Depuis quelque temps, l’opposition malienne montre des signes évidents de fissures qui ne cessent de s’élargir. La participation ou non à la conférence d’entente nationale a encore divisé au sein de l’opposition. Alors que certains partis, constitués autour de l’URD et du Parena, ont finalement décidé de « prendre le train en marche », d’autres partis, notamment ceux du pôle de gauche, ont refusé de « monter à bord ». Dès lors, la cohésion au sein du regroupement a pris un sérieux coup. La preuve ? Des accusations fusent.
Majorité présidentielle
Les mécontents du partage du gâteau
La convention de la majorité présidentielle est officiellement constituée par une soixante partis politiques dont beaucoup de formations satellites. Ils ont pour la plupart couru pour venir à la table (buffet ?) après l’élection de Ibrahim Boubacar Keïta. Si certains membres de cette convention (hétéroclite) sont dans le gouvernement notamment l’Adema, la Codem, le Cnid, d’autres attendent toujours leur « morceau de gâteau ». A quelques mois de la fin du mandat, ceux-ci désespèrent de plus en plus. Ils ne cachent plus leur déception et l’expriment en privé. Voyant que la table se vide, certains membres de la convention envisagent de l’abandonner… En réalité quand le gâteau ne suffit pas…
Grèves en cascade :
L’incompétence d’une ministre
Pour quelle raison IBK s’entête-t-il à garder un gouvernement qui a atteint toutes ses limites ? Pourquoi au sein de cette équipe gouvernementale, la pire dans l’histoire de la République, garde-t-on une ministre de la Fonction publique, Diarra Raky Talla, qui fait preuve d’une incompétence reconnue par tous, surtout des responsables syndicaux ?
En effet, le Mali connait actuellement une fronde sociale avec des grèves en cascade dans tous les secteurs. La plus dramatique grève est celle de la santé qui fait de nombreuses victimes.
Et partout dans le monde du travail des doigts sont pointés vers la ministre de la Fonction publique. Pour des syndicalistes, la pauvre (Raky) ne maitrise aucun dossier de son département. Aussi, elle n’a aucune prise sur les négociations avec les syndicats. Aujourd’hui, face à la dégradation de la situation sociale, Raky Talla, à défaut de démissionner, doit être purement et simplement limogée. Car son maintien à son poste fait courir de gros risques au pays.
Grève de la santé :
Il n’y aura pas de trêve !
Le syndicat national de la santé et de l’action sociale a rejeté hier, la demande d’une trêve à la grève illimitée qu’elle observe depuis le 9 mars 2017. En effet, « il n’y aura aucune trêve tant que le gouvernement continuera à afficher un mépris à notre égard », indique un responsable syndical. A préciser que des bonnes volontés avaient demandé au syndicat de la santé d’observer une trêve. Parmi elles, Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition.