Centre de Formation Militaire de Bafo : Les primes des formateurs passées à la casserole
D’habitude, ce sont les nouvelles recrues qui protestent contre les mauvais traitements ou le détournement de leurs primes. Mais cette fois, et pour la première fois, c’est le personnel d’encadrement qui accuse l’administration militaire de passer leurs primes à la fourchette.
« Nous avons passé plus de deux mois sans primes. Et quant nous les recevons, quelqu’un se taille le plaisir de les détourner. C’est la première fois, et ce sera la dernière. S’ils nous paient pas le reste de nos primes, ils verront de quel bois nous nous chauffons », nous confie un des formateurs, par téléphone depuis Bafo. L’heure y est grave. Les formateurs dénoncent des pratiques qui, à la longue, risquent d’être préjudiciables à la formation de nos hommes de troupe. Et pour cause, depuis que la formation militaire a commencé, les formateurs reçoivent, tardivement, leurs primes. Pire, celles-ci sont amputées. Ces primes varient entre 30.000 et 50.000 CFA par mois, selon les grades. Mais, ni les caporaux, ni les sous-officiers n’ont reçu jusque-là l’intégralité de leurs primes. D’où l’implication de la Direction Administrative et Financière de Ségou, qui n’a pas été en mesure de faire parler la grande muette. Elle a simplement promis de gérer cette situation. Mais quand et comment ? Aucune précision. En tout camp, selon une source digne de foi, les formateurs projettent de décréter une grève, si le reste de leurs primes ne tombent pas dans les tout- prochains jours.
Chrystelle
Naréna : les pesticides font des ravages
Vertiges, vomissements, avortements, mal formations congénitales, affections neurologiques, et ophtalmologiques… et d’autres pathologies non encore spécifiées. Les pesticides, entrant dans la culture de « l’or blanc », multiplient les victimes, dans le village de Naréna et ses environs. Une vraie hécatombe !…
La Commune rurale de Naréna est une zone OHVN, située à 80 km au sud-ouest de Bamako, sur la route de la Guinée. Ses populations sont agriculteurs. Samedi dernier, suite à une correspondance, adressée à notre rédaction, par les notabilités de la localité, sur les dégâts causés par ces pesticides, nous avons visité le magasin de stockage de l’Opération Haute Vallée du Niger. Le constat est amer : plus de 40.200 litres de pesticides périmés et des tonnes d’accessoires agricoles. Parmi ces polluants organiques persistants (POP), des liquides, tels que : le dielthrine, le monochrotophos, l’endosulfan, l’ométhoïte… des produits pour le traitement du coton, mais très toxiques.
Les toubibs du CSCOM de Naréna n’ont pas eu de mots assez durs, pour fustiger ce que d’aucuns qualifient, déjà, d’hécatombe : « Depuis longtemps, notre localité enregistre des avortements, des malformations congénitales, des maladies respiratoires et bien d’autres maux, plus compliqués, les uns que les autres ». Mais ce qui inquiète, nos interlocuteurs, c’est le nombre, de plus en plus, élevé des victimes, tant au sein de la population que du monde animalier.
L’autorité locale assiste, impuissante, à la mort de plusieurs dizaines d’animaux et d’oiseaux… soit au contact des pesticides déversés, en toute impunité, dans la nature ; soit pour avoir bû de l’eau ou consommé des plantes contaminées par ces produits. A en croire des témoins, plusieurs victimes admises au CSCOM de la Commune, ont passé l’arme à gauche, sans savoir de quoi elles souffraient.
Malgré ce drame, dit-on, l’OHVN n’en fait qu’à sa tête, quand au conditionnement de ces pesticides. Pourtant, les mesures de sécurité exigent que les pesticides toxiques ne s’écoulent pas de leur contenairs, afin d’éviter leur infiltration dans les nappes, le sol et les cultures comestibles. Ce qui, de l’avis d’un spécialiste de l’environnement, est loin d’être le cas. D’où les dégâts enregistrés dans la zone. Il conclue, que lorsque le taux de polluants organiques persistants est supérieur à 70 mg par cm3 dans l’atmosphère, la respiration du gaz, provenant du produit, pendant une heure, entraîne la mort. Pourtant, indique le magasinier du bureau OHVN de Naréna, « les populations ne sont pas exposées à des risques de maladies respiratoires, car elles sont éloignées du stock de pesticides ». Une hypothèse battue en brèche par les experts du Fonds mondial pour la nature (FMN). Selon eux, le relent de ces pesticides peut s’étendre jusqu’à 4 km dans l’atmosphère, si le conditionnement n’est pas suivi à la lettre. La preuve : trop aéré, le magasin de stockage de ce village suinte, et ses abords sont souillés. Pire, il jouxte la maternité. En bloc, ces gaz provoquent des maux de tête, des vertiges, et altèrent les facultés olfactives. D’où l’épidémie de conjonctivite diagnostiquée dans le village. Mais aussi le nombre des personnes frappées de cécité. Sans compter les maladies cutanées qui y sévissent actuellement.
