Pas d’EID, pour la première fois depuis 1994

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C’est un symbole monumental de la démocratie qui est en passe de mourir avec la Transition actuelle. Observée sans discontinuer depuis sa naissance, l’Espace d’Interpellation Démocratique pourrait avoir connu son requiem à son 26 eme anniversaire. En effet, pour la première depuis 1994, les citoyens n’ont pas eu l’opportunité d’évaluer l’état de la démocratie malienne à travers des échanges directs avec les gouvernants. Et pour cause, le rendez-vous de cette année a été tout simplement ajourné et pour des raisons qu’il reste à élucider. D’aucuns évoquent la Covid-19 qui n’a pourtant pas eu raison de rassemblement plus grandiose et moins importants que l’EID, mais l’impréparation, selon toute évidence, est l’explication la plus plausible du renoncement à au traditionnel exercice annuel. Toutes choses qui dénotent, en définitive, d’une indifférence à peine voilée aux idéaux du 26 Mars et peut-être même d’une intention de rompre avec ses acquis les plus emblématiques.

Le spleen des employés politiques de l’Hémicycle ?

Ils tournent le pouce et croisent le doigt depuis plusieurs mois et vivent sans doute dans l’angoisse du sort que leur réserve le chamboulement consécutif au coup de force du CNSP. Le putsch a eu pour conséquence, en effet, de déposer la 6eme législature de l’Assemblée nationale. Pas aux seuls dépens des députés à peine élus, mais au détriment  d’une catégorie du personnel qui ne sait à quel saint se vouer et qui souffre discrètement son spleen. Il s’agit des employés des différents groupes parlementaires ayant tous volé en éclats avec la dissolution de l’Assemblée nationale. La plupart sont réduits à l’errance par l’oisiveté et en ont perdu du même coup l’opportunité de chasser journellement des subsides auprès des parlementaires. Certains d’entre eux, fuyant l’ennui, se rabattent sur les états-majors de leur parti politique où ils gonflent les effectifs d’appui et participent au décor sans parvenir à combler leurs besoins quotidiens. Et pour cause, les formations politiques, naguère entretenues à l’aune de leurs représentativités, raclent leurs dernières réserves alors que des incertitudes planent sur leur financement pendant la transition. C’est dire que ses dizaines de familles pourraient s’ajouter à celles qui connaissent les affres du désœuvrement, surtout que l’avènement du CNT n’annonce aucune organisation qui leur fasse de la place.

Les enseignants du Nord à l’école de la double rémunération

Avec l’avènement de la mission onusienne de stabilisation, les Organismes non-gouvernementales pullulent dans le septentrion malien et rivalisent d’offres d’assistance aux différentes communautés. Rares sont les domaines d’activité qui échappent à leurs tentacules avec l’absence criante des services étatiques. En se substituant à l’Etat dans la desserte de services sociaux de base, les Projets à impacts rapides n’opèrent pas moins aux dépens d’un secteur assez sensible et stratégique : l’éducation. Et pour cause, les compétences humaines dont ils ont besoin ne sont disponibles que dans le vivier enseignant partagé entre leur vocation et la demande de services grassement rémunérés des ONG. Les écoles communautaires en font singulièrement les frais par un absentéisme professoral lourdement préjudiciable aux apprenants. Au lieu de se consacrer aux programmes scolaires, les enseignants, avec la bénédiction peu désintéressée des directeurs d’école et de l’administration, consacrent plus de temps  et de disponibilité aux occupations et tâches parallèles qu’aux prestations ordinaires pour lesquelles l’Etat défalque d’énormes fortunes via les collectivités. Parions que les grévistes de l’article 39 en ont tiré parti.

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1 commentaire

  1. QUELS ONT ETE LES IMPACTS DES EID PASSES?

    QUI NE CONNAIT PAS L ETAT DE LA DERMOCRATIE AU MALI?

    QUI AU MALI SAIT ENCORE CE QUE VEUT REELLEMENT DIRE DEMOCRATIE?

    JE PENSE QUE L EID DEVRAIT SON EXISTENCE A CELLE DE LA DEMOCRATIE ELLE MEME!

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