Murmures et rumeurs : Le Cnid-association a 20 ans : Me Tall a honte pour notre démocratie

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« La honte que nous avons aujourd’hui est la honte pour la démocratie malienne. La gêne que nous avons aujourd’hui est la gêne pour la démocratie malienne ». De qui ces propos ? D’un opposant irréductible ? Rassurez-vous, ces propos sont de Me Mountaga Tall qui jetait un regard plein de lucidité sur le parcours de notre démocratie à l’occasion de la célébration du 20ème anniversaire du Cnid-Association.

 

 C’était le lundi 10 octobre dernier à son siège sis à Niaréla. Cette « honte » et cette « gêne » de Me Tall se rapportent au niveau de corruption et à la fraude électorale qui, de son avis, constituent « les plaies béantes de notre démocratie ». Me Mountaga Tall, tout en étant conscient des avancées réalisées n’en demeure pas moins critique au point d’avoir qu’il a eu des obstacles et même des reculs. « Il se passe des choses gravissimes pour notre démocratie » a ajouté Me Tall qui s’interroge sur le degré de détermination des hommes et des femmes qui ont été au centre de l’avènement de la démocratie dans la mesure où, selon lui, « ils parlent de moins en moins du 26 Mars dans leurs discours ». Comme blasé par tout ce qui se passe, Me Mountaga Tall a reconnu que « Les Maliens ont une grande capacité d’encaissement et de patience ». Mais comme pour apporter un peu de bémol, il a ajouté que « les Maliens ont souffert ces dernières années ». Comme dirait l’autre, pousse-pousse s’arrête au mur.

 

Il faut rappeler que le c’est le 18 octobre 1990 que le Cnid-Association a été créée. Et son rôle dans l’avènement de la démocratie a été déterminant.

 

Insécurité sur les chantiers du Millenium Challenge :

ATT donne des instructions

L’information se murmurait depuis un certain temps à Bamako. C’est désormais officiel. Il s’agit de l’arrêt temporaire des travaux à Alatona suite aux retraits des travailleurs expatriés français sur les chantiers de Razel et de Satom. Ces deux sociétés françaises travaillent à Alatona, dans la zone de Diablay, à la mise en valeur des terres dans le cadre du Millenium Challenge. L’arrêt des travaux serait dû aux récentes mesures de sécurité prises par la Quai d’Orsay suite à l’enlèvement des Français au Niger et plus généralement aux menaces qui pèsent sur les ressortissants français par le fait d’AQMI.

 

Saisi de la question par Satom et Razel, le président de la République aurait donné des instructions pour assurer la sécurité des travailleurs sur le site.

Il faut rappeler qu’au moment de la rébellion conduite par Bahanga, il y a de cela deux ans, des combattants rebelles avaient pu frapper jusqu’à l’intérieur du camp militaire de Diabaly. On peut donc comprendre la peur des Français devant les menaces agitées par AQMI.

 

Fonds mondial de la Santé :

Le directeur des Marchés publics en difficulté

On continue à voir les dessous des cartes dans les malversations enregistrées au niveau de la gestion des fonds du Fonds mondial de la santé. Après les arrestations à tour de bras intervenues à la direction administrative et financière du ministère de la Santé, au sein des opérateurs économiques ayant bénéficié des marché ; il semble que les enquêtes se mènent activement au niveau de la direction générale des marchés publics. Les enquêteurs du pole économique ont remarqué que des marchés importants ont été accordés de gré à gré à certains opérateurs économiques avec la bénédiction du directeur des marchés publics. Le directeur des marchés publics, Satigui Sidibé, aurait fourni des explications que les enquêteurs n’ont pas jugées convaincantes. Il aurait notamment déclaré que c’était sur la pression de la DAF du ministère de la Santé qui aurait mis en avant les risques de perte des crédits au cas où la signature des marchés accusait du retard qu’il aurait cédé. Les enquêteurs lui auraient rétorqué qu’il avait la possibilité de vérifier la véracité des allégations de la DAF de la Santé. « Ce sont des collègues, je ne pouvais pas imaginer que ce n’était pas vrai » se serait-il défendu en substance. Pas convaincu par son argumentation, les enquêteurs lui auraient demandé de se trouver un avocat pour mieux le défendre.

Mais le cas de la direction générale des Marchés publics n’est pas le seul où les enquêteurs se rendent compte qu’il y a beaucoup de zones d’ombres. Les surprises à venir prouveront que ceux qu’on livre à la vindicte populaire ne sont pas les coupables.

