Lors de la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire d’avril, le président de l’Assemblée Nationale, Pr. Dioncounda Traoré a salué la nomination de Mme Cissé au poste de Premier ministre. Selon lui, les qualités personnelles et les compétences de Mme Cissé auraient largement suffi pour expliquer le choix porté sur elle par le chef de l’Etat. Avec cette nomination, souligne Dioncounda Traoré, notre démocratie vient de franchir un nouveau pallier avec une femme portée à la tête du gouvernement ‘’ Je voudrais féliciter et remercier le président Amadou Toumani Touré, artisan de cet événement qui, à notre échelle bien comprise, rappelle un peu l’élection du Président Obama à la Présidence des Etats-Unis d’Amérique.’’, a-t-il déclaré, tout en souhaitant à la promue beaucoup de succès dans l’accomplissement de sa noble et exaltante mission.
Gouvernement de Mme Cissé Mariam Kaïdhama Sidibé:
La Sadi refuse l’offre du président ATT !
‘’Après de larges concertations en son sein, le Parti Sadi a décidé de ne pas accepter l’offre du président de la république d’entrer au gouvernement. Le parti Sadi va continuer à assumer sa position de parti de l’opposition.’’ Voilà, un extrait d’un communiqué de presse rendu public le 4 avril dernier par son président, Cheick Oumar Sissoko. Le parti avance 5 raisons pour justifier son refus quant à l’offre présidentielle. Il s’agit, entre autres, de la divergence entre le Pdes et son programme, l’érection de la corruption en système de gouvernement, l’absence de l’autorité de l’Etat, la cherté de la vie et la détérioration du pouvoir d’achat de la population. ‘’ Le Parti Sadi est conscient de l’immensité des défis à relever pour notre pays, il assure le président de la République et le gouvernement de sa volonté d’œuvrer à leurs côtés pour la satisfaction des besoins d’indépendance et de souveraineté de notre pays et à organiser des élections libres et transparentes’’, a conclu le communiqué. Mais, quel sera l’avenir du groupe parlementaire Sadi – Parena à l’Assemblée nationale au cas où… ?
Justice -police : pas de complicité cohérente !
Entre la justice et la police, la complicité n’est pas à hauteur de souhait par rapport aux personnes déférées. Cette incohérence profite bien aux bandits de grand chemin qui, après leur mise sous mandat de dépôt, se retrouvent dans la rue pour narguer leurs victimes et répéter les mêmes forfaits. Il arrive même que dans les commissariats, l’on se demande comment untel a pu se retrouver en liberté. Si cette pratique arrange beaucoup les malfrats, elle est de nature à décourager les agents de la police et à faire des frustrés. Donc, attention à la justice expéditive !
Construction dans les zones inondables
Le pire se trouve à Daoudabougou
Daoudabougou vit sous de sérieuses menaces d’inondations. Et pour cause : entre ce quartier et celui de Niamakoro, précisément au sud du ‘’pont tordu’’, les maisons ne cessent de pousser comme des champignons dans cette zone de surcroît marécageuse et ‘’c’est pendant la nuit que la plupart d’entre elles atteignent la hauteur’’ nous confie un habitant. C’est une zone hyper dangereuse car c’est là où les eaux de ruissellement de Niamakoro et celles de Daoudabougou se joignent et en l’absence de tout collecteur dans le secteur, on peut imaginer les dégâts que peut causer l’eau. On se rappelle que les trombes d’eau de l’hivernage passé ont noyé une vieille dame.
Nouveau gouvernement
Une équipe de technocrates
Une semaine après la démission du gouvernement, une nouvelle équipe gouvernementale a été nommée hier mercredi. Composé de 32, l’équipe de large d’ouverture est conduite par Mme Cissé Mariam Kaïdhama Sidibé. Des entrants, des partants, des ‘’restants’’, des ‘’mutants’’.
