Une nouvelle attaque à Bamako

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View of Bamako at the Niger river. The 20 stories BCEAO Tower is the tallest building in Mali. Image: Arensond
View of Bamako at the Niger river. The 20 stories BCEAO Tower is the tallest building in Mali. Image: Arensond

Dans la nuit de vendredi à samedi, il y a eu une nouvelle attaque à main armée dans la boutique de Wafa à Djélibougou. Il n’y a eu aucun blessé, mais la recette de la journée a été emportée et des clients ont été dépouillés, parmi lesquels un gendarme. La boutique est située en face de la Station Total de Djélibougou. La recette a été estimée à une dizaine de millions de nos francs, sans compter ce qui a été extorqué aux clients. C’est l’alimentation qui marche le mieux en commune I. Le hic dans cette affaire, c’est le fait qu’il n’y avait même pas un seul vigile devant la boutique. Les opérateurs économiques ont le culot de faire des investissements, mais sans tenir compte des aspects sécuritaires. Mais, comment peuvent-ils tenir un commerce aussi important et ne pas s’attacher les services d’une société de sécurité, même privée ? C’est vrai que nos opérateurs économiques sont des gens qui négligent beaucoup d’aspects dans leurs investissements, mais le général ministre de l’Insécurité doit sortir de son folklore, pour penser à la sécurité des personnes et de leurs biens. Lui qui ne fait que dilapider les ressources de l’Etat dans des activités folkloriques.

Que de peur !

C’est inquiétant lorsqu’on ne peut plus se déplacer librement sans crainte d’attaque dans sa région. Des mines posées par-ci, des embuscades tendues par-là. On serait tenté de dire qu’il y a une partie qui combat l’État et une autre les populations. Ce dernier aspect est d’autant plus inquiétant qu’on se demande si cette histoire va prendre fin un jour. Qu’ont fait les populations pour mériter ce sort ? La rentrée des classes a été effective le 03 octobre 2016 partout au Mali, mais tel n’était pas le cas au nord du Mali. C’est pour cela qu’on comprend pourquoi le SNEC a interdit à ses enseignants d’aller à Kidal dans ces conditions d’insécurité.  Des directeurs d’école, dont le seul tort est se de rendre à Léré pour parler école, rien que ça, sont dépossédés de leur engin. Comment voulez-vous qu’ils se déplacent pour aller enseigner ! La région de Tombouctou  serait-elle devenue un no man’s land où les habitants se sentent étrangers sur leur propre sol ? Une chose est sûre : ça ne va toujours pas dans ce pays, mais Tombouctou est un cas particulier.

Faute d’espace 

En pleine crise de 2012, surtout avec la mise en place des autorités intérimaires, plusieurs activités ont été menées dans le domaine de l’économie et de l’industrie. Parmi les activités phares du département dirigé par Abdoul Kader Konaté dit Empé, il y a l’ouverture de l’usine de Fer. À l’époque, Empé était à l’ouverture de cette usine dénommée IMAFER. Il avait beaucoup insisté sur la prise en charge des préoccupations des populations de la zone d’implantation de l’usine. Le promoteur de l’usine avait alors pris l’engagement de ne jamais léser les populations. Comme chaque société malienne, le promoteur de l’usine IMAFER, M. Kawar, avait promis une école et un dispensaire pour le village. Depuis l’inauguration de l’usine, il sollicite de la population un espace pour réaliser ces équipements au profit du village. Certains habitants de Fougadougou disent que les maires ont vendu tous les espaces qui existaient dans leur zone, ce qui fait qu’il n’y a plus d’espace.

Tin-Baradjen

Tin-Baradjen, site situé à une trentaine de Km de Tombouctou, a été animé pendant deux jours par le mouvement d’auto-défense Gatia. Cette rencontre avait pour objectif de sécuriser l’axe Goundam-Tombouctou, axe de tous les dangers. Il s’agissait pour les combattants de restaurer la quiétude sur le tronçon, rassurer les partenaires au développement qui ont de la peine à exécuter leurs programmes et permettre aux transporteurs de se déplacer sans inquiétude. Après des concertations à Tombouctou, entre branches politiques et leaders des communautés, il a été décidé de mettre fin à toutes formes de banditisme. Braquages, embuscades et enlèvements. Des éléments du mouvement sont venus de partout, Gao, Ménaka et Gourma, pour se joindre à leurs frères de Tombouctou. C’est ainsi qu’une stratégie a été dégagée pour mettre hors d’état de nuire les bandits et leurs complices. À ce jour, la joie se lit sur tous les visages, et le bonheur des usagers de cet axe est immense.

Une coordination des Peulhs

Depuis un certain temps, on assiste à la création d’associations, de mouvements et groupes d’auto-défense se réclamant des peulhs. La semaine dernière, le professeur Ali Nouhoum Diallo faisait partie d’une équipe devant rencontrer le président de l’Assemblée nationale. Cette coordination ne s’est pas limitée à cette rencontre avec le président, elle en a profité pour dévoiler son plan et sa stratégie d’unification. Cette nouvelle coordination vient de publier un manifeste en faveur des Peuls. La nouvelle coordination de toutes les associations peules dirigée par l’ancien président de l’Assemblée nationale, Ali Nouhoun Diallo, a vu le jour le samedi 10 septembre 2016. L’objectif de ce manifeste est de dénoncer «les exactions commises contre des civils peuls dans le centre du Mali» qui se multiplient ces dernières semaines. Parmi les signataires du manifeste, il y a des cadres maliens peuls et des sympathisants de la culture peule. Ils ont occupé ou occupent des postes de responsabilité au Mali. Tous affirment qu’il y a des cas d’injustice à l’égard des civils peuls, souvent injustement considérés comme des  jihadistes.

