Deux ministres
Mohamed Aly Bathily, ministre de la Justice et Ousmane Koné, ministre de la Santé sont les deux membres du gouvernement qui ont assisté à la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale. Les deux ne se sont pas limités à être de simples assistants en occupant les places des membres du gouvernement. Mais, lors de la pause de 20 minutes, avant la mise en place du bureau, ils se sont engouffrés dans le bureau du président de l’Assemblée nationale, où les députés Rpm et certains députés membres de la majorité présidentielle échangeaient. Pour ce qui est d’Ousmane Koné, cela peut se comprendre, car il est membre du bureau politique national du Rpm. Mais, en ce qui concerne le ministre de la Justice, que faisait-il avec eux, car jusqu’à preuve du contraire, il n’est pas membre du parti des Tisserands. Mieux, après la fin de la session, Mohamed Aly Bathily a entamé un entretien avec les députés Mamadou Diarrassouba et Abdrahamane Niang sur le fonctionnement du Parlement.
Des émissaires de Koulouba
Sambi Touré, directeur de la communication de la Présidence, remplaçant de Seydou Cissouma et Boubacar Touré dit Bou, conseiller à la Présidence chargé des questions des droits de l’homme et de la législation, remplaçant Amadou Sora, étaient à l’Assemblée nationale. On peut dire que Bou est dans son rôle, mais Sambi Touré nous surprend. En tout cas, on n’a jamais vu Seydou Cissouma à l’Assemblée nationale pour la mise en place du bureau. Bon, Sambi est avant tout membre du Rpm ! Mais les deux hommes étaient en mission. C’est pourquoi le président de l’Assemblée nationale a été obligé de faire une pause de 20 minutes afin de discuter avec les émissaires de Koulouba, avant la mise en place du bureau. Ce que ça a changé, c’est le fait de ne pas avoir deux jeunes parmi les vice-présidents. Ce qui fait que Moussa Timbiné pressenti pour être 1er vice-président, s’est retrouvé comme 1er Secrétaire parlementaire.
Décentralisation
La Commission Administration territoriale et Décentralisation a été choisie par tous les députés de Kidal, sauf celle élue à Tessalit. Est-ce un fait du hasard ? Non, ils savent tous que l’avenir du Mali doit se jouer dans cette Commission. Car, alors que le gouvernement veut approfondir la décentralisation, les groupes armés parlent d’autonomie. Surtout qu’ils ont leurs représentants à l’Assemblée nationale qui ne sont autres que Mohamed Ag Intalla du Hcua et Hamada Ag Bibi du Mnla. En tout cas, aucun débat sur la décentralisation au niveau de l’Assemblée nationale ne se fera à leur insu. Ils auront droit à tous les documents qui concernent la vie de la Nation.
Isaac cafouille
Le nouveau président de l’Assemblée nationale n’est pas jusqu’à présent rôdé, car chaque fois, c’est Mamadou Hawa Gassama qui est à sa quatrième législature, qui essaye de l’aider, en plus du Secrétaire général de l’Assemblée nationale, le jeune Madou Diallo. Malgré tout, Isaac continue de faire des erreurs. En effet, quand une décision est adoptée, il oublie son marteau et à la fin de la séance ou au moment des suspensions, il oublie les formules les plus simples. Sans compter le fait qu’il est souvent pressé. Il n’est pas rare de l’entendre dire : «Oui, vous avez raison, j’avais oublié ; on va faire comme ça». De même, lors de la mise en place du bureau, il croyait que l’acclamation des députés suffisait pour entériner le bureau de l’Assemblée nationale. Il a fallu le soutien de Yaya Sangaré pour lui dire : «Monsieur le président, on doit respecter le règlement intérieur. On passe au vote, sinon l’acclamation ne suffit pas». Et à Isaac de répondre : «Tout à fait honorable, c’est une omission de ma part». Après que les députés ont voté à 133 voix pour, 10 contre et zéro bulletin nul, il a également oublié d’entériner ce vote. Sacré Isaac, ça viendra avec le temps.
