Oumar Tatam Ly crée la majorité présidentielle

1
Le Premier ministre Oumar Tatam Ly
Le Premier ministre Oumar Tatam Ly

112 députés de la nouvelle Assemblée nationale y compris les 70 du Rassemblement pour le Mali (Rpm) ont signé jeudi 16 janvier 2014 un document intitulé «Contrat de législature». Le document a été proposé par le Premier ministre. 14 formations politiques de la nouvelle Assemblée nationale ont apposé leurs signatures au bas de ce contrat de législature. Il s’agit de : Adp, Adéma, Apr, Asma, Udd, Cnid, Mpr, Miria, Cds, Rpm, Yéléma, Um-Rda, Codem. Ils sont désormais tous des partis membres de la majorité présidentielle. Les 35 députés restants formeront l’opposition comme l’Urd, le Parena et le Pdes. Sadi n’a pas répondu à l’invitation du Premier ministre, Oumar Tatam Ly, initiateur du document, ainsi que le parti Fare qui ne figure pas sur la liste des signataires du «contrat de législature».

 

 

Traité de coopération  militaire

C’est le nom du document que le Mali et la France devraient signer le 20 janvier 2014. Mais cette date, au regard de sa symbolique pour le peuple malien, a finalement été abandonnée. Et le document, selon nos sources, ne s’intitulerait plus «Accord de défense militaire» mais «Traité de coopération militaire». Il serait probablement signé le 2 février 2014, date anniversaire de la visite du président Hollande au Mali. On se rappelle, celui-ci avait effectué samedi 2 février 2013 une visite au Mali, quelques jours après le début de l’opération Serval. C’est donc cette date qui a été choisie par Maliens et Français pour signer le traité. Nos sources ajoutent que le Mali signera également un traité similaire avec l’Algérie et la Mauritanie dans le but de mener la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Il nous revient en revanche qu’il n’est nullement question de l’installation d’une base militaire française à Tessalit.

 

 

Koro et Dogo en quête d’entente

«Koro-grand-frère en français)», c’est IBK ; et «dogo-petit-frère», c’est Alpha Omar Konaré, l’ancien président de la République du Mali. Il y a  un «cadavre» entre eux depuis maintenant quelques années. Selon nos sources, IBK aurait toujours cherché à éteindre le feu, bien avant qu’il ne soit élu président de la République. Aujourd’hui, il estime plus que nécessaire de s’entendre avec Alpha. Mais chacun des deux s’accuse mutuellement, comme des gamins, d’être à l’origine de la rupture. Selon nos sources, les deux hommes auraient proposé chacun 3 personnes pour une future réconciliation. Les 6 conciliateurs vont les écouter afin de trouver un terrain d’entente entre eux. Pour ainsi réaliser le vœu de l’actuel locataire de Koulouba, qui souhaite vivement la fin de la brouille avec son «dogo».

 

 

Résidence d’Etat

La Résidence d’Etat «Zeralda», c’est le nom du domaine de 110 hectares qui a hébergé la délégation malienne, le président IBK, 3 de ses ministres et les autres membres de la délégation qui habitaient les différentes villas de cette résidence d’Etat, située à 42 Km du centre ville et sécurisée par les forces de sécurité algériennes. Dans cette résidence, il y a des animaux sauvages : sangliers, biches, chevaux et dromadaires. La chasse y est interdite et les visiteurs en sont informés. Mais les villas sont éloignées les unes des autres. Le président IBK était à la villa N°2, à quelque 50 m de la nôtre, alors d’autres journalistes étaient à plus d’un kilomètre de lui. La résidence a toutes les commodités : connexion internet haut débit, téléphone gratuit. Le tout est sous bonne protection des militaires algériens, en tenue civile, 24/24.

 

 

IBK retrouve le sourire

Très content pendant tout son séjour en Algérie, le président malien, qui a toujours une mine renfrognée dans son pays, souriait à tout vent aux gens. Il glissait des petits mots d’encouragement aux organisateurs de sa visite, à chaque étape. «Excellent, merveilleux, bien fait», disait-il. Chose rare chez lui, en tout cas, au Mali, où il ne fait que menacer les gens de son entourage. À tel point que ceux-ci ont peur de lui et ne peuvent même pas lui émettre leurs avis sur certaines choses. Tous les journalistes maliens, qui ont fait partie de la délégation, ont été surpris du changement de mine de leur président entre Alger et Bamako. Mais, dès son arrivée à Bamako, il a renoué avec son humeur maussade, comme pour dire que les gens ne font rien de bon au Mali.

 

 

Le discours du 20 janvier fait à Alger

Par manque de temps, le président de la République a été obligé d’enregistrer son discours du 20 janvier 2014 à Alger, car il devait quitter cette ville dans la soirée pour arriver à Bamako à 22 heures 30. C’est pourquoi les hommes de sa communication, pour prévenir tout contretemps, ont préféré enregistrer et envoyer son discours à Bozola. Connaissant très bien IBK, les deux journalistes de l’ORTM n’ont rien négligé ; ils se sont même privés de nourriture pour réaliser l’enregistrement du discours à la nation du président de la République. En tout cas, ce que IBK vient de faire, est une première. Et ceci, grâce aux nouvelles technologies de l’information.

