Une épidémie de fièvre hémorragique appelée « Crimée-Congo » s’est déclarée dans la région de Mopti, précisément dans le village de Kèra, près de Korientzé. La maladie a déjà fait 7 morts, selon la direction régionale de la santé. Plusieurs personnes suspectées d’être contaminées ont été mises en quarantaine. Selon le directeur régional de la santé de Mopti, les premiers cas de la maladie ont été enregistrés début février. « Le premier février on a reçu neufs cas de maladie à fièvre hémorragique, qui ont quitté le village de Kèra dans l’aire de santé de Korientzé. Et après des analyses sur les prélèvements, il s’est avéré que c’est la fièvre hémorragique Crimée-Congo », explique Dr. Aguissa Maïga, directeur régional de la santé de Mopti. A ce stade, 7 décès ont été enregistrés suite à cette maladie, rapporte Dr. Maïga : « On déplore au niveau du village en question, 5 cas de décès et 2 autres cas enregistrés parmi les malades transférés ici à Mopti ». La fièvre hémorragique « Crimée-Congo » est une maladie très contagieuse, selon le directeur régional de la santé qui ajoute que les premiers cas de transmission signalés sont interhumains. Les autorités sanitaires invitent les populations à adopter certaines mesures afin de prévenir une propagation de la maladie. Il s’agit de n’isoler toute personne développant les symptômes de la maladie et d’informer rapidement les services de santé. Aussi elles recommandent aux populations de désinfecter régulièrement les mains. Il faut signaler que la localité de Kèra où les premiers cas de la maladie ont été découverts est occupée par les groupes jihadistes. Ce qui rend son accès difficile. Les autorités communales de Korientzé d’où relève le village de Kéra ont confirmé la présence de cette maladie. Ils estiment que des mesures sanitaires sont prises pour éviter la propagation du virus. Ces mesures consistent pour le moment à désinfecter les maisons, disent-elles.
Djenné :
3600 personnes déplacées de retour
Selon OCHA-Mali, de juillet 2013 à décembre 2019, « plus de 500 mille personnes sont retournés chez elles ». Ces individus viennent majoritairement du Nord et du Centre du pays. Ils sont composés des femmes et des enfants répartis entre plus de 120 mille ménages.
Près de la moitié d’entre eux est originaire de la région de Tombouctou, qui enregistre l’arrivée de près de 3600 mille individus. Dans la région de Mopti, Ocha annonce que plus de 44 mille déplacés internes ont rejoint leurs localités. Parmi eux, plus 3 000 sont à Djenné, « une localité jugée stable », selon le rapport. Le rapport note également que près de 150 mille personnes ont retrouvé leurs villages respectifs à Gao. Près de 70 mille personnes, ont regagné Ménaka.
Pour l’accompagnement de ces personnes et des populations vulnérables, OCHA-Mali estime qu’«il est nécessaire d’allier action humanitaire et développement ». Il faut noter que ce retour massif des déplacés internes intervient au moment où plusieurs personnes ont quitté Bonkounda, dans le cercle de Koro. Les autorités locales ne confirment pas ces chiffres, mais reconnaissent le retour massif de déplacés dans la ville de Djenné. Selon elles, ces déplacés ont quitté les hameaux et sont assistés par les ONG sous la supervision de la Mairie.
G5 Sahel :
Rencontre entre l’Union européenne et les 5 Chefs de la région…
Le Représentant de l’Union européenne au Mali, Bart Ouvry, au terme d’une audience au palais Koulouba de Bamako, avec le président, Ibrahim Boubacar Keïta, le jeudi dernier, a annoncé la tenue d’une table ronde conjointe pays G5 Sahel-Union européenne, prévue le 26 mars 2020, à Bruxelles. Cette réunion regroupera l’Union européenne et les cinq chefs d’État des pays membres du G5 Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie et Tchad). Le diplomate Bart Ouvry a expliqué que la rencontre de Bruxelles fait suite au sommet de Pau, en France, tenu le 20 janvier dernier et qu’elle traduit la volonté de l’Union européenne de soutenir le processus de paix au Mali et au Sahel, en proie à de récurrentes tragiques attaques terroristes. Paris vient d’annoncer l’envoi de 600 soldats français, en renfort aux 4500 militaires de l’opération Barkhane. Au-delà des enjeux sécuritaires et logistiques, l’Union européenne envisage d’augmenter ses financements en faveur des pays G5 Sahel dans la réalisation d’infrastructures routières. Les palais de Nouakchott, NDjamena, Niamey Ouagadougou, recevront incessamment leurs invitations officielles pour participer à cette table ronde de Bruxelles.
Insécurité :
Des centaines de bœufs enlevés à Mopti
Le vol de bétail devient de plus en plus récurrent dans la région de Mopti. Cette semaine, la disparition de plusieurs centaine de tête de bétail a été signalée sur la rive droite du fleuve Niger de Mopti. Le 1 et le 4 février 2020, plusieurs ressortissants des villages peulhs situés sur la rive droite du fleuve Niger de Mopti ont vu son cheptel emporté. Les bergers ont été ligotés et les animaux conduits à travers les bourgoutières en direction de Méma pour être vendu en Mauritanie et une autre partie serviront sans doute de nourriture aux Katiba du Macina. Les victimes de ce vol viennent s’ajouter à une longue liste.
En effet, depuis le début de la crise au Centre, plus d’une dizaines de milieu d’animaux ont été emportés. Les pertes sont donc énormes pour les éleveurs. Cette situation inquiète les populations de ces localités et interpelle les autorités pour trouver une solution.