L’Assemblée des mercredis
Hé oui, la 5ème législature de l’Assemblée nationale du Mali est une question de mercredis ! Jugez-en vous-mêmes. C’est le mercredi 22 janvier 2014 que le président de l’Assemblée nationale a été élu lors de la première session. Et après, le mercredi 5 février 2014, les groupes parlementaires ont été formés, qui sont au nombre de 5 (Rpm, Apm, Vrd, Adéma et Fare-Sadi). C’est le mercredi 12 février 2014 que le bureau de l’Assemblée nationale, composé de 8 vice-présidents, de deux questeurs et de 8 secrétaires parlementaires, a été mis en place. Et si tout va bien, c’est demain mercredi 19 février 2014 que le Roi du Maroc Mohamed VI va s’adresser aux élus de la Nation à la Place de la République, dans la salle Modibo Keïta, la plus grande salle du Parlement malien. Et qui sait si l’Assemblée des mercredis nous réserve d’autres mercredis. De toutes les façons, dans la tradition malienne, on dit que les choses qui se passent les mercredis, sont susceptibles de se reproduire.
Salif soutient IBK
Salif Keïta alias Domingo de la musique malienne a bel et bien soutenu Ibrahim Boubacar Keïta lors de sa campagne présidentielle, que ce soit au Mali ici, ou dans les foyers en France. Tout n’est pas lié au fait d’être avec le candidat partout pendant la campagne, mais il a voulu l’aider, qu’il soit au courant ou pas. Salif Keïta a même accordé une grande interview dans laquelle il a expliqué les raisons qui l’ont poussé à soutenir la candidature d’IBK. Mieux, Salif Keïta dit ne pas être un nécessiteux qui s’accroche à des personnes, mais qu’il ne défend que des valeurs. Précisons qu’il a soutenu IBK avec une chanson, que le candidat fredonnait pendant la campagne. Pour cet artiste de grande renommée mondiale, avoir un passeport diplomatique, serait mérité. Lui qui a vendu l’image du Mali partout dans le monde, ne mérite-t-il pas plus qu’un passeport diplomatique ? Et pourtant, des gens moins cotés que Salif Keïta ont eu ce passeport diplomatique malien, malgré le fait qu’ils n’ont rien apporté de bon au Mali.
Le château de Haya
Malgré le fait qu’il soit en prison, les activités dans les différents chantiers du général Amadou Haya Sanogo se poursuivent normalement. Car, jusqu’à présent, il bénéficie de la présomption d’innocence et cela jusqu’au jugement. Comme à Drani, derrière Kati, son château Palace de Ségou sort de terre. Ce sera un imposant bâtiment à la périphérie de Ségou. Selon nos sources, il veut construire là-bas pour quitter la capitale et être à l’abri des yeux indiscrets. Les ouvriers qui sont sur le chantier comptent le finir d’ici la fin de l’année. Leur seul souci, ce sont les travaux de finition qui demandent beaucoup de matériels sanitaires et des objets de valeur. Mais au rythme où vont les choses, ils risquent de changer de plan afin que l’essentiel soit fait avant la fin de l’année, comme convenu.
Remaniement ministériel, IBK risque de faire un nettoyage général
Avec l’installation des membres du bureau de l’Assemble nationale, la semaine dernière, les regards sont à présent braqués vers le futur remaniement ministériel qui ne saurait tarder conformément au principe de la démocratie. Selon nos sources, le maintien de l’actuel Premier ministre Oumar Tantam Ly se précise malgré un acharnement de la part d’un autre clan de la famille présidentielle. Cependant, la grande déception pourrait venir du côté des ministres de l’actuelle équipe gouvernementale. Car, selon nos informations, IBK risque de faire un nettoyage général à plus de 70%, qui va surtout concerner les ministres des partis alliés à IBK au deuxième tour de la présidentielle. Lesquels partis politiques n’ont obtenu aucun député à l’Assemblée nationale. À ceux-ci s’ajoutent les ministres proches de l’ex-junte du général Amadou Haya Sanogo. D’autres ministres quitteront également l’équipe gouvernementale pour incompétence, selon la même source. Sans oublier les ministres dont les noms ont été plusieurs fois cités dans certains scandales financiers. Parmi les rares ministres qui seront reconduits, il faut retenir les jeunes ministres de l’actuel gouvernement auxquels IBK accorderait beaucoup de confiance. Et il y aurait probablement plus de femmes dans le prochain gouvernement. En tout cas, une chose est très sûre, c’est que IBK entend faire un nettoyage général.
Transport Gao-Bamako : les pauvres ne pourront plus voyager
N’importe qui ne pourra plus voyager dans les bus sur l’axe Gao-Bamako à cause des frais trop élevés de transport. Naguère à 8.000 Fcfa, les frais de transport sur cet axe sont aujourd’hui fixés à 20. 000Fcfa. Cette augmentation a fait que beaucoup de jeunes gens, qui sont venus chercher des emplois à Bamako, ne peuvent plus retourner chez eux. Les frais de transport sont devenus inaccessibles pour eux. C’est pourquoi les plus hautes autorