Le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, a appelé, le mercredi 26 septembre 2018, à New York la communauté internationale à redoubler d’efforts pour relever le “mélange néfaste de défis” qui touche le Mali et le Sahel et permettre à la région d’exprimer son potentiel. Pour le secrétaire général, les retards pris dans la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali ne feront “qu’aggraver les problèmes de sécurité et entraver la marche vers la stabilité”. “Il est temps que toutes les parties honorent leurs obligations, notamment en accélérant l’application de la Feuille de route du 22 mars”, a souligné le chef de l’ONU.
M. Guterres estime que les dividendes de la paix doivent se matérialiser pour le peuple malien dans sa vie quotidienne. “A cette fin, il est essentiel que les Maliens s’approprient ce processus, et que le plus large éventail de la société malienne, y compris et surtout les femmes, ait voix au chapitre”, a-t-il dit. Pauvreté, changement climatique, chômage, démographie, déficits de gouvernance, le secrétaire général a énuméré les nombreux défis qui affectent le Mali et plus largement la région du Sahel, auxquels viennent s’ajouter les menaces du terrorisme, de l’extrémisme violent et de l’insécurité chronique. Face à ces menaces, le chef de l’ONU a souligné que la Force conjointe du G5 Sahel était un bon exemple de responsabilité régionale. “Mais il lui faut un mandat fort et un financement pérenne”, a-t-il martelé à l’adresse des Etats africains, notamment du Sahel, et de l’Union africaine, mais aussi de l’Union européenne et des autres partenaires internationaux engagés dans l’Alliance pour le Sahel “La paix et le développement durable ne seront possibles que si nous unissons tous nos efforts, guidés par une vision commune et des objectifs partagés”, a rappelé le secrétaire général. Pour le secrétaire général, “le moment est venu d’agir collectivement” afin de pouvoir contribuer à l’édification de “l’avenir durable, inclusif et sûr que les peuples du Mali et du Sahel méritent”.
Menaka :
Barkhane arrête des membres de la CMA
Les parachutistes français ont arrêté, le jeudi dernier à Ménaka, dans le quartier général de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) huit combattants soupçonnés d’être des infiltrés des djihadistes dans le mouvement, a déclaré une source de sécurité. Après la perquisition opérée par les militaires dans le bureau régional de la CMA, 8 individus proches des ex-rebelles ont été capturés. Leurs armes et leurs minutions ainsi qu’un véhicule ont été saisis. Un autre véhicule a été endommagé. Ces éléments de la CMA capturés ont pour noms : Daoud Ag Midoua, Ahmed Ag Zeiny, Mohamed Ag Dahassan, Oumar Ag Agaly, Zeidan Ag Wattan, Ibrahim Ag Hamed Elmoctar, Ismaël Ag Fily, Bika Ag Bilal. Cette opération est intervenue la veille d’une attaque à la mine perpétrée contre des véhicules blindés de Bakhane qui ont quitté Ménaka pour se rendre à Indeliman ou Ansongo.
Tombouctou :
Deux hommes enlevés !
Le mercredi 26 septembre dernier, dans le cercle de Gourma Rharous. Deux hommes de la fraction Ifartatane, communauté déplacée depuis 03 mois à Gossi, ont été enlevés par 06 individus armés sur 3 motos à Kaygourou (rive ouest du village de Gossi). Les assaillants ont saccagé les habitations du hameau avant de partir avec les deux hommes ligotés. Les Ifartatane de Gourma Rharous ont fui leur site naturel (Sanki) suite à des assauts réguliers des bandits parmi lesquels ils avaient abattu deux lors d’une opération de vol de bétail par certains de leurs voisins.
Tombouctou :
Le chef de la CMA échappe à une attaque
Le coordinateur régional de la CMA à Tombouctou, Ahma Ag Mohamed Aly, a échappé de justesse, le vendredi 28 septembre 2018, à une tentative d’assassinat. Il était environ 10 heures, sur l’axe Tombouctou-Tin Telout, lorsque des individus armés non identifiés sur des motos ont ouvert le feu sur lui. D’ailleurs, le véhicule 4×4 à bord duquel il était porte des impacts de balle. Ahma Ag Mohamed Aly est sorti indemne de cette fusillade. Bien qu’on ignore l’identité des auteurs de cet acte, mais toute porte à croire qu’il s’agit des mêmes éléments qui ont assassiné le coordinateur adjoint du MOC de Tombouctou pour le compte de la CMA, Salem Ould M’ Becki, le 9 septembre dernier. En effet, le mode opératoire utilisé pour ces deux attaques est identique.
Gao :
Un convoi de l’armée attaqué
Un convoi des Forces armées maliennes escortant des cars de transport est tombé, le dimanche 30 septembre dernier, dans une embuscade entre Gossi et Hombori. Le véhicule qui a passé la nuit à Hombori escortait un bus en provenance de Bamako pour Gao. Le bilan fait état d’au moins 2 militaires tués et 2 autres blessé. Une personne qui serait un passager civil a également été blessée. Toutefois, le car et le reste des membres de l’escorte militaire ont néanmoins pu arriver à Gossi.
Aansogo :
Campagne de vaccination contre la diphtérie
Une campagne de vaccination contre la diphtérie a démarré la semaine dernière. Selon les responsables sanitaires, cette opération vise à prévenir tous les cas liés à cette maladie. Le chef du village de Bazi-haoussa a invité sa communauté à sortir pour cette campagne. Organisée par le dit village, elle va durer une semaine.
Kadiolo :
L’accès au transport en commun difficile
Les passagers sont obligés de faire la réservation 24 heures avant le jour de voyage. Selon des sources locales, ce mouvement s’explique par le retour des élèves et enseignants pour la rentrée scolaire, mais aussi les orpailleurs qui sont de retour dans les sites d’orpaillage après l’hivernage. Les transporteurs et commerçants se frottent allègrement les mains.
Plus de 50 millions de comptes piratés
Facebook a révélé, le vendredi 28 septembre dernier, une faille de sécurité qui a compromis près de 50 millions de comptes, permettant à des hackers de prendre le contrôle de comptes d’utilisateurs.
C’est un nouveau coup dur pour Facebook. Dans un communiqué, le géant du numérique a annoncé près de 50 millions de ses comptes utilisateurs avaient été affectés par une faille de sécurité. « La faille a été réparée, le jeudi », a assuré le PDG du groupe, Mark Zuckerberg, qui a personnellement participé à une conférence téléphonique avec des journalistes. Cette attaque, dont les conséquences restent encore à déterminer, constitue un nouveau déboire pour le premier réseau social du monde qui compte 2,2 milliards d’utilisateurs. Son action a aussitôt reculé en Bourse, abandonnant 3,3 %. La confiance de ses abonnés a déjà été passablement ébranlée par plusieurs scandales, dont la révélation du partage de données personnelles à des fins politiques à l’insu des usagers ou encore la diffusion de messages destinés à influer secrètement sur les élections dans plusieurs pays, y compris en France ou aux Etats-Unis. Fin juillet, son action avait connu un effondrement spectaculaire à Wall Street, perdant 19 % en une seule journée. Cette chute faisait suite à l’annonce d’un chiffre d’affaires trimestriel et un nombre d’usagers inférieurs aux attentes des marchés.
La Rédaction