L’OHVN a stocké ces pesticides, suite à la révolte des cotonculteurs en 2001. Dès lors, elle s’est avérée impuissante, face à leur gestion. Environ 350 tonnes de pesticides sont reparties entre 100 sites, à travers le pays. Et tous ces produits sont périmés ! Plus grave, les spécialistes avertissent : « ces pesticides, pour être détruits, doivent être ramenés, dans des industries chimiques, en Occident. Mieux, ils ne doivent en aucun cas, être déversés dans la nature, sous peine de pollution ».
Jean-Pierre James
(Envoyé spécial)
Conjurer le sort d’une grippe humaine
La grippe aviaire ! Il fut un temps où, le sujet a donné la chair de poule à nos populations. Et durant un mois, l’opinion et la Presse en ont fait leurs choux gras… Aujourd’hui, nul n’y pense, et pour cause…
En effet, nul n’a entendu parler d’un cas, même bénin, de poulets ou autres volailles, grippées, au Mali. « Alhamdou lillahi », disait le Ministre de l’Elévage et de la Pêche, qui en donne les raisons : « …Grâce à l’implication de tous les acteurs, notre pays n’a, jusqu’à ce jour, enregistré aucun cas de grippe aviaire. Depuis bientôt un an, le risque d’une pandémie de grippe aviaire constitue l’une des préoccupations majeures, tant des responsables politiques au niveau national que de la Communauté internationale… Et depuis octobre 2005, le gouvernement, à travers le Ministère de l’Elévage et de la Pêche et le Comité technique de coordination de la lutte contre la pandémie, ont pris la question à bras-le-corps, afin d’empêcher son introduction dans notre pays ». Cette détermination du gouvernement a, sans doute, motivé le choix du Mali, par la communauté internationale, pour abriter, du 6 au 8 décembre prochains, la « Réunion ministérielle et la Conférence mondiale des donateurs (les bailleurs de fonds) sur la grippe aviaire », en collaboration avec l’Union Africaine et le Bureau Inter-Africain des Ressources animales. Une première en Afrique, quand on sait que cette rencontre est la troisième, après celles de Beijing en Chine, et de Vienne en Autriche.
UN GRAND RENDEZ-VOUS
Telle une épée de Damoclès, la menace de la pandémie n’attend qu’une fausse manoeuvre, pour sévir. D’où la nécessité d’harmoniser les positions, d’élaborer des stratégies, pour vaincre cette pandémie. Dans ce cadre, les efforts du Mali s’inscrivent en droite ligne de la rencontre de Bamako : « Un an de lutte globale contre la grippe aviaire, et le risque d’une pandémie de grippe humaine ». Il faut donc consentir du temps et des moyens, pour éradiquer tout fléau, qui pourrait nuire à la santé animale. Car celle de l’homme en dépend ! Les Etats et les institutions internationales, présents à ce rendez-vous de Bamako, prendront leurs responsabilités, en apportant une solution adéquate, sinon définitive, à cette grippe aviaire, qui tourmente tant les esprits. Déjà, 500 participants de plus 110 pays sont attendus, ainsi qu’une vingtaine d’organisations : Unicef, USAID, OMS, PNUD, FAO, UE, OIE, BAD, Banque mondiale, Agence internationale de l’Energie atomique … Trois réunions sont prévues, pour étudier l’état des lieux (des foyers provoqués par le virus H5N1), évaluer les progrès enregistrés (dans la lutte contre le mal), et engager des ressources conséquentes pour les besoins de cette lutte. S’en suivra une réunion des experts, une des ministres participants, et une des donateurs. D’autres ministères seront associés à la Conférence, en vue d’apporter leur contribution. Le budget de l’organisation de cette rencontre est déjà en cours de finalisation. Mais l’UA tient à couvrir d’autres aspects, relatifs à l’organisation de cette rencontre. Et certains partenaires au développement ont manifesté leur intérêt, pour accompagner le financement de cette conférence ; Malgré tout, le Mali apportera la plus grande contribution financière, pour la réussite de ce rendez-vous.
« OSER LUTTER, C’EST OSER VAINCRE »
Bien avant le plan d’urgence adopté, le 18 janvier, par le Conseil des ministres, le Département de l’Elevage et de la Pêche et ses structures, ont mené la lutte contre le fléau, « sans tambour, mais de manière constante et efficace, et cela, malgré les moyens qui ont parfois fait défaut », dira le Ministre Oumar Ibrahima Touré, lors du déjeuner de presse organisé, le 11 septembre, à la DAF de son département. Ainsi, depuis l’alerte du H5N1, des efforts n’ont cessé d’être déployés par les acteurs impliqués dans la lutte contre la maladie. En plus de l’action continue du Comité technique de coordination de la lutte contre grippe aviaire et des comités régionaux et locaux de surveillance, c’est l’ensemble de la population qui s’est investie dans cette lutte : agents techniques des services vétérinaires, de la santé et de la conservation de la nature, producteurs de la filière avicole, médias publics et privés, bonnes volontés… Des missions de prospection veillent encore dans les zones du Delta et des Lacs. Mieux, des rôles précis sont attribués aux structures techniques et informelles, impliquées dans ce combat. Sans compter les actions de coordination et de concertation entretenues avec les pays voisins… Bref, la détermination du Ministère de l’Elevage et de la Pêche, conjuguée aux efforts d’information et de sensibilisation, auprès des acteurs de la filière avicole et des masses populaires, en plus de ceux mis en œuvre par le gouvernement. Tels sont les garde-fous qui ont, jusque-là, préservé notre pays de ce mal. Oser lutter, c’est oser vaincre !, a dit Mao Tsé Toung.