Il y a des nouvelles têtes, parmi lesquelles des figures emblématiques comme Soumeylou Boubèye Maïga, désormais chef de la diplomatie malienne, Djiguiba Kéïta dit Ppr (Jeunesse et sports) Sidiki N’Fa Konaté (Communication et porte-parole du gouvernement poste qui lui va comme un gant),Yacouba Diallo (Pdg de l’ACI) au poste du ministre des Domaines, Modibo Kadioké(couronnement de toute une carrière professionnelle consacrée à la promotion de l’emploi) Bocar Tereta, Daba Diawara ( le chef d’équipe des réformateurs) Abdoulaye Sall(Initiateur de Cri 2002 et auteur de plusieurs documents sur des questions d’intérêt national) Habib Ouane( fonctionnaire international soupçonné parmi les premiers – ministrables) Mme Sangaré Niamato Ba( une grande dame à la technicité avérée).
Parmi les partants, on note Ibrahim N’Diaye, Sékou Diakité, Abou Bakar Traoré, Mamadou Diarra, Moctar Ouane, Mme Maïga Sina Damba, Mme Gakou Salimata Fofana, Amadou Abdoulaye Diallo, Sanoussi Touré, Mme Fatoumata Guindo.
Ceux qui conservent leur portefeuille- les Restants- sont : Hamed Diane Sémega, Kafougouna Koné,
Tiémoko Sangaré, Sadio Gassama, Maharafa Traoré, Nathié Plea, Badara Macalou, Agatam Ag Alhassane, Abou Sow, Mme Siby Ginette Belgarde, Pr Salikou Sanogo, Me Abdoul Wahab Berthé.
Mme Diallo Madeleine Ba, Hamane Niang, Mohamed El Moctar changent de département. Lassine Bouaré monte en grade. Le Parena revient et retrouve son portefeuille-la Jeunesse et les sports- ainsi que le Rpm qui se voit attribuer celui de l’Elevage et de la pêche.
Pr Dioncounda Traoré, lors de l’ouverture de la session d’Avril
‘’ Le multipartisme intégral semble révéler ses dérives inévitables’’
Pour le président de l’Assemblée Nationale, le nombre actuel de partis politiques ne semble pas de nature à crédibiliser le processus démocratique dans notre pays. Le multipartisme intégral, arraché de haute lutte, semble révéler ses limites, voire ses dérives inévitables.
Le président de l’Assemblée Nationale, Pr Dioncounda Traoré, a présidé le 4 avril dernier dans la salle Modibo Kéita, la cérémonie d’ouverture de la 2ème session ordinaire du parlement. C’était en présence du Premier ministre, chef du gouvernement, Mme Cissé Mariam Kadhaïma Sidibé. Comme à l’accoutumée, l’honorable Dioncounda Traoré a fait une large tour des questions intéressant la vie de la nation.
Ainsi, dans le cadre du Contrôle de l’Action gouvernementale, le président de l’Assemblée Nationale a salué les missions effectuées par la Commission administrative et celle des lois à l’intérieur du Pays. Ces sorties, dit-il, ‘’ont permis aux députés d’appréhender les réalités du pays profond en échangeant avec les populations et les services techniques.’’ Selon lui, la décentralisation, acquis important de notre démocratie, gagnerait en qualité en laissant aux populations la possibilité de choisir leurs représentants sans ingérence troublante de certains tribunaux et sans interventions intempestives de certains membres de l’administration. ‘’ Des élections sont faussées et des résultats inversés ou corrigés pour les besoins de la cause’’, a-t-il souligné.
Le président de l’Assemblée nationale a lancé un appel au gouvernement pour mettre fin aux tracasseries inutiles dont sont victimes les conseillers de villages et communes de la part de certaines autorités. L’honorable Dioncounda Traoré se réjouit de constater que notre pays n’a pas souffert de pénurie alimentaire grâce à une bonne pluviométrie.
Les prix des denrées ont pris l’ascenseur !
Les prix de certaines denrées de grande consommation, regrette-t-il, ont emprunté l’ascenseur. ‘’ Le gouvernement doit rester vigilant pour assurer la protection des consommateurs et la quiétude sociale’’, avertit-il. Selon Dioncounda Traoré, la situation sécuritaire demeure inquiétante dans notre pays. ‘’La route ne cesse de tuer et le banditisme de plus érigé en profession prive nos populations de sommeil.’’