 

ATT parle :

Le genou présidentiel…

Profitant des assises de la troisième assemblée générale biannuelle du Forum des éditeurs africains placées sous sa présidence le jeudi dernier, le président ATT a déclaré qu’il n’en pouvait plus de se taire et qu’il allait clouer le bec à tous ceux qui répandent des calomnies contre lui ou le pays. Joignant l’acte à la parole, il a commencé par sa santé. « On m’a rapporté qu’il y a beaucoup de rumeurs sur mon genou. Je voudrais leur dire que leur président à effectué beaucoup de sauts de parachutes, traîné sur des terrains de combats, il est fatigué et il est un peu victime du poids des âges » a déclaré ATT. « On me dit mais président, prends quelques jours pour te faire soigner ; j’ai répondu que je n’ai pas le temps, j’ai du travail » a enchaîné le président de la République.

Il nous est revenu que dans la foulée des festivités du  Cinquantenaire, certains internautes ont raillé la démarche du président de la République « qui traîne le pied ». Ils ont leur réponse, eux qui pensaient que le président de la République n’avait pas le temps de surfer. Ou qu’il ne pouvait pas.

 

…Le défilé militaire…

Dans la foulée de la rupture de son silence, ATT a donné l’explication du défilé militaire imposant du 22 septembre. « Dans la lutte contre le terrorisme, on accuse le Mali d’être le maillon faible. Comme je le dis, non seulement il n’y a pas de chaîne, mais en plus tout le monde a vu le défilé. Après ça, il est loisible de constater si le Mali est un maillon faible ou pas » a déclaré, tout fier, le président ATT. Ceux qui se demandaient pourquoi sortir tout notre arsenal ont maintenant la réponse à leurs questions.

 

…Du tac au tac…

Le président de la République a expliqué qu’il était parfois meurtri par les accusations portées par certains voisins contre le Mali dans la lutte contre AQMI. « Par courtoisie, je ne voulais pas répondre, mais c’est fini maintenant, j’ai décidé de parler » a déclaré le président ATT très en verve. « La vérité, c’est que le Mali est victime et otage de cette situation. Les menaces ne nous sont pas destinées » a affirmé ATT. Bon, il faut reconnaître que ce message là est déjà suffisamment connu.

 

…Et délie sa bourse.

L’information ne vient pas d’ATT mais des organisateurs du Forum des éditeurs qui avaient tenu à le remercier publiquement pour son implication personnelle dans la réussite des assises. Ainsi, selon le président de la commission d’organisation, Mahamane Hamèye Cissé, le président a tout pris en charge. Ce qui est sûr, c’est qu’il a pris en charge le transport des journalistes à Tombouctou ; il a veillé à ce que leur séjour se déroule parfaitement ; et il a tenu à ce que le gouverneur de Tombouctou remette les papiers du terrain à usage d’habitation qu’il a promis au président du Forum des éditeurs africains, M. Tseidou Matata.

 

Office du Niger :

Le PDG prend des bureaux à Bamako…

Le PDG de l’Office du Niger, Kassoum Dénon, vient de louer des bureaux à l’ACI 2000 pour sa direction générale. Selon les informations, cette décision fait suite au fait que le PDG est, ces derniers constamment à Bamako. Du côté de l’Office, il y en a qui pensent qu’il rompt sa promesse d’être un homme de terrain qui ne se contentera pas des rapports de bureaux. D’autres sources estiment que c’est pour mieux se rapprocher des instances de décision à Bamako et surtout pour mieux mener le duel qui l’opposerait au secrétaire d’Etat Abou Sow avec lequel il n’entretiendrait pas de bons rapports, depuis le temps où le premier était directeur général de l’Office riz de Ségou et le second gouverneur de la région de Ségou. Il faut espérer qu’en voulant se rapprocher des centres de décision, qu’il ne s’éloigne pas des parcelles agricoles.

 

…Un baron du PDES se fait du blé.

Un baron du PDES, homme d’affaire de son état,  qui avait fait la promesse de mettre tout Ségou dans le nouveau parti, aurait eu récemment un important marché dans la zone de l’Office du Niger, pour près de 100 millions. Alors même qu’on ne lui connaissait aucun penchant pour les activités de désherbage, il aurait un contrat pour enlever les mauvaises herbes des canaux. A Ségou, beaucoup pensent que la direction générale de l’Office du Niger lui a fait un cadeau, surtout qu’il aurait immédiatement commandé 80 balles de tissus à la COMATEX pour 25 millions dans la perspective de la visite du président de la République dans la Cité des Balanzan le lundi prochain où il doit procéder à la pose de la première pierre de la nouvelle route Bamako-Ségou. Affaire à suivre.

 

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