O. Diawara
Croisade contre le H5N1
Interdiction d’importer des oiseaux sauvages ou domestiques, d’œufs, et du plumage… Autant de mesures, prises par le Ministère de l’Elevage et de la Pêche, pour empêcher la Grippe aviaire de fouler le sol malien.
Rappelons que la Grippe aviaire est une infection des volailles, causée par le virus « influenza ». Avec un taux de mortalité de 75%. Elle est contagieuse chez les poulets et les dindes. La maladie peut, aussi, infecter d’autres espèces animales, comme le porc. Ce virus, appelé, le H5N1, se transmet par le contact avec les secrétions respiratoires et les déjections de volailles infectées. Depuis janvier 2004, la maladie fait des ravages en Asie et en Europe. Mais, c’est cette année, que certains pays africains (Niger, Burkina Faso, Côte d’Ivoire…) ont été frappés par la pandémie. Et jusque-là, aucun cas n’a été enregistré au Mali.
En effet, les services rattachés au département de l’Elevage, ont renforcé les contrôles autour du flux migratoire des oiseaux, qui foisonnent dans le Delta Central du Niger, réputé zone à risque. Mais aussi, au niveau des portes d’entrée de notre pays. Pour ce faire, un arrêté ministériel en date du 18 mars 2004, interdisait l’importation de viande de poulet. Aussi, une autre loi a proscrit l’importation d’oiseaux sauvages ou domestiques. D’autres part, le diagnostic de la maladie est possible, avec les recherches entreprises par le Laboratoire Central Vétérinaire (LCV), et le Laboratoire National de la Santé (LNS).
Outre ces moyens de lutte, d’autres mesures ont été prises par le réseau « Epidémie Surveillance Vétérinaire » pour une meilleure surveillance des oiseaux migrateurs, dans le delta du Niger et au niveau du fleuve Sénégal.
Face à cet exploit et à l’engagement de notre pays à lutter contre la Grippe aviaire, notre capitale a été choisie, par la communauté internationale, pour abriter la 3ème Conférence mondiale sur la Grippe aviaire, prévue du 6 au 8 décembre prochains à Bamako.
Jean-Pierre James
Des compagnies d’assurance qui n’assurent plus
Magouilles, fausses promesses, rackets des Angevins, corruption… les maux qui minent nos compagnies d’assurance sont loin d’être exhaustifs .Pour être indemnisé, en cas d’accident ou de sinistrose, il faut attendre d’être au delà de l’au-delà.
Actuellement, les compagnies ou sociétés d’assurance poussent comme des champignons. A celles ouvertes par les nationaux, s’ajoutent d’autres, venues de la France et des pays voisins. Elles se suivent, et se ressemblent. Elles ont toutes un dénominateur commun : encaisser, d’abord, l’oseille des clients pour ensuite, refuser de les indemniser. Notre enquête nous a conduit dans une société d’assurance, réputée de la place. Cette compagnie, a une seule source de revenus : l’Assurance Véhicule. Ce produit est devenu un véritable eldorado pour sa caisse. Et pour cause : il est obligatoire, dans le cahier d’identification des véhicules. Surtout, pour les véhicules de transports en commun. En effet, pour s’assurer, il n’y a aucune tracasserie. Et, tout est réglé… du moins, sur papier. Souvent, par un simple coup de fil, les assurances envoient ses agents, pour satisfaire les clients. Mais, si par malheur, le client, est confronté aux aléas de la circulation, c’est le début du calvaire. Au lieu de l’indemniser comme convenu, la société d’assurance le tourne en bourrique. Dans les conditions normales, les victimes sont mises dans leurs droits, en moins de deux semaines. Muni du, Procès Verbal de la police. Par contre, si ces assureurs sentent que les montants des dégâts sont élevés, ils abandonnent le Procès verbal de police dans les tiroirs. Et proposent une enquête, leurs enquêtes. Pire, cette enquête peut durer des mois : « Les accidents coûtent chers à l’assurance. Pou avoir une idée nette, de ce que nous devons payer, il est préférable de vérifier nous-mêmes. La police est crédible, mais la confiance n’exclut pas le contrôle » indique une source proche de cette compagnie. Pour que les dossiers soient à sa phase finale, il faut délier le cordon de la bourse. Un véritable réseau d’escroquerie. En faisant un tour dans une autre compagnie d’assurance, nous avons été surpris, face à la triste réalité. Il faut un dessous de table, au secrétariat, pour que le dossier parvienne au boss. Mieux, ces sous seront