Afin de casser la flambée des prix et d’alléger la pression, les autorités maliennes ont édicté le plafonnement du prix du kilo des céréales sèches et l’interdiction de leur exportation, du lait, de la viande bovine, outre les subventions accordées aux produits pétroliers qui mobilisent une grande partie de la manne budgétaire offerte pour parer aux tensions sociales.
À l’approche du mois sacré, les autorités multiplient les mesures pour s’assurer que les denrées alimentaires seront disponibles en quantité suffisante et à des prix raisonnables, à travers les visites sur le terrain d’équipes de la Direction nationale du commerce et de la concurrence (DNCC).
Au Mali, s’il est un sujet qui fasse consensus entre les autorités, les partis politiques et les différentes organisations de la société civile, c’est celui de l’insoutenable cherté de la vie. Pour les produits préservés des hausses de tarif grâce aux subventions publiques, comme le lait, l’huile, la farine et la semoule, c’est le problème de leur disponibilité qui risque de se poser avec plus d’acuité pendant le ramadan. Les autorités n’arrivent pas à venir à bout de la spéculation, en dépit des mesures répressives. De l’avis de nombreux commerçants, les prix sont orientés à la hausse, du fait de la non disponibilité en quantité importante de stocks. Les ruptures sont monnaie courante. Et la loi du marché veut que les prix flambent quand la demande est plus forte que l’offre.