Suite à l’attentat au Restaurant La Terrasse les autorités maliennes avaient pris certaines décisions, comme l’interdiction de circulation aux véhicules non immatriculés. Deux semaines après le début de cette opération, plus de 300 véhicules ont été conduits à la fourrière au GMS. L’interdiction n’a pas empêché les usagers de sortir avec leurs véhicules sans plaque d’immatriculation. Cette infraction est pourtant punie de 25.000 à 250 mille Fcfa, et d’un emprisonnement de deux mois à deux ans. Cela conformément à la loi 99004 du 02 mars 1999. Contourner cette loi n’est pas rare dans la circulation, même si beaucoup d’usagers de la circulation sont contre la circulation des véhicules non immatriculés. Parce que ça rend les choses difficiles en cas d’accident dans la circulation. Mieux, plusieurs bandits opèrent avec des véhicules sans plaques à Bamako. Au niveau de la direction nationale des transports, du 16 au 20 mars 2015, 1187 cartes grises ont été traitées contre 1012 paires de plaques. 40% des véhicules arrêtés avaient leurs plaques dans leurs coffres. À Mali plaque, il y a aussi beaucoup de plaques non retirées dont certaines datent de 1996.
Des pistes sûres
Lentement mais sûrement, les investigations évoluent au niveau de la DGSE malienne. Les hommes du général Diawara sont en train de suivre les pistes et les informations qu’ils ont eues après la neutralisation d’un terroriste et l’arrestation de Boubacar Traoré, Maouloud Maïga et son frère Salia Maïga. Les vraies pistes sur le colosse qui a ouvert le feu à la Terrasse sont selon nos informations disponibles. Mais rien ne peut être dit aux journalistes, pour permettre à l’enquête de suivre son cours normal. Des indices sur le véhicule du crime, les actes du terroriste après son forfait, les chemins empruntés, tout comme les individus qu’il a fréquentés et sa première destination. On se demande encore si le colosse enturbanné est encore à Bamako. Mais tous les objets et lieux où il est passé sont suivis de près. Il reste à savoir si la tonne d’infos dont dispose la DGSE malienne lui permettra de mettre la main sur le colosse, qui a ouvert le feu au Restaurant La Terrasse, le 6 mars 2015.
Un texte imposé
Tout porte à croire que l’accord d’Alger est un texte imposé par la communauté internationale, car il n’est inspiré d’aucune réalité malienne. Ceux qui ont fait ce texte ne connaissent ni le Mali, ni ses réalités sociales, culturelles et même administratives. Le ministre Abdoulaye Diop atteste cela, car il y a plus de 12 pages des préoccupations des Maliens qui n’ont pas été prises en compte. Amadou Djikoroni Traoré l’affirme sans détour ! Ce sont des colonisateurs qui ont fait le doucement «pour se venger du Mali, le Mali a évité des pièges pires que cela, notre peuple résistera encore». Le professeur Issa N’Diaye dit la même chose : «L’accord d’Alger n’est pas une rédaction africaine». D’autres disent que ce sont les Suisses qui font le texte en se référant à la réalité de la fédération helvétique. Mais, même là-bas, les minorités ne sont pas imposées à la majorité. Tout passe par la voie démocratique. Pourquoi imposer le contraire aux Maliens ?
Une fête bâclée
À part le fait de mettre les drapeaux en berne, personne n’a senti la célébration du 26 mars. 24 ans après, les acteurs de mars 1991 n’étaient pas nombreux à la marche du 22 mars. Excepté Professeur Ali Nouhoum Diallo, Sy Kadiatou Sow, Adama Samassékou, Djiguiba Keïta dit PPR, les membres de l’ADVR. Les ministres Konaté, Treta et Baby, qui n’ont pas marché, étaient au Carré des Martyrs, pour accueillir les marcheurs qui sont partis de l’hôpital Gabriel Touré. En plus de cette marche, il y a eu le traditionnel dépôt de gerbe de fleurs par le président de la République. Deux conférences-débats, et plus rien ! La célébration de la révolution de mars 1991 perd en intensité d’année en année. Les acteurs vivants de cette révolution ne parlent plus le même langage ; les querelles politiques ont pris le dessus sur l’essentiel qui est le Mali. Oumar Mariko, Tiébilé Dramé, Mountaga Tall et tant d’autres ne sont plus du nombre des personnes qui célèbrent cette date importante pour l’avènement de la démocratie au Mali. Merci au groupe Sanfing qui célèbre chaque année de façon responsable mars 1991.
Parlement inutile
Dans un pays en difficultés, pour ne pas dire qui cherche à sortir de la crise, on se demande ce qu’on fait avec des jouets comme le parlement des enfants ou parlement junior. Beaucoup de Maliens sont sidérés de voir ces folklores passer à la télévision nationale en ouverture du journal télévisé, alors qu’il y a des choses sérieuses. Le vrai parlement pour lequel les Maliens ont voté n’a même pas résolu ¼ des problèmes des Maliens à plus forte raison un parlement junior. Ces choses doivent se passer dans des pays qui sont en paix, où la démocratie n’est pas menacée. On se demande pourquoi l’Ortm donne une importance capitale à ce parlement, au point d’ouvrir le 20 heures du vendredi 27 mars 2015 avec des enfants qui n’ont aucun mandat du peuple malien. C’est vrai qu’à Bozola, on aime jouer à distraire le peuple : Top Etoiles, Jouvence, Maxi-vacance.