distribués aux différents services de la boîte, selon une source bien informée. Un chauffeur de taxi, victime d’accident depuis octobre 2005, ne mâche pas sa colère : « Ces assurances ne sont pas sérieuses ! Cela me fait une année que je viens pour mes sous, en vain ! Tantôt, ils me disent que le boss est en voyage, souvent, ils me donnent des rendez-vous ! Ce qui me fait mal, c’est que la secrétaire a eu le culot de me demander des sous, après ces tracasseries qu’ils m’ont fait subir ! Je ne donne rien. Et, s’ils croient que je vais leur laisser mes sous, ils se trompent, je prendrai le temps qu’il faudra, mais ils me payeront, jusqu’au dernier centime. ». Pour en savoir plus, nous avons approché la secrétaire en question, qui nie tout. Elle nous explique que le dossier du chauffeur de taxi n’est pas complet. Mais est-ce une raison de le tourner en bourrique ? C’est pour éviter de glisser, à chaque fois 1000 CFA aux flics, que les Angevins s’assurent auprès de ces compagnies d’assurance. Un médecin ne tarie pas d’éloges, à l’égard de ces sociétés d’assurances : « Si ce n’est pas par crainte des policiers, moi je préfère me passer de ces assurances. Car, en cas de problèmes, ils n’assurent rien, en vérité. Il y a deux ans, ma voiture a été incendiée. Il m’a fallu payer un avocat, pour qu’ils me mettent dans mes droits. Le comble, c’est qu’ils croyaient que j’ai fait exprès, d’incendier ma voiture pour qu’ils me paient une nouvelle voiture. ».
Chrystelle
La BHM-SA, au cœur d’un scandale financier
En proie à la panique, après la lettre à eux adressée, par Mali-Univers, pour la présentation des justificatifs de paiement, à son profit à la BHM, les acquéreurs des logements, construits par cette société immobilière n’ont eu droit, de la part de la Banque, que de simples relevés de comptes, qu’aucun cadre de la BHM n’a osé cautionner par sa signature. Plus grave, ces relevés de comptes sont sans pièces justificatives. D’où la panique, mais aussi, la colère des bénéficiaires de ces logements, qui crient, déjà, au scandale.
En effet, le 7 août dernier, la Direction générale de Mali-Univers adresse, aux occupants de ses logements, une correspondance. Objectif la présentation des pièces justificatives de paiement desdits logements, à son profit, à la BHM.
La BHM en flagrant délit
Et coup de théâtre : dans une panique générale, les bénéficiaires de ces logements se sont rués sur la BHM, pour réclamer les reçus de paiement. Ou les copies des ordres de virement, établis en leur nom. Car, jusque-là, Mali-Univers, maître d’ouvrage de ces logements n’a, jusque-là, perçu un seul Kopeck de la Banque. Encore moins, des acquéreurs de ces villas.
Après plusieurs semaines de silence, la BHM consent -sous la pression des acquéreurs- à répondre aux revendications des bénéficiaires de ces logements. Et second coup de théâtre : une lettre, sans numéro, datée du 24 août dernier, leur est adressée, en lieu et place des reçus de versement ou des ordres de virement, réclamés par les « révoltés ». « Cher monsieur, nous avons l’honneur de nous référer au courrier en date du 7 août que vous a adressé la Société Mali-Univers, au sujet de l’objet en rubrique et nous adressons ci-joint les justificatifs de paiement, effectués à son profit dans le cadre de l’acquisition de votre maison. Ce paiement s’est effectué en deux tranches, débloquées pour les montants et aux dates indiquées ci-après : 3 millions CFA correspondant à l’apport personnel et versé le 16 octobre 2002 ; 9 millions CFA versés le 16 octobre 2002, correspondant au crédit à long terme (hors frais garantis) que nous avions consenti. Ces écritures ont été passées le même jour au crédit du compte Mali-Univers, sous les références 092804 et 092605… ». Vous l’aurez compris : en lieu et place des pièces justificatives de paiement (virements, reçus de versement, etc.…) les bénéficiaires de ces logements n’ont eu droit qu’à une simple lettre, qui ne saurait être une preuve de paiement. Pire, dans cette lettre, il écrit « ampliation à Mali-Univers ». Ce qui est archi-faux !
Plus grave encore, le Directeur des engagements et des comptes de la BHM n’a même pas daigné signer cette lettre. Bref, ces écritures, faites à l’intérieur de cette Banque, reputée pour le traficotage des comptes clients, ne sauraient constituer une preuve de paiement.