Des attaques à Niafunké

Tombouctou est la région la plus exposée, même avant Kidal, à cause des divergences entre les groupes armés. C’est pour cela que la communauté Kel Ansar a pris ses distances avec la Cma. Elle vient de mettre en place son propre mouvement, CJA. Mais les populations des régions de Tombouctou et Taoudéni continuent de souffrir. Dans la nuit du 13 octobre 2016, des bandits armés ont mené plusieurs attaques contre les civils à Tonka. Ce village est situé à moins de 15 km de Niafunké. La première attaque, c’était contre 4 forains du village d’Aldianabangou. Les victimes ont été dépouillées de tous leurs biens, et d’un chargement de céréales devant être vendues au marché de Tintara. Quelques heures plus tard, le chef du cantonnement forestier de Niafunké, accompagné d’un militaire en civil, a été victime d’une attaque par les mêmes auteurs de la première attaque. La semaine passée, la localité a subi au moins 4 attaques.

Le héros de Matomo

L’histoire retiendra qu’un certain Cheick Traoré, gendarme à la Brigade de Saye, cercle de Ke-Macina, s’est battu avec courage et patriotisme face aux terroristes. Il a désormais son nom sur toutes les lèvres. Le  mercredi dernier, la foire hebdomadaire de Matomo, arrondissement de Saye, cercle de Ke-Macina, a été la cible d’une énième attaque terroriste avec comme cible des agents de sécurité. Selon nos informations, sur les 3 gendarmes présents, 2 ont immédiatement pris la tangente face à l’ennemi, sans se défendre. Contrairement à l’agent Cheick Traoré, qui a préféré résister seul face à 6 terroristes jusqu’à épuisement de ses balles. Ce qui le poussa à replier, lui aussi, donnant ainsi le choix aux bandits de s’en prendre à cœur joie aux biens laissés sur place, dont 2 motos  (une brûlée et l’autre emportée par les assaillants). Depuis, la population ne parle que de lui pour sa bravoure. Dites alors à nos agents que ça vaut souvent la peine de résister pour mériter une reconnaissance pareille. Il est devenu subitement un héros pour la population.

Les vendeurs d’illusions

Le gouvernement malien veut organiser les élections municipales le 20 novembre 2016. Tous les partis politiques ont déjà déposé les différentes listes de candidatures partout au Mali, sauf dans les ragions de Kidal, Ménaka et Taoudéni. Pour bon nombre de Maliens, les candidats aux municipales sont des vendeurs d’illusions. Ils viennent dire des choses  qu’ils ne peuvent jamais réaliser. Promettre monts et merveilles aux populations, puis, une fois élus, ils deviennent invisibles. Au Mali, les candidats viennent sans projets. Pourtant, les candidats doivent être des hommes ou des femmes de principe. Notre pays, le Grand Mali, a besoin de la présence de tout un chacun à condition que nous soyons très sérieux envers nos électeurs, nos partenaires… pour renforcer nos capacités à faire bouger le Mali. «Quand j’ai décidé de déposer ma candidature pour les élections communales de 2016, j’ai eu la chance de connaître les hommes politiques. Très souvent critiqués, nos hommes politiques ne changent pas ; ils se soucient peu de nos suggestions et  conseils. Pour les élections communales, on veut une bonne campagne, bien civilisée, débarrassée des injures publiques, des sabotages et des mensonges. Si nous voulons vraiment aider nos communes et la nation malienne. La politique, ce n’est pas fait pour manipuler les populations ou voler les biens de l’État».

Angela Merkel à IBK

«Je me réjouis d’être parmi vous aujourd’hui. L’Allemagne aide le Mali, mais il faut que les Maliens prennent en main leur propre destin. Nous  voulons développer ce genre de partenariat pour les agents de police, pour les aider à combattre les passeurs, les trafiquants et toute administration illégale. C’est pourquoi, l’EUTM est au Mali, qui est même dirigé par un Allemand. Je pense que c’est un travail qui est apprécié au Mali. Sur la demande de la France aussi, nous avons 650 militaires à la Minusma dans le nord. Si la situation sécuritaire est mauvaise, nous travaillons à ce que ça s’améliore. Les seuls militaires ne feront pas la paix. Voilà pourquoi nous accordons une plus grande importance à la mise en œuvre de l’accord pour la paix. Nous avons des soucis parce que les enfants ne peuvent pas être scolarisés partout. Tout cela sera discuté dans le cadre de la coopération. Nous voulons renforcer notre coopération dans l’agriculture, l’eau et l’assainissement, pour que les populations comprennent que la paix, ce n’est pas seulement l’absence de guerre, mais comporte aussi des choix de développement.»

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2 COMMENTAIRES

  1. Monsieur le writer c combien de sujet tu traite? Soyez un peu professional et va reviser tes regles de redaction. 😰😰😰😰 vous fatiguez les gents pour zeroooo

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