Ngolonina : le Mali, un nouveau Somaliland

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 Ngolonina : le Mali, un nouveau Somaliland

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Le Mali est-il en train de devenir la Somalie, un pays où la guerre des gangs et la guerre des chefs de guerre fait rage ? En tout cas, certaines mauvaises habitudes dangereuses pour la sécurité des citoyens sont en train d’envahir nos moeurs et de s’installer progressivement. On constate de plus en plus dans les litiges fonciers et dans certaines élections un recrutement massif de loubards par des nababs pour défendre la mauvaise cause en s’opposant aux aspirations légitimes des populations. Les forces de l’ordre appelées en renfort pour rétablir le calme en rajoutent maladroitement à la confusion. L’affaire de Samaya entre l’église catholique et le Libanais Francis, les élections à la CCIM et au CMC, l’affaire du terrain poussière rouge situé entre l’ORTM et le siège de la CMDT en sont des exemples édifiants.

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Mardi dernier,  ce sont les populations de Ngolonina qui étaient aux prises avec le fils du richissime opérateur économique Mamadou Nimaga n°1 pour cause d’obstruction d’une voie menant au fleuve par un chantier en construction. Le père Nimaga avait pris soin au préalable de s’attacher les services d’un petit juge de quartier avant de laisser le soin à son fils de régler ses comptes avec la population. On connaît la suite. Ce dernier a recruté des mercenaires avec la fortune de papa pour venir châtier les habitants de Ngolonina. Bilan, deux femmes grièvement blessées transportées d’urgence à l’hôpital Gabriel Touré. Attention, l’argent est un bon serviteur mais un mauvais maître et bien mal acquis ne profite pas.

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Face à la «somalisation» de leur quartier, les pauvres populations de Ngolonina n’ont plus que leurs yeux pour pleurer.

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Me Kassoum Tapo, l’homme par qui le scandale arrive

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Dans une interview exclusive accordée à notre confrère l’Indépendant du mercredi 7 novembre 2007, l’avocat et député malien Me Kassoum Tapo (qui ne cessera jamais de jeter de gros pavés dans la mare, fidèle en cela à ses anciennes habitudes), affirme sans sourciller que l’abolition de la peine de mort n’est pas contraire aux principes islamiques. Pour justifier de telles arguties, il se fend d’une déclaration de Me Robert Badinter, ancien garde des sceaux français qui à son tour se fend d’une affirmation gratuite du recteur de la grande mosquée de Paris selon laquelle l’abolition de la peine de mort n’est pas contraire aux prescriptions d’Allah. En se reposant sur l’épaule des autres, on sent que Me Tapo n’est même pas sûr de son fait. Il n’est ni un érudit et encore moins un exégète du saint Coran. Peu importe sa foi (chrétien, musulman, juif, animiste, bouddhiste, etc.), a-t-il seulement lu le livre révélé ?

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On en doute fort sinon au lieu d’aller s’inspirer au bord de la Seine, il aurait mieux fait de considérer tout le tollé suscité au sein de la communauté musulmane de son propre pays. Mais n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre et pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Rien n’est étonnant de la part de cet homme qui veut toujours apparaître aux premières loges mais qui restera toujours le dindon de la farce. Quel mépris pour le peuple souverain quand il dit à son interlocuteur que ce n’est pas l’opinion publique qui fait la loi. Autant dire que nos députés sont des imposteurs qui n’écoutent même pas leur base et nos dirigeants des tyrans qui martyrisent leurs sujets. Ce ne sont plus des élus de la nation ou des représentants du peuple mais des mégalomanes à l’écoute de leur propre paranoïa. Beaucoup de ces faux députés sont tombés justement lors des dernières législatives pour n’avoir pu assurer le feed back. Ils ont tout simplement été des traîtres envers leurs électeurs.

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Mamadou Lamine Doumbia

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