Bien plus, aucun cadre de la Banque n’a osé –pour des raisons connues- cautionner par sa signature lesdites lettres. Pourquoi ? Allez savoir ! Joint par nos soins, la Direction générale de Mali-Univers réitère, auprès des acquéreurs de ces logements, la présentation des pièces justificatives de paiement. Ce que les bénéficiaires de ces logements ignorent, c’est que ces relevés de compte, distribués par la Banque, ont été « maquillés » dans des « Opérations Diverses », plus connues sous le nom d’ « O.D ».
D’où l’absence de reçus de paiement ou d’ordres de virement, dûment établis. Un maquillage contesté, devant le Vérificateur général, par Mali-Univers, dans son rapport d’audit.
Dans ce bras-de fer triangulaire, opposant la BHM, Mali-Univers et les acquéreurs desdits logements, une seule certitude : la Banque ne saurait commercialiser ces villas, bâties par Mali-Univers, et refuser de rendre compte au Maître d’ouvrage.
« Pour nous, la suite a donné à cette affaire est toute simple : les conventions signées entre le client, Mali-Univers et la BHM, ont été modifiées à trois reprises, par la Banque, toujours à la recherche de la meilleure couverture pour elle-même. Mais dans chacune de ces conventions, Mali-Univers devrait être payée, à défaut des preuves de paiement, que nous réclamons aux bénéficiaires. Nous refusons de signer le moindre acte de cession de titre, aux acquéreurs. Ce qui amènera toutes les parties à se pourvoir devant la Justice. Et là, la BHM n’osera pas produire de telles preuves, qui sont une insulte à l’intelligence », indique une source proche de la Direction générale de Mali-Univers.
Le Végal donne raison à Mali-Univers
A noter que les lettres, distribuées aux acquéreurs par la Banque ne comportent que des « OD », c’est-à-dire, des « Opérations Diverses ». Ce jargon bancaire est, selon un spécialiste des chiffres, employé lorsqu’il s’agit d’opérations non spécifiées. Autrement dit, il est employé pour désigner des opérations sans pièces justificatives. En un mot, un fourre-tout !
En la matière, le Vérificateur général est clair : « L’existence d’écritures abusives de régularisation sur les comptes de clientèle résulte de l’absence de manuel complet de procédure. Cette situation a engendré, souvent, des erreurs d’imputation comptable et des écritures abusives de régularisation sur les comptes de la clientèle. Ces régularisations, passées en Opérations Diverses (OD) ne sont souvent étayées d’aucune pièce justificative », indique le Vérificateur général, au sujet de la BHM, dans son rapport annuel.
Raison pour laquelle, il a recommandé, dans ce même rapport, la réédition complète des comptes des promoteurs immobiliers. Alors, que cache l’obstination de la Banque à refuser l’inéluctable ?
L’erreur, dit-on, est humaine, mais persister dans l’erreur est diabolique.
Le Mollah Omar
La cour suprême déterre les morts !
Le contentieux, opposant l’Etat malien à la Société des Détergents du Mali (SODEMA) d’Alain Achcar, au sujet d’un titre foncier de la défunte SOMIEX adjugé à la Société Malienne de Fabrication d’Articles Métalliques (SOMAFAM), à l’issue d’un appel d’offres, aura duré douze ans.
Réunies, pour la première fois dans l’histoire judiciaire de notre pays, les sections réunies de la Cour suprême tranchent en faveur de l’Etat malien, à travers la SOMAFAM, déclarée adjudicatrice légitime de ce titre foncier. Mais cinq ans après ce verdict, la toute nouvelle présidente de la Cour suprême, Mme Diallo Kaïta Kayentao, rapporteur d’alors des Sections réunies, exhume le dossier pour le faire rejuger le 6 novembre prochain. Au mépris de la loi, qui stipule que les décisions des sections réunies sont sans appel.
« Je n’ai jamais vu, dans ma longue carrière, une histoire, aussi, rocambolesque ! », s’écrie, médusé, un ex-magistrat, devenu Avocat après une carrière de magistrat, qui aura duré plus de 35 ans. Avant de conclure, l’air déçu : « la cour suprême ne peut pas continuer à se plier, éternellement, aux frasques d’Alain Achcar. D’ailleurs les Sections réunies, qui se sont, déjà, prononcées sur cette affaire, ne peuvent plus se dédire ».
Complicité ou mépris délibéré pour la loi ?
Tout débute en janvier 1989. L’Etat malien, dans le cadre de la privatisation des Entreprises publiques, décide de liquider les biens meubles et immeubles de la SOMIEX. Pour ce faire, il donne mandat à un cabinet d’expertise immobilière et foncière, en l’occurrence le Cabinet Diarra, pour faire l’évaluation du patrimoine de la SOMIEX, en vue de dégager sa valeur marchande. Car, aucun liquidateur, ne peut vendre un bien, sans au préalable, en connaître sa valeur.
