ORTM Mopti sans caméra

0

Les antennes régionales de l’Ortm ne se sont pas remises de la crise ; elles travaillent dans des conditions pénibles. Bamako leur demande l’impossible avec peu de moyens. Les journalistes, cameramen, techniciens et chauffeurs sont à saluer. C’est avec eux que la passion du service public a un sens. Lors de la visite de la délégation du conseil de sécurité des Nations unies à Mopti, l’Ortm régional n’avait pas de caméra. Il a été obligé de louer une caméra avec ceux qui filment les mariages et autres activités sociales. Parce que l’antenne régionale n’a que deux caméras : une en panne, l’autre en mission. Le hic dans tout cela, c’est que le Tchadien patron de la Minusma tient beaucoup à la présence de l’Ortm. Heureusement que les travailleurs de l’Ortm Mopti étaient au courant. C’est pour cela qu’ils ont tout fait pour couvrir cette visite avec un caméraman privé. Ce dernier aussi avait des soucis, parce qu’il n’est pas un habitué des cérémonies de ce genre, avec des plans et des coupes sous différents angles. À Tombouctou, l’arrivée de la délégation onusienne a coïncidé avec celle de la nouvelle caméra de cette antenne. Selon plusieurs responsables, les antennes de l’Ortm dans les régions du nord fonctionnent en mode débrouillardise.

 

Les Sarakolés en fête

Après nos cousins, les dogons, c’était le tour de nos cousins Sarakolés. Ils  étaient en fête à Bamako. Plusieurs Yigo, Yougounê, Yagaré, Yagarênê et Yigokassé étaient de la fête. Ils étaient venus d’Afrique, d’Europe, d’Asie, des USA, plus ceux du Mali, pour ces grandes retrouvailles. Mon ami Mams Yaffa est venu de la France pour cette grande fête des «bouffeurs» de bâchi (couscous) plus nônô  (lait). L’événement a pour objectif  de commémorer et magnifier l’esprit des ancêtres Sonikés, fondateurs de l’empire de Wagadou, autrement appelé empire du Ghana ou du Mangha. Il s’agissait à travers cette manifestation de rassembler le plus de participants afin de raviver la culture soninké à travers langue, chants, danses et autres activités socioculturelles. Lors du festival, il y a eu des conférences-débats sur la paix et la réconciliation nationale. Des conférences  publiques étaient également organisées à l’endroit de la nouvelle génération soninké en vue de lui rappeler certaines valeurs ancestrales. Il faut préciser que les premières éditions du festival international Soninké (FISO) se sont déroulées à Kayes en 2011 et en 2012 ; Nouakchott (Mauritanie) en 2014. Bamako a abrité en février 2016 la 4ème édition du Festival international soninké (FISO). Ce rendez-vous a été une grande occasion de retrouvailles pour les soninkés du monde.  L’événement est une initiative des soninkés de sept pays que sont la Gambie, la Guinée Conakry, le Cap Vert, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal.

Pacte avec les terroristes

Le Burkina Faso sous Blaise Compaoré et la Mauritanie sont deux pays qui avaient un «pacte de non agression» avec les groupes jihadistes et terroristes en Afrique de l’Ouest. C’est grâce à ce pacte que le Burkina Faso était devenu le nid des rebelles maliens avec leurs complices terroristes et narcotrafiquants. Mais, de nos jours, le Burkina Faso n’en fait plus partie. Le pacte a été rompu par les nouvelles autorités du Faso qui ont à plusieurs reprises arrêté des rebelles touaregs maliens, même s’ils ont été par la suite libérés. Aujourd’hui, le Burkina se débarrasse des bandits et narcotrafiquants. Alors que sous Blaise, c’est le général Gilbert Diendéré qui était l’homme à tout faire ; il était venu deux fois récupérer des otages libérés par AQMI à Tombouctou. C’est le même Diendéré qui était venu prendre Bilal Ag Achérif, blessé lors des combats entre le MUJAO et le Mnla à Gao, en pleine crise. Les Maliens n’ont jamais oublié cela. La Mauritanie n’a pas encore rompu le pacte de non agression. Ce pays n’a pas été attaqué par les terroristes, mais les autorités mauritaniennes veulent engager la lutte contre les terroristes au Mali. On se demande à quoi va servir cette lutte. Si l’on sait que ce pays est un lieu sûr pour les terroristes et jihadistes.

Ag Abdoul Salam Zeid, le médecin après la mort…

Cela fait 56 ans que le peuple du Mali subit une colonisation de ses propres enfants à travers un État qui défend en priorité les intérêts de la Métropole et d’une élite bourgeoise de Bamako, ensuite les intérêts des grandes familles qui détiennent les pouvoirs traditionnels locaux, tout cela en marchant sur les intérêts et les aspirations de nos peuples qui ne comptent que pendant les 3 semaines de campagne électorale. Ensuite, on les balance dans les oubliettes jusqu’aux prochaines échéances électorales. Pas de médecins, pas d’écoles pour les enfants, pas de formations pour les jeunes, pas de sécurité, pas de justice, pas de routes pour les échanges, pas d’électricité ni eau potable. Il est temps que tout cela change en n’attendant plus rien d’aucunes autorités et en s’assumant entièrement avec tout ce que cela induit. Nous sommes 16 millions, nous sommes la majorité, nous sommes la force de la nation. Ce même appel est valable à tous nos peuples d’Afrique, quelle que soit leur nationalité. Nous sommes 1 milliard, nous sommes la majorité, nous sommes la force de l’Afrique.

Commentaires via Facebook :