La lutte contre ces deux phénomènes, préconise Pr Traoré, exige une synergie d’actions entre les forces de sécurité et les services techniques et les populations.
A l’en croire, l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne est une question dont la réponse est collective et internationale. Pour Dioncounda Traoré, notre pays est l’objet d’une campagne méthodiquement orchestrée tendant à le faire passer pour un bastion du terrorisme.
‘’ Avec la puissance des moyens d’information, cette campagne de désinformation a réduit quasiment à néant notre activité touristique et les activités connexes. Il faut que cela cesse ! Le gouvernement doit poursuivre et intensifier ses actions pour restaurer la confiance en notre pays au plan sécuritaire, faute de quoi les populations des trois régions du Nord et celles de la région de Mopti perdraient des revenus importants et des emplois pour notre jeunesse que gagne déjà le désoeuvrement ’’, a-t-il déclaré. Les pays africains trouveront leur salut dans la constitution d’un véritable front de refus de la dégradation de l’environnement.
Sur l’épineuse question de l’école, il n’a pas allé avec le dos à la cuillère. ‘’ L’avenir de tout pays dépend de sa jeunesse et l’avenir de la jeunesse se construit à l’école.’’, affirme-t-il. Par la voix de Dioncounda Traoré, le bureau de l’Assemblée nationale lance un ‘’appel pressant au gouvernement, aux enseignants de tous les ordres, aux parents d’élèves, aux élèves et aux étudiants en vue d’un sursaut patriotique et salvateur pour la réhabilitation de l’école malienne.’’
Pour le président de l’Assemblée nationale, les contours des élections de 2012 restent encore flous. La crédibilité de ces élections, estime-t-il, dépend de l’existence d’un fichier électoral fiable. Selon lui, le nombre actuel de partis politiques au Mali, supérieur à cent, ne semble pas de nature à crédibiliser la démocratie malienne. Le multipartisme intégral, arraché de haute lutte semble révéler sinon ses limites, mais tout au moins ses dérives inévitables et suscite de plus en plus chez beaucoup d’acteurs politiques, des réserves voire des velléités de remise en cause. ‘’La question qui se pose est de savoir s’il est possible de proposer aux Maliens plus de 100 projets de société et s’il n’est pas temps pour la classe politique d’imaginer un processus de regroupement des partis politiques qui donnerait plus de consistance à la chose politique ?’’, s’interroge Pr Traoré. Au cours de cette session, l’Assemblée Nationale va examiner 59 projets de loi sans oublier d’autres qui viendront s’y ajouter.
Coulisses
Mme Cissé Mariam, ovationnée par les députés !
Le Premier ministre, chef du gouvernement, Mme Cissé Mariam Kadhaïma Sidibé, a été fait son entrée dans la salle Modibo Kéïta sous une pluie d’ovations des députés, surtout les femmes. Safiatou Traoré, Oulématou Tamboura, Aissata Cissé et autres ne cachaient pas leur joie à chaque annonce du nom de la première femme première ministre.
Devoir de mémoire !
Parmi les événements douloureux qui ont endeuillé l’Assemblée Nationale et notre pays, Pr Dioncounda Traoré a cité le décès de Moussokoro Traoré, Salif Tolo de l’hémicycle, du patriarche de la famille Niaré, Baba Titi Niaré et le drame du Maouloud au Stade omnisports Modibo Kéïta. Il a demandé de prier pour le repos de l’âme des disparus. Mais à vouloir énumérer, on en oublie hélas bien souvent, dit-on et celui-ci est de taille : Mme le Médiateur de la République, Me Mbam Datigui Diarra.
Les députés boudent la cérémonie !
Décidément certains députés n’ont aucun respect pour la représentation nationale. En effet, ils étaient nombreux ce 4 avril à bouder la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire. Peut-être préfèrent- ils vaquer à leurs préoccupations que de venir suivre une pareille cérémonie. C’est dommage !
O. Coulibaly & C. Doumbia