Bathily, le dribbleur
Les ‘compressés’ cherchent Mohamed Aly Bathily. Et pourtant, selon leur président qui était dans une émission sur Radio Klédu, «Bathily nous a dit de voter pour IBK afin que nos problèmes soient résolus». C’était pendant la campagne présidentielle. Il a même ajouté que «si IBK ne gagne pas, lui-même en tant qu’avocat va nous défendre au niveau de la Cédéao à Abuja». «Mais depuis l’élection d’IBK, on va de promesse en promesse», a laissé entendre Ousmane Berthé, président des ‘compressés’. Les ‘compressés’ se demandent aujourd’hui si c’est IBK qui avait dit à Bathily de les constater. Mais, toujours est-il que Bathily devient inaccessible pour eux. Ils ont tout fait pour le rencontrer. Sans succès. C’est pourquoi ils ont décidé de faire une marche, le 7 avril 2014, car l’Etat leur doit 40 milliards de Fcfa.
L’accord fait vivre
Le Mali, pays en crise, peine à sortir de l’ornière. Pendant que certains Maliens n’ont trouvé d’autres moyens que de s’enrichir sur l’accord d’Alger. Toutes les rencontres, les meetings, les marches dans les villes et campagnes sont financés à coût de millions par des ministres, des directeurs nationaux et des cadres de l’administration. Les vrais débats autour de l’accord sont mineurs ; chacun cherche à avoir quelque chose. Après les conférences-débats à n’en pas finir dans les lycées, ce sont maintenant les écoles primaires qui sont sollicitées. On se demande qui ils vont sensibiliser dans les jardins d’enfants. Peut-être les monitrices, les tout-petits, même s’il s’agit de leur avenir, n’en ont que faire ! Ça fait aujourd’hui honte de voir des gens transformer l’accord d’Alger en fonds de commerce au vu et au su de tout le monde. Dans ce tohu-bohu, on entend toutes sortes de messages, des commentaires qui n’ont rien à voir avec le contenu de l’accord. Certains de ces débateurs ignorent le contenu de l’accord. Quelle honte !
«Kabala» fatigué
«Kabala», c’est le nom de l’un des films du réalisateur malien Assane Kouyaté. Un très bon film, qui est devenu malheureusement le film des jours fériés sur l’Ortm. Que ça soit le 22 septembre, 20 janvier, journée de l’Afrique ou autre, c’est ce film que l’Ortm offre à ses téléspectateurs depuis maintenant deux ans. Le 26 mars 2015, il a été encore visionné. C’est vrai que le film en question traite beaucoup de sujets, dont le principal thème est le problème d’eau à Kabala. La polygamie, le chômage, l’orpaillage, la promotion de la femme et la conservation de nos valeurs traditionnelles, y sont également traités. Mais le fait de le présenter chaque jour férié aux téléspectateurs prouve qu’il n’y a pas un autre film. Alors qu’il y a beaucoup de films maliens dans les tiroirs à l’Ortm, comme des pièces de théâtre. En tout cas, c’est un très bon film, avec de grands acteurs et comédiens du pays dont certains sont vivants. Comme le chef Bomba des pionniers du Mali, Karidjigué Traoré, Modibo Dily Traoré, l’acteur principal même du film dans le rôle de Hamala.
Tiéman a peur
On est en droit de se demander si le ministre malien de la Défense et des Anciens combattants Tiéman Hubert Coulibaly n’a pas peur des bandits armés et autres terroristes. Pendant sa mission dans le nord du pays, il s’est toujours habillé en tenue militaire. Par son habillement, il ressemblait à tout autre militaire malien. Pour brouiller les pistes ? Nous, nous pensons qu’il a eu tout simplement peur de porter son costume de simple civil. Tiéman, selon nos sources, n’est pas parti dans cette mission de gaieté de cœur. C’est suite à son interpellation par la commission défense nationale, sécurité et protection civile, qu’il a promis de faire cette tournée dans les casernes de Ségou, Mopti et Gao. C’est sa toute première visite dans le nord en tant que ministre, avec ‘sa’ tenue militaire. Il pourrait continuer à porter cette tenue militaire que cela ne lui permettra guère d’être à l’abri des menaces.
Des voyageurs braqués
La compagnie de voyage d’Alassane Touré a été braquée dans la nuit du jeudi 26 au vendredi 27 mars 2015. Deux voitures qui avaient quitté Niono pour le marché hebdomadaire de Léré, ont été braquées par deux autres avec à bord des hommes du Mnla. La première voiture qui appartient à un touareg est passée sans problème ; la seconde, la Toyota Hillux qui transportait des passagers, a été enlevée par les assaillants. Ils ont fait descendre les passagers à la sortie même de Dioura avant d’arriver à Léré. Ils sont partis avec les bagages des passagers de la Toyota. Un véhicule qui a été acheté à 6 millions de Fcfa, selon son propriétaire, Alassane Touré. Les affaires des passagers sont estimées à 500 000 Fcfa. Il y avait 3 cartons de médicaments de l’unité Méhariste de Léré. Une unité dont une branche a été visitée par le ministre Tiéman Hubert Coulibaly à Gossi. Les assaillants ne sont pas à leur premier coup avec la compagnie d’Alassane Touré. En octobre 2014, par exemple, les ont incendié l’un de ses camions à l’entrée de Léré. C’est dire que les bandits armés sont sur cette route qui va de Niono en passant par Léré jusqu’à Niafunké.