La conception de l’attaque est effectivement signée Al-Qaïda au Maghreb islamique avec la participation de ses unités combattantes. Mais des complices, des seconds couteaux au Mali et en Côte d’Ivoire, ont aidé à la réalisation de l’opération. Si le plan d’attaque avait été respecté à la lettre, le bilan aurait été plus lourd. Les forces d’intervention ivoiriennes ont donc limité les dégâts.
Doutes sur l’efficacité réelle de l’état d’urgence
L’état d’urgence permet d’étendre les pouvoirs de certaines autorités administratives et sécuritaires, d’interdire des rassemblements, ou de mener des fouilles et des perquisitions, plus facilement qu’en temps normal, par exemple. Le gouvernement malien assure que ces mesures d’exception ont rendu possible certaines interpellations réalisées au cours des derniers mois.
La restriction des libertés individuelles n’inquiète pas vraiment les personnes interrogées. Mais certains Bamakois doutent de l’efficacité réelle de l’état d’urgence.
Le Mali ne veut plus d’une Minusma passive
Le gouvernement souhaite que la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) soit renforcée et s’oriente davantage vers une lutte active contre la “menace terroriste”, a indiqué mardi le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. Le ministre s’adressait au Conseil de sécurité lors d’un débat sur le renouvellement du mandat de la force, qui arrive à expiration fin juin. Pour M. Diop, le prochain mandat de la Minusma “doit nécessairement tenir compte du contexte sécuritaire actuel marqué par la recrudescence et l’intensification de la menace terroriste”. Bamako souhaite “améliorer la posture de la Minusma, de façon à la rendre plus proactive et à lui assurer plus d’efficacité”.