Selon le rapport d’expertise, établi le 5 décembre 1988, la superficie totale de ce titre foncier, objet de ce contentieux, est estimée à 8.010 m2, dont 1.322 m2 de surface bâtie. Sa valeur marchande était estimée à 84,6 millions CFA. Appelé, couramment, magasin TSF, il est contigu au lot occupé par la SODEMA d’Alain Achcar.
Peu après, un appel d’offres est lancé, dans les colonnes de notre confrère l’Essor. Six soumissionnaires ont été enregistrés, dont la SODEMA et la SOMAFAM.
A l’issue du dépouillement, le « magasin TSF », a été adjugé à Amadou Haïdara, soumissionnaire opérant au compte de la SODEMA. Montant proposé : 85 millions CFA. Alors que la SOMAFAM n’a proposé que 40 millions CFA. Invitée à s’acquitter, dans un délai de 48 heures, du montant de la soumission, la SODEMA d’Alain Achcar désiste. D’où le lancement d’un second appel d’offres.
Contrairement au premier appel d’offres, qui a enregistré six soumissionnaires, le second, lui, n’a bénéficié que de trois soumissionnaires, dont la SOMAFAM et la SODEMA (encore lui !).
La première a proposé, au cours de ce second appel d’offres, 72 millions CFA ; tandis que la SODEMA, 55 millions CFA. A l’issue du dépouillement, la SOMAFAM a été déclarée, adjudicatrice de ce titre foncier. Conformément aux clauses en vigueur, la SOMAFAM s’est acquittée du montant de la soumission, (72 millions CFA) par un chèque BIAO, daté du 16 septembre 1989, ainsi que les droits d’enregistrement (14,4 millions CFA) et les frais de notariat, estimés à 1,3 million CFA. Soit un montant global de 88,4 millions CFA.
Le chapitre du « magasin TSF » parait, dès lors, clos. Erreur. Car, il s’est avéré que le numéro porté sur l’acte de vente comportait une erreur. Autrement dit, le titre foncier ainsi vendu n’avait pas, au moment de sa mise en liquidation, bénéficié d’un numéro à son nom. Mais au nom de l’Etat, sous le numéro 1393.
Profitant de cette aubaine, la SODEMA d’Alain Achcar réussit -on ne sait trop comment- à établir en lieu et place du titre foncier de l’Etat, un autre titre foncier, portant, cette fois-ci, le numéro 11413. Avec une superficie de 5.591 m2. Une superficie qu’elle exige pour en faire une rue. Etant entendu que, le titre foncier adjugé à la SOMAFAM est contigu à celui occupé par la SODEMA.
Or, à en croire les experts du service des Domaines, cette rue, réclamée par Alain Achcar, n’a jamais existé. Car, selon le service des Domaines et du cadastre, les deux titres fonciers sont séparés par un fossé de 80 cm de large, destiné à l’évacuation des eaux usées. Et cela, depuis 1948.
Du coup, la polémique enfle. Et la justice est saisie. Rapproché par la SOMAFAM, adjudicatrice légitime de ce titre foncier, le Ministre des Finances d’alors, Mahamar Oumar Maïga, supplie la SOMAFAM de concéder, à la SODEMA, un espace de six mètres, sur son titre foncier. Histoire de mettre fin à la polémique. Ce que la SOMAFAM accepte, volontiers.
Mais l’appétit venant en mangeant, la SODEMA réclame -de nouveau- devant la section administrative de la cour suprême, quatorze mètres, au lieu de six. Mieux Alain Achcar, mauvais perdant au dépouillement des offres, remet en cause -avec la complicité de certains « magostrats »- l’adjudication du « magasin TSF » à la SOMAFAM. Incroyable, dites-vous ? C’est peu dire. Dans son arrêt du 5 février 1995, la Cour suprême consacre « l’inattaquabilité » de ce titre foncier, en rejetant la requête d’Alain Achcar.
Revenu, à la charge devant la section Administrative de la cour suprême, avec dit-on la baraka de ses complices tapis dans l’appareil judiciaire, il essuie une seconde fois, le même revers cinglant.
« Considérant que le Ministre des Finances et le Ministre de l’Administration territoriale sont ceux en charge de la gestion du patrimoine foncier (public et privé) de l’Etat… qu’il y a lieu de constater qu’ils ont agi dans leur domaine de compétence », déclare solennellement la section administrative de la Cour suprême.
Alain Achcar, au dessus de la loi
Mais le Pédégé de la SODEMA, Alain Achcar, conscient des faiblesses de la justice malienne qui, selon la célèbre formule du Garde des Sceaux, est « indépendante de tout, sauf de l’argent sale », revient à la charge. Pour déposséder l’Etat malien à travers la SOMAFAM, de son titre foncier, il multiplie les recours. Pour le contentieux du gouvernement de l’époque, M. Famory Kéita, les agissements d’Alain Achcar sont inadmissibles dans un Etat de droit. Dans son rapport, adressé à la Cour suprême, il déclare : « la cession du titre foncier n° 11713 a été autorisée par un arrêté ministériel en application des dispositions de l’article 38 bis de l’ordonnance, portant modification du code domanial et foncier, ce qui ne peut être invoqué ou nié ». Avant de conclure en ces termes : « le titre foncier est définitif et inattaquable ».