 

 

L’obsession sécuritaire des Algériens

Etat policier, l’Algérie ne badine pas avec la sécurité, d’autant que ce pays a vécu toutes sortes de violences : assassinats, voitures et caméras piégées. L’obsession sécuritaire des Algériens les pousse à ne même pas laisser entrer une équipe de reportage avec caméra sur leur territoire. Ils contrôlent et vérifient tout ! C’est pourquoi l’équipe de journalistes qui a couvert la visite d’IBK à Alger, était surveillée de très près. Dès notre arrivée, les forces de sécurité algériennes ont pris les deux caméras, l’une pour Africable et l’autre pour l’ORTM. Ce n’est que le lendemain, à 13 heures, que l’ORTM et Africable ont pu récupérer leurs caméras. Cela malgré l’intervention des autorités maliennes. Même les ministres maliens n’ont pas échappé à cette fouille en règle. Les armes de leurs gardes rapprochés ont été confisquées pour un bon moment. Si les cameramen ont récupéré leur outil de travail avant l’arrivée d’IBK, c’est très tard dans la nuit du samedi 18 janvier 2014 que les militaires maliens ont repris leurs armes.

 

 

La sécurité

S’il y a une chose qui n’est pas négligée en Algérie, c’est la sécurité. Les agents de la sécurité sont partout et veillent au grain à tous les niveaux. Dans la ville et partout dans les endroits stratégiques. Ils  sont présents à l’aéroport international «Houari BOUMEDIENE», au niveau des universités, le Palais du Peuple. Egalement dans les hôtels où ils disposent d’une police très efficace et prompte à intervenir dans la ville d’Alger. Dans laquelle, il est rare de voir des accidents de la circulation. En plus, selon certains responsables de la police, des patrouilles se font régulièrement. Résultat : plusieurs actions de banditisme sont tuées dans l’œuf. Les Algériens estiment que leur pays est très vaste et que les criminels ne manquent d’imagination. C’est pourquoi la veille est permanente en matière de sécurité. Il faut reconnaître aussi que l’Algérie a les moyens de sa politique de sécurité.

 

 

La rencontre de vieux

Abdelaziz Bouteflika, né le 2 mars 1937, à Oujda au Maroc, est un homme d’État algérien. Il est le 5e président de la République algérienne démocratique et populaire depuis le 27 avril 1999. Il détient actuellement le record de longévité à la tête du pays. Âgé de 77 ans, il est le 7ème chef d’Etat algérien. Ibrahim Boubacar Keïta, surnommé «IBK», né le 29 janvier 1945 à Koutiala (AOF), est un homme d’État malien. Il a occupé les fonctions de Premier ministre et de président de l’Assemblée nationale avant d’être élu président de la République du Mali, en 2013. Il  est âgé de 69 ans. Or, chez nous, on dit que l’âge est une maladie. Autant dire que ce sont deux vieux et malades qui se sont rencontrés. IBK a souhaité prompt rétablissement à son aîné, qui revient d’un bilan de santé à Vall de Grace, alors que lui-même était à Marseille pour des soins, il n’y a pas longtemps. En tout cas, tout au long de leur entretien, le président algérien est resté pâle comme pour dire qu’il est convalescent. Les deux vieux ont échangé à huis-clos pendant une dizaine de minutes. IBK est ensuite ressorti avec un sourire large aux lèvres. Il est le premier président à fouler le sol algérien cette année et surtout à avoir souhaité prompt rétablissement au vieux de président algérien.

 

 

Algérie électrifiée à 98%

Selon le ministre algérien de l’Energie, son pays est à 98% électrifié : des coins les plus reculés aux grandes villes. Les délestages d’électricité sont des souvenirs pour les populations algériennes. Dans le cas contraire, les gens sont informés à l’avance du moment et de la durée. Les autorités maliennes veulent profiter de l’expérience algérienne en matière d’électrification. C’est pourquoi, lors de la prochaine réunion du comité mixte bilatéral, il sera question d’un nouveau projet d’interconnexion du Mali à partir de l’Algérie. Ce projet sera axé sur les régions du nord du Mali, via les régions du sud algérien. Un vaste projet dont les jalons seront posés dès mars prochain. Du moins, c’est la volonté d’IBK. La partie algérienne est prête pour le projet qui, selon elle, va faciliter le développement des régions du nord du Mali, en plus d’autres projets qui seront développés avec les entreprises algériennes au Mali.

 

 

Les premiers propos d’IBK à Alger

«C’est une visite comme les autres, mais comme nous sommes en début d’année et ce qui est convenable en Afrique, on se doit, règle de politesse oblige, de présenter ses vœux à l’aîné. Prendre de ses nouvelles, prendre des nouvelles du pays, le pays ami, le pays frère auquel je dirai comme un truisme encore une fois, tout nous lie, et tout nous a liés toujours. La géographie, l’histoire et l’anthropologie, donc, que je sois en Alger, n’est que dans l’ordre des choses. J’ai été élu au mois d’août, installé au mois de septembre, depuis, je suis dans un calendrier international, qui ne m’a pas permis de venir en Algérie. Aujourd’hui, je le fais de bien bonne grâce. Il était temps que je vienne en Algérie. J’y suis aujourd’hui et très heureux, très heureux de rencontrer mes frères algériens, mon frère Bensalah avec lequel j’ai travaillé dans une autre vie, et très fraternellement toujours au service de l’Afrique quand j’étais président de l’Union parlementaire africaine. Rôle dans lequel d’ailleurs il m’a succédé et ça s’est passé en Alger, ici. Donc, tout nous lie, tout nous lie, ce qui explique que je sois ici aujourd’hui sans que cela soit un élément extraordinaire. Je pense que c’est dans l’ordre des choses entre Alger et Bamako. Voilà ! Merci pour votre accueil chaleureux et crépitant».

 

Commentaires via Facebook :

Comments are closed.