L’ancien Premier ministre, Moussa Mara, s’insurge contre les déclarations le mettant en cause dans les événements de mai 2014 de Kidal, soldés par la mort de plusieurs soldats maliens. Le forcing meurtrier qui a consisté à poser les pieds dans la cité, histoire de réaffirmer l’autorité de l’Etat, n’est pas bien apprécié notamment par les opposants au régime et au sein même de la mouvance présidentielle dont il appartient.
On reproche précisément à Mara son côté entêté. En dépit des mises en garde répétées des députés, et bien de personnalités, il a tenu à effectuer cette visite mouvementée pour zéro bénéfice.
Régulièrement indexé pour sa responsabilité dans ce carnage, il persiste et signe : l’ordre d’y aller est venu du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, lui n’ayant été que l’exécutant. Et s’empresse-t-il de formuler l’hypothèse du succès de l’opération. Dans ce cas, il apparaîtrait sous les traits de « héros national ». En conclusion, l’ancien Premier ministre avoue ne rien se reprocher. Mieux, il soutient mordicus que si c’était à refaire, il le ferait, une façon de clouer le bec à ses détracteurs.
Technologie
Des ordinateurs made in Mali
Notre pays s’apprête à faire son entrée dans le club très fermé du montage des ordinateurs de bureau. Un de ses fils, Dr Mamadou Iam Diallo va présenter sur le marché quatre modèles d’ordinateurs assemblés au Mali, tous portants des noms de femme. Pas qu’il a une affection particulière pour la gente féminine, se justifie-t-il. Mais qu’il est lié par des promesses de donner le nom de ses proches à ses enfants. N’ayant pas eu de fille, il tient ainsi à honorer les engagements pris.
Une des particularités de ces ordinateurs est la possibilité de les faire fonctionner avec l’énergie solaire. Une fenêtre d’opportunité pour des écoles en milieu rural ne bénéficiant d’électricité de surfer sur le net par exemple, comme au Maroc grâce au savoir-faire d’un enfant du pays. Là-bas, comme ici, les prix pratiqués sont relativement à la portée des clients. Du moins à en juger par les propos du promoteur malien.
Les premiers essais effectués sont concluants. Reste à mobiliser une clientèle maousse. Peut-être que dans le portefeuille des clients va figurer le ministère de l’Education nationale. Au Maroc, le département en charge de l’ Education commande des milliers par an, sorti droit de l’unité locale de montage.
Tous les composants sont achetés à l’étranger, puis montés par des Maliens qui n’avaient pas forcément un profil d’informaticien. Seulement leur perspicacité a autorisé ce résultat flatteur.
Le processus électoral en marche
Un 1er rapport remis au ministre de l’Administration
Tous les regards étaient tournés vers le Comité technique constitué de 15 membres (9 issus des partis politiques et 6 experts du ministère de l’Administration territoriale) qui devaient déposer ses conclusions courant février. Plus singulièrement, une proposition de calendrier électoral, assortie de la pertinence ou non de coupler les communales aux régionales et du District décidées pour des raisons d’économie. Plusieurs formations politiques ont exprimé leur adhésion au découplage de ces élections. En outre, le Comité a nourri des réflexions sur une éventuelle révision de la loi électorale dans le souci de tenir compte de l’élection au suffrage universel le président du Conseil de cercle et de région. Majorité et opposition sont sur la même longueur d’onde sur l’ensemble des points ci-dessus évoqués.
Eh bien ! Un premier rapport vient d’être remis au ministre de l’Administration territoriale, Abdoulaye Idrissa Maïga. Le document sera soumis à l’appréciation des responsables des chapelles politiques pour sa finalisation. L’avant–projet de révision de la loi électorale qui y sortira, deviendra projet avec la délibération du Conseil des ministres. Enfin, l’Assemblée nationale saisie s’y prononcera.
Le processus électoral est en marche. De l’avis des responsables politiques, les élections pourraient se tenir avant la fin de l’année en cours.
Georges François Traoré 02