, aussi, coulé à l’examen du bac.
De mémoire de Malien, jamais les sujets d’examen n’ont été aussi vendus. Ceux du DEF étaient à 150.000 CFA ; tandis que ceux du bac, à 300.000 CFA.
Dès la veille de ces deux examens, les sujets circulaient en ville sous les manteaux. Outre les enseignants, les agents des forces de sécurité étaient de la partie. Ils remettaient les sujets traités aux élevés, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes.
Une question, désormais, sur toutes les lèvres : faut –il reprendre ces deux examens ? Ou laisser les choses telles qu’elles ?
De sources proches du ministère de l’Education nationale, des enquêtes sont en cours pour faire toute la lumière sur ce que d’aucuns appellent, déjà, une « fraude généralisée ».
En attendant, tous les regards sont tournés vers le conseil des ministres d’aujourd’hui. A fin que les responsabilités soit situées. Et les coupables, punis. Avec la dernière rigueur.
Un « Bey » chez Kôrô Sidiki
D’autres l’appellent « Beï » ou « Bey », souverain vassal du Sultan ou officier supérieur de l’armée.
D’autres, Beïdy Haïdara. Mais à « l’Indépendant » où il était notre Red’chef, je l’appelais « Maurice Grevice », du nom de ce célèbre grammairien gaulois.
Ca Amadou Beïdy Haïdara est calé en grammaire. Avec Saouti Haïdara, son frère aîné et non moins patron, les discussions autour de certains accords grammaticaux peuvent s’étendre sur des heures. Mais « Bey » finit, toujours, par avoir le dernier mot. Est –ce parce qu’il est le p’tit frère ? Possible.
Bon juriste, mais surtout très bon journaliste, Beïdy Haïdara fait son come-back au ministère de
Avant « l’Indépendant », le « Bey » de la presse malienne a fait les beaux jours du « Républicain », toujours sous la direction « éclairée » de Sa Majesté : Saouti Haïdara, l’une des plus belles plumes de sa génération.
Aussi, il a contribué à la formation de nombreux scribouillards. Surtout, dans le domaine de l’écriture journalistique.
Jeune « ouvrier de la plume », sorti du moule d’un certain Norbert Zongo à Ouagadougou, au Burkina Faso, je me retrouve entre deux montres sacrés de la presse malienne : les frères Haïdara : Beïdy et Saouti. Ils nous ont, toujours, aidé à nous perfectionner à trouver le « juste mot ». Mais aussi, le « mot juste ».
On comprend, dès lors, pourquoi Sidiki N’Fa Konaté, nouveau ministre de
Ne dit –on pas que les grands esprits se retrouvent ?
Oumar Babi