L’attaque du 20 novembre est encore dans les esprits. “Tout cela nous a fait beaucoup de mal, confirme le directeur financier de l’hôtel Radisson Blu, Eric Boni. La fréquentation a chuté de près de 90 % par rapport à 2015, et, en nuitées cumulées, nous atteignons à peine 16 % d’occupation”. A l’en croire, toutefois, les clients commencent doucement à revenir. “En janvier, nous en étions à 10 % de fréquentation, continue-t-il. Quatre mois plus tard, nous en sommes déjà à plus de 25 %. Nos clients savent que nous avons mis le paquet sur la sécurité, et cela les rassure”.
La caisse de munitions allemandes disparue retrouvée au Mali
La caisse contenant 880 munitions de pistolet disparue fin mai lors d’un déplacement de militaires allemands au Mali sur un avion de ligne Air France, a finalement été retrouvée, a indiqué dimanche la compagnie française. “Dès le 28 mai (date d’arrivée du vol), Air France a lancé les recherches pour localiser le bagage. Ces recherches ont permis de le localiser dans l’entrepôt Air France Cargo de l’aéroport de Bamako”, a expliqué un porte-parole de la compagnie, contacté dimanche par l’AFP.
La France ouvre les yeux sur le HCUA
Après l’ONU, c’est au tour des autorités françaises de se faire une raison sur l’attitude et les agissements des ex-rebelles signataires des accords de paix d’Alger.
Pour une fois, le gouvernement français affiche son agacement face aux manœuvres des mouvements de Kidal, précisément du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), qui complique le retour à la stabilité dans le Nord du Mali par son “double jeu” avec les jihadistes d’Ançar Eddine. Dans l’entourage du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, “ce qui préoccupe et commence à agacer franchement, c’est le double jeu du HCUA”.
“C’est un des groupes signataires de l’accord d’Alger mais en même temps, clairement, il n’hésite pas à afficher une forme de proximité avec Iyad Ag Ghali et Ançar Eddine, que ce soit une proximité sur le fond ou d’hommes”. “Si on devait tolérer trop longtemps ce type de double jeu, par définition aller vers une solution sera compliqué”.
Ce coup de poing de Paris sur la table intervient après le discours sans nuance du chef de la Minusma. M. Annadif a clairement dénoncé les connivences entre les groupes de la CMA et les jihadistes après une série d’attentats meurtriers qui ont visé les soldats de la paix au nord et au centre du Mali. Le RSSG accuse les groupes de la CMA de torpiller la mise en œuvre de l’accord pour la paix et d’être responsables de l’assassinat de casques bleus.
“Le mensonge a beau courir, la vérité finira par le rattraper”.
Le HCUA se dit indigné par les accusations de duplicité de la France
Le HCUA, ex-groupe armé signataire de l’accord de paix au Mali, se déclare indigné par les accusations de duplicité proférées contre lui par la France. Dans un communiqué remis à la presse, le groupe s’élève contre “les propos injustes et très graves tenus par le ministère français de la Défense (…), insinuant un double jeu de la part du HCUA et l’accusant de proximité avec les groupes terroristes en l’occurrence Iyad Ag Ghali et Ançar Eddine”.
Déplacement de la principale base logistique de la Minusma de Bamako à Gao
Ban Ki-moon souhaite transférer la principale base logistique de la Minusma à Gao. “Afin de simplifier encore plus la chaîne d’approvisionnement et de permettre de transporter des biens vers les secteurs du Nord et de l’Ouest du pays de manière plus efficace et rationnelle, il est recommandé de déplacer la plateforme d’éclatement logistique principale de Bamako à Gao et d’emprunter un second itinéraire passant par le Bénin et le Niger, lequel serait nettement plus court que l’itinéraire suivi actuellement pour acheminer des marchandises de Dakar à Gao et à Kidal”, explique le secrétaire général.
3 millions d’enfants travaillent au Mali
Le Mali à l’instar des autres pays du monde a célébré dimanche 12 juin la Journée mondiale contre le travail des enfants sous le thème “éliminer le travail des enfants dans les chaînes de production”. 168 millions d’enfants dont plus de 3 millions au Mali sont encore employés contre leur gré dans le monde. Selon Boucary Togo, le directeur de la Cellule nationale contre le travail des enfants, interrogé par Studio Tamani, “l’étude nationale sur le travail des enfants qui a été réalisée en 2005, parle de 2 enfants sur 3 qui sont économiquement actifs. En faisant la somme, on se retrouve avec un peu plus de 3 millions d’enfants qui travaillent, qui mènent une activité économique sur l’ensemble du territoire malien”.
Le calme après une nouvelle tuerie dans le Gourma
De violents affrontements ayant opposé ce week-end le Gatia au groupe d’auto-défense “Ganda Izo”, ont au moins 12 morts. Le calme serait revenu sur le terrain après des rencontres entre les leaders des deux mouvements dimanches à Bamako. “La situation s’est calmée parce qu’ils nous ont expliqué qu’ils sont eux-mêmes de la Plateforme, qu’il y a eu peut-être un quiproquo. Mais la base du Gourma est rouverte s’ils veulent bien y être, s’ils sont vraiment de la Plateforme. Maintenant puisqu’on a compris que ce ne sont pas des gens de la Plateforme ni de la CMA, il y a eu un heurt. Mais cela n’a pas duré. Les responsables de la Plateforme ont rencontré ceux de Ganda-Izo. Après de bons offices, on s’est très bien compris avec eux”, a confirmé Azaz Ag Iou Dag Dag, membre du Gatia. C’est la cinquième fois que les deux groupes s’affrontent en plusieurs localités.
COMITE DE SUIVI DE L’ACCORD
Les discussions reprennent entre gouvernement et groupes armés
Après plusieurs reports à cause du retrait des groupes armés des sous-comités, les travaux de la 9e réunion du Comité de suivi de l’accord d’Alger ont repris hier à Bamako.
Hier matin les différentes sous-commissions se sont réunies avant la réunion du Comité de suivi qui devrait se tenir dans l’après-midi. Cette 9e réunion s’est ouvert alors que le processus de mise en place des autorités intérimaires est bloqué et la France qui accuse le HCUA de “double jeu” dans la mise en œuvre de l’accord.
C’est dans une atmosphère détendue que les travaux du comité de suivi ont repris. Ils avaient été suspendus pendant plusieurs semaines suite au retrait des groupes armés de la Plateforme et de la CMA des sous-comités. Pour cette 9e session, les participants affichent un grand optimisme, même si certains responsables des mouvements armés affirment que les discussions vont reprendre là où elles avaient été suspendues.
Almou Ag Mohamed porte-parole de la CMA : “Ce matin on reprend les travaux au niveau des sous-comités et cet après-midi au CSA pour essayer d’aller de l’avant. Les discussions vont partir de là où on les a abandonnés, c’est-à-dire la mise en place des autorités intérimaires et l’opérationnalisation du Moc et le plan d’urgence humanitaire”.