L’opérationnalisation du guichet n° 1 du Fonds National d’Appui à l’Agriculture (FNAA) était jeudi au centre d’un atelier organisé par le Centre National de la Recherche Agricole (CNRA). Lancés dans la salle de conférence de la Maison des aînés par le représentant du gouverneur du district de Bamako, Yaya Waigalo, les travaux ont aussi enregistré la présence du directeur régional de l’agriculture de Bamako, Souleymane Yacouba Maïga et d’une foule de consultants nationaux et internationaux.
« L’atelier régional de restitution des résultats de l’étude de faisabilité pour l’opérationnalisation du guichet n° 1 du Fonds national d’appui à l’agriculture » était l’intitulé de cette rencontre qui a duré 2 jours. Et dont les objectifs essentiels étaient l’analyse participative sur les prélèvements possibles en vue du financement des activités agricoles dans le cadre du Fonds national d’appui à l’agriculture (FNAA) et l’identification participative d’autres niches de financement. Le FNAA a été créé par la loi n° 10-031 du 12 juillet 2010 sous forme de compte d’affectation spécial du budget de l’Etat. Ses sources d’alimentation sont, entre autres, les subventions de l’Etat et des collectivités territoriales, la contribution des organisations professionnelles agricoles et le prélèvement d’un pourcentage des redevances perçues par les organismes de développement rural. Cette étude de faisabilité, dont les résultats sont rendus publics, a été commanditée en début 2016 dans le cadre des appuis du Projet d’amélioration de la productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP). Réalisée par une équipe de consultants, cette étude a permis de rencontrer de nombreux représentants des différents groupes d’acteurs concernés par l’opérationnalisation du FNAA parmi lesquels les responsables de préparation et de mise en valeur des politiques du secteur, les producteurs et leurs organisations, le secteur privé, les prestataires de services, les financiers, entre autres.
Protection du patrimoine culturel en zone de conflit : mise en route de la seconde phase du plan d’action
La Conférence internationale sur les enjeux et défis liés à la protection du patrimoine culturel en zone de conflit s’est achevée mercredi dernier au Centre Maeva Palace à l’ACI 2000. La cérémonie était présidée par Andogoly Guindo, secrétaire général au ministère de la Culture. Elle s’est déroulée en présence de Lazare Eloundou Assomo, directeur adjoint du Patrimoine culturel de l’UNESCO et d’Hervé Huo Marchand, chef du Bureau UNESCO à Bamako. Les participants ont adressé des motions de remerciement, notamment à l’imam Ben Essayouti de la mosquée de Djiguirayber à Tombouctou et au Père Michaeel Najeem d’Irak pour l’expertise qu’ils ont apportée. Ces chefs religieux ont montré leur adhésion à la cause du patrimoine culturel de leurs pays respectifs. Les participants ont ensuite fait de nombreuses recommandations. Dans le cadre de la réhabilitation des édifices, ils ont requis de renforcer les capacités des maçons et d’encourager la transmission des savoirs, de favoriser la gestion transversale des patrimoines, et l’implication des communautés locales dans la sécurisation des mausolées réhabilités. Pour la sauvegarde des manuscrits anciens, les participants souhaitent le renforcement des capacités des chercheurs dans l’édition critique des manuscrits, la mise en place d’un fonds spécial de recherche par le ministère et les partenaires techniques et financiers (PTF), la formation des chercheurs au décryptage des manuscrits et la traduction des textes. En outre, ils ont aussi recommandé la création d’un cadre de concertation entre la direction nationale des bibliothèques et de la documentation (DNBD), la direction nationale des archives (DNAM), l’Institut des hautes études et de recherche islamique Ahmed Baba de Tombouctou (IHERI – ABT) et l’ONG SAVAMA-DCI sur l’informatisation et la gestion des manuscrits numérisés. Concernant la réhabilitation et la revitalisation des musées, ils souhaitent que tous les musées soient dotés d’un minimum de personnel, d’un statut juridique formel et que soit assurée la réactualisation de ce statut conformément aux réalités. Ils ont aussi rappelé l’exigence de veiller à la formation continue du personnel pour garantir la compétence, de disposer d’un budget de fonctionnement afin de permettre aux musées de réaliser leurs missions de base, et enfin du besoin, d’assurer l’ouverture effective des musées dont les bâtiments existent déjà. La fin de cette conférence marque le début de la deuxième phase du programme. «Je formule le vœu de nous voir tous saluer, dans trois ans, les efforts des partenaires, du gouvernement et des communautés locales», a souhaité le secrétaire général avant d’ajouter que cette conférence internationale de Bamako a tenu toutes ses promesses.
