Non-lieu consommé pour Kalifa Sissoko, l’ancien PDG de l’ACI

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L’ancien PDG de l’ACI, Kalifa Sissoko, est désormais plus libre que le vent. Après le non-lieu prononcé à son sujet par le juge du Pôle économique et financier, le ministère public disposait de 72 heures pour suspendre l’extinction des poursuites qu’entraîne la décision de justice en question. Mais il nous revient, de source judiciaire, que le parquet n’a pas jugé opportun de pousser l’affaire au-delà des arguments développés dans l’ordonnance qui disculpe M Sissoko et son coïnculpé, le directeur commercial de l’ACI à l’époque des faits. Dans ladite ordonnance, il est dit en substance qu’il n’y a nul lieu de les poursuivre pour atteinte aux biens publics et corruption, entre autres, pour la cession de bâtiments administratifs aux moyens de procédures largement cautionnées par les plus hautes autorités et dont les ressources générées n’ont par ailleurs guère profité aux intéressés. Il n’y a visiblement pas à redire surtout qu’aucune trace des présomptions de corruption n’a été par ailleurs décelée.

La suppression des taxes de formation et d’emploi-jeune fait jaser

Quoique consacrée par des dispositions légales en remplacement de la contribution forfaitaire, la taxe emploi-jeune n’a pas résisté à la vague des velléités belliqueuses entre décideurs. Elle a été unilatéralement supprimée par le Conseil national du patronat malien avec des conséquences incommensurables sur le devenir d’une jeunesse à l’insertion de laquelle elle aura longtemps contribué, par le truchement de l’APEJ notamment. Cette agence est désormais désemparée au grand dam de missions qui lui sont dévolues dans l’épanouissement d’un secteur pour lequel le chef de l’Etat s’était pourtant illustré par tant de belles promesses et d’engagements de campagne.  Idem pour le FAFA qui vit un véritable drame depuis la suppression arbitraire de la taxe de formation professionnelle par la même entité. Seulement voilà : des voix s’élèvent de plus en plus pour protester contre cette dérive qui consiste à passer outre les lois de la République et au mépris des considérations dues à l’intérêt public. Longtemps mise sous le boisseau, la problématique est en train d’atteindre de nombreux milieux où son retentissement pourrait bien connaître une mutation en actions coercitives.

Plus de 45 milliards sauvés de la boulimie des miniers

Il s’agit de la taxe ad valorem qui s’applique au volume d’or extrait par les sociétés minières à hauteur de 3%. Également appelé royalties, sa suppression se trouvait dans la mire des exploitants qui se sont liguées pour obtenir le renoncement des autorités maliennes à la manne qui s’est élevée 45 milliards pour la seule année 2019. Nos sources indiquent que leurs arguments reposent essentiellement sur le poids insupportable de multiples autres Impôts perçus par la Direction général des impôts et que les sociétés minières partagent avec les autres opérateurs, à savoir : l’impôt sur les société, l’ISCP, en plus des redevances superficielles. Les sociétés minières allaient profiter de la relecture du nouveau code minier pour obtenir gain de cause mais des cadres vigilants du système ont mis la puce à l’oreille des hautes autorités a été attirée sur les incidences budgétaires et macro-économiques d’une éventuelle concession.

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