Dans un rapport publié en février, la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) déplore l’impunité qui règne au nord du Mali : “Si les procédures engagées contre l’ex-chef putschiste de la junte militaire au pouvoir en 2012 ont avancé, les victimes des crimes commis au nord du Mali par les groupes armés rebelles, les groupes jihadistes et des exactions des forces armées maliennes n’ont pas connu d’évolution notable. Depuis 2013, les autorités maliennes ont libéré 220 personnes arrêtées en relation avec le conflit au nord (…) Selon nos organisations, au moins 46 des personnes libérées seraient des auteurs présumés de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre ou d’autres graves violations des droits humains”. “Notre pays ignore l’existence de toutes ces victimes, s’irrite Me Mariko. Rien n’est fait pour les accompagner. Nous vivons dans le règne de l’impunité”.
NORD
Tension toujours à Kidal malgré l’accord de Niamey
Un accrochage a eu lieu entre des éléments du Gatia et du HCUA mardi soir dans la ville de Kidal. Selon des sources, tout est parti d’une altercation entre des combattants des deux groupes. L’incident aurait fait au moins un mort des deux côtés. Cet incident intervient quelques jours seulement après la signature samedi à Niamey d’un arrangement entre les deux mouvements autour de la gestion de la ville. Hier, les délégations rentrées du Niger, tentaient d’apaiser la situation après une journée de mercredi ville morte puisque les habitants sont tous restés terrés chez eux et les marchés étaient également restés fermés. Tout le monde redoute une escalade de violence puisque le problème de fond, à savoir le partage de la gestion de la ville de Kidal sur le plan sécuritaire n’est pas encore réglé. Si l’accord prévoit une gestion collégiale, il reste encore à définir les modalités de mise en œuvre. En attendant toujours l’installation des autorités intérimaires.
ATAQUE CONTRE LE CAMP DE NAMPALA
Pour le Parena, “l’exécutif est débordé”
Dans un communiqué mercredi soir, le Parti pour la renaissance nationale (Parena, opposition), de l’ex-ministre Tiébilé Dramé, s’est dit préoccupé “devant la dégradation continue de la situation sécuritaire du Mali”, aux “proportions alarmantes”.
“Une trentaine de Maliens sont morts entre le 12 et le 19 juillet”, soutient le Parena, citant cinq villes et localités du Nord et du Centre, sans cependant préciser les circonstances des faits : Gao, Doro, Didi, Nampala, Kidal.
“Le Mali est en danger. De toute évidence, l’exécutif est débordé”, estime-t-il, invitant les autorités à “en tirer toutes les conséquences”.
APRES L’ATTAQUE DE LA BASE MILITAIRE DE MARDI
Des voitures suspectes aperçues à Nampala
Après l’attaque de la base militaire de Nampala, mardi, au cours de laquelle 17 soldats ont été tués, un calme précaire règne à Nampala. Mercredi après-midi, un élu de la ville a rapporté à RFI que deux véhicules suspects rodaient à la périphérie de la localité endeuillée. S’agit-il des mêmes assaillants qui ont attaqué le camp ? Ont-ils l’intention de poser des mines ?, s’interroge cet interlocuteur. Et pour rendre hommage aux militaires disparus, le président IBK s’est rendu hier à Ségou pour des funérailles nationales. Il a aussi rendu une visite aux militaires blessés ou hospitalisés.
GESTION DE KIDAL
La stratégie payante de Gamou
“En réalité, Gamou n’est pas intéressé par le poste de président du conseil régional pour les autorités intérimaires. Tout ça était plus pour mettre la pression sur la CMA afin d’amener l’égalité, entre eux, au niveau de la gestion de la ville et de sa gestion sécuritaire”, a expliqué un de ses proche du Gatia à nos confrères du Journal du Mali. Il a presque signé dimanche dernier à Niamey au Niger, un accord avec la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui entérine leur coprésidence pour la gestion socio-économique et sécuritaire de la ville, la mise en place des autorités intérimaires et des patrouilles mixtes conformément aux accords d’Alger. A Kidal, la nouvelle a été accueillie avec soulagement et la tension semble retomber entre les deux mouvements belligérants.
MINUSMA: 140 policiers sénégalais en partance pour Gao
Le directeur général de la Police nationale, Oumar Maal a remis, mercredi, le drapeau national aux 140 policiers du 4e contingent “SENFPLU/2” de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nation unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).
“Je reste convaincu, à l’image de vos prédécesseurs déployés dans les autres théâtres d’opération, notamment au Darfour et en République centrafricaine, que vous êtes prêts à accomplir, avec la compétence requise et dans la plus grande discipline, les missions qui vous seront dévolues pour un retour de la paix en République sœur du Mali”, leur a-t-il lancé.
Le quatrième contingent SENFPLU/2, fort de 140 éléments répartis en quatre sections, sera déployé dans la ville de Gao qui vient de sortir de manifestations ayant entraîné des pertes en vies humaines, a-t-il rappelé.
Il s’exprimait lors de la cérémonie organisée dans les locaux de l’Ecole nationale de police (ENP). Le contingent qui est ainsi en partance pour le Mali est commandé par Falilou Tall.
Rassemblés par Maliki