M. Guindo s’est dit convaincu que le seul enjeu de la protection du patrimoine en zone de conflit reste avant tout la nécessaire transmission de nos cultures aux générations futures.
La Mission EUCAP-Sahel Mali remet des matériels d’une valeur de 150 millions 870 mille 110 F CFA à la Police malienne
La Mission EUCAP-Sahel Mali a procédé le vendredi 17 mars 2017 à la remise d’un lot important de matériels à la Police nationale du Mali. Le lot était composé de matériels informatiques, de kits de contrôle des voies publiques, d’équipements pour le groupe d’intervention de la Police nationale, d’exemplaires du Code pénal et du Code de procédure pénale. Il s’agit précisément de 35 ordinateurs, 4 projecteurs, 4 imprimantes, d’autres accessoires informatiques et 1400 exemplaires du Code pénal et de Procédure pénale, le tout pour une valeur de 150 millions 870 mille 110 F CFA. Il importe de retenir que ces matériels sont destinés, notamment pour les régions de Kayes, Ségou, Sikasso, Koulikoro et pour l’implantation de la Police dans la nouvelle région de Ménaka. Quant aux équipements pour le Groupe d’intervention de la Police nationale, composés entre autres de lampes, d’outils de protection, de dispositifs d’ouverture de portes, ils sont destinés pour améliorer la compétence de ce Groupe d’élites de la lutte anti-terroriste.
La 2ème édition du festival international Donso N’goni tenue sous le thème « Jeunesse et Tradition »
Le Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah a servi de cadre du 16 au 18 mars 2017 à la tenue de la 2ème édition du Festival International Donso Ngoni. Organisé par l’Association Djguiya Blo, la cérémonie d’ouverture de cette rencontre culturelle s’est déroulée en présence de deux membres du Gouvernement. Il s’agit de Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la Culture et marraine de l’événement et de M. Thierno Oumar Hass Diallo des Affaires religieuses et du Culte. En plus des chasseurs du Mali, on notait la présence à cette rencontre des chasseurs venus de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Burkina Faso.
Il s’agissait à travers cet événement culturel de faire connaître davantage les chasseurs et leurs instruments de musique. Pendant trois jours, à travers des démonstrations, des pas de danses et des conférences débats, les organisateurs ont pu mettre en exergue l’importance de la conservation des traditions dans la vie de la nation, surtout dans le domaine sécuritaire et du rôle des chasseurs dans nos sociétés. Le ministre des Affaires religieuses a abordé dans le même sens : «Nous n’allons jamais vous oublier, nous avons une grande considération pour vous. C’est vous qui avez fait le mandé, qui est le Mali d’aujourd’hui. Nous ne pourrons jamais vous oublier pour cela », a déclaré le ministre des affaires religieuses et du Culte. Il répondait ainsi aux préoccupations des différentes associations des chasseurs du Mali qui estiment être négligées aujourd’hui par les autorités du pays dans la recherche de la solution à la crise qui secoue le Mali depuis 2012. Le ministre Thierno Diallo a rassuré les chasseurs du soutien des plus hautes autorités du pays.
La Rédaction