L’erreur d’écriture commise sur le titre foncier a été réparée. Et la SOMAFAM détient, désormais, le titre foncier du « magasin TSF ».
Aussi, dans un acte administratif adressé, le 26 mai 1997 à la cour suprême par Niania Haïdara, alors Directrice générale des Impôts, il est écrit : « La présente vente est consentie, moyennant le prix de soixante-douze millions CFA, dont l’adjudicataire s’est acquitté ». Et de préciser, plus loin, à l’intention de la « magostrature » : « le Receveur des Domaines à Bamako procédera, au vu d’un exemplaire du présent acte de vente, à la mutation du titre foncier 11713 au nom de la SOMAFAM ».
Cet acte administratif fait suite à une correspondance de Soumaïla Cissé, Ministre des Finances d’alors, dans laquelle il confirme que : « l’immeuble, objet de cette affaire, propriété de l’Etat, a été vendu par l’Administrateur mandataire de la SOMIEX à la SOMAFAM ». Et Soumaïla Cissé de conclure : « Dès lors, rien ne s’oppose à une mutation directe de l’immeuble de l’Etat (NDLR : il s’agit des 8.010 m2, donc y compris l’espace réclamé entre les deux terrains par Alain Achcar) à la SOMAFAM ».
Mais en dépit de ces arguments, formulés par les plus hautes autorités de notre pays, Alain Achcar continue de bénéficier de la complicité de certains « magostrats », tapis dans l’appareil judiciaire. La preuve : après l’arrêt n° 103 des sections réunies de la Cour suprême, qui ont tranché en faveur de l’Etat (à travers la SOMAFAM), Alain Achcar a remis ça, en demandant un rabat d’arrêt, dont l’audience est prévue pour le 6 novembre prochain. Mais le hic, c’est que les décisions des sections réunies de la Cour suprême sont sans appel.
Alors question : la Cour suprême qui, contre toute attente, a accepté de déterrer un dossier, déjà, mort va-t-elle, dix-sept ans après son verdict, cédé aux sirènes de l’argent ?
La suite dans nos prochaines éditions.
Le Mollah Omar
Laissez Ladji courir, Ramadan arrive !
« Attachez vos ceintures, on décolle ! », crierait l’autre. C’est le lieu, pour nous, de le paraphraser, en avertissant : « Serrez vos ceintures ! Garnissez, apprêtez et… préservez vos porte-monnaie et vos tirelires ! ». Car les économies vont, sous peu, passer à la casserole. Et entraîner des notes corsées !…
Les causes de ces notes salées vont se succéder à intervalles très rapprochés, et avec un train d’enfer. Ils n’accorderont aucun répit, mais que du dépit… à la bourse du citoyen. Ils seront si « argentivores » qu’à la fin de l’année, chacun (à part les non partants pour la dépense) se retrouvera sur la paille, aussi riche que Job, et aussi nanti qu’un rat d’église. D’ores et déjà, chefs de famille et responsables de foyer, (ou de bouches à nourrir) sont préoccupés à calculer et à économiser leurs sous, pour affronter le calvaire qui les attend. Quand aux politiciens et prétendants à la présidentielle, ils disposeront d’une marge réduite de temps pour fourbir leurs armes. En « faim » de comptes, les joutes électorales ne pourront débuter qu’en janvier 2007. Puisque les électeurs seront occupés à fouetter des chats, autres que ceux des prétendants à la magistrature suprême. Qu’on en juge ! Entre septembre et décembre, ce sera une succession de fêtes entrecoupées de pénitence et d’abstinences. Le 22 septembre : fête de l’Indépendance. Du 22 au 30 septembre : Foire de l’Indépendance du Mali (FIMA 2006). Le 24 septembre : début du carême. Le 22 octobre : fête de l’Aïd El Fitr. Le 3 décembre : fête de l’Aïd El Kébir. Bien sûr, les dates de ces évènements peuvent varier (mois lunaire oblige), mais elles seront suivies des 25 et 31 décembre, fêtes de Noël et du nouvel an. Autant dire que, jusqu’à la fin de l’année, personne ne poussera un ouf de soulagement, financièrement parlant ! Hormis les « hommes d’affaires », commerçants et autres vendeurs à la sauvette, qui s’en pourlèchent les babines, pardon, la bourse. Sans compter les épouses, les nouvelles mariées, les gosses, les nanas et les « 2è bureau », qui se construisent, déjà, des châteaux en Espagne. Tout cela, à la douleur de ceux, qui en supporteront les dépenses. Les pauvres !…
Le Viator
Le Busher de Washington et les 14 vaches Kenyannes
L’intention vaut l’action, dit-on. Mais autant, l’une est sincère, autant l’autre est éloquente. Dans le cas qui nous occupe, l’intention a bien valu l’action. Mieux, l’action a rapporté gros ! Et l’histoire s’apparente plus à un compte de fait… qu’à un conte de fée…
Ce matin du 11 septembre 2001, à New York, un jeune étudiant kenyan échappe, de justesse, aux griffes de la mort. Il se trouvait à quelques mètres des Tours jumelles du World Trade Center, au moment de leur effondrement. S’il s’en est sorti indemne, il le doit surtout… à la vigueur de ses jarrets. Car, ayant vu les deux Tours s’écrouler comme des châteaux de sable, il avait pris la poudre d’escampette, à une allure de bolide. Mais, avec des ecchymoses sans gravité, il gardera néanmoins à jamais, les séquelles psychologiques de cette scène apocalyptique. Rentré en vacances dans son pays, il relate, avec force détails, l’horreur du drame, dans son village natal. Ces édifices, que le monde croyait indestructibles, mais qui s’affaissaient tout d’un coup, comme des pantins désarticulés. Le sol qui tremblait, tel un séisme, en soulevant un gros nuage de poussière. La débandade générale, ces accidents, ces cris d’agonie, ces morts… L’émouvant récit du jeune étudiant remua les notabilités de son village. A tel point qu’ils décidèrent spontanément de prouver, à leur façon, leur compassion au peuple américain. Mais aussi aux victimes. Ils envoyèrent alors… 14 vaches au gouvernement des Etats-Unis ! Malheureusement, le « colis » n’arrivera jamais à destination, pour des raisons « douanières et sanitaires », affirmera plus tard le gouvernement kenyan. Qu’à cela ne tienne ! Les villageois, résolus de faire parvenir leur « cargaison » à bon port, en informèrent l’ambassadeur américain en poste à Nairobi… Et depuis, l’affaire fut classée dans les tiroirs de l’oubli, du moins, le croyait-on. Car l’actuel diplomate américain – l’autre a été muté après le drame – avait déjà eu vent de ce geste magnanime des villageois. Une fois en poste, il mit son énergie et son autorité en jeu, pour récompenser et les villageois donateurs, et l’Etat kenyan, Au nom du gouvernement américain ! Comme pour dire que Georges W. Bush a beau être intolérable, envers les intégristes, il n’en reste pas moins reconnaissant envers ceux qui compatissent au malheur de ses compatriotes… Si bien que le 10 septembre 2006, soit quatre ans après la tragédie, le gouvernement des Etats-Unis consentit une aide financière très consistante au Kenya, avec une mise en demeure, faite à son ambassadeur en poste à Nairobi, de satisfaire les doléances exprimées par le village de notre étudiant, en vue de son développement économique. Mieux, des étudiants kenyans se sont vus octroyer… 14 bourses d’études aux USA ! Et l’ambassadeur américain, très ému par le don de « bovins » des villageois, n’a pu s’empêcher de les remercier, même si les Etats-Unis n’ont jamais reçu leurs vaches : « C’est le geste qui compte ! », leur dit-il. Et lorsqu’un geste de 14 vaches volatilisées a valu plus de 14 bourses d’études, il y a lieu de conter le fait.
Le Viator
Le ramadan s’annonce, les ulcères aussi
Hypertension artérielle, ulcères, communément appelées estomac, diabète…voilà, entre autres, des maladies évoquées, pour échapper au jeûne. Pourtant, le jeûne est un remède pour ces pathologies, selon les spécialistes.
A quelques jours du mois de carême, certains musulmans cherchent coûte que coûte des alibis, pour échapper aux exigences de ce mois beni. Craignant le jugement de leurs proches, ils choisissent des arguments en béton : les maladies. Pour aider les uns et les autres à éviter tout amalgame, nous avons approché un spécialiste, qui nous assure que le jeûne est aussi une question de volonté. A cet effet, il nous a éclairé sur certaines maladies, brandies par les mouchards, pour ne pas s’acquitter de leur obligation religieuse. Selon le docteur Tall, médecin à l’HUICOMA, un malade souffrant de l’hypertension peut, bel et bien, jeûner, en suivant les conseils de son médecin. Aussi, il rassure qu’un hypertendu peut commencer le jeûne en consommant les aliments salés et l’inverse à la rupture et le reste de la nuit. Pour les diabétiques, le jeûne n’est pas déconseillé. Bien au contraire. Car, il permet de baisser le taux de glycémie dans le sang. Quant à l’ « estomac », il y en a deux sortes : les gastriques simples et l’ulcère. Avec les gastriques simples, ce qui est d’ailleurs nombreux, l’on peut jeûner, en évitant des aliments piquants au début et à la rupture du jeûne et en prenant des médicaments. Malgré tout, certains chefs de famille trouvent d’autres arguments, pour ne pas jeûner, tout en l’imposant aux membres de leur famille. D’autre part, ils s’illustrent comme les clients fidèles des restaurants cachés de la ville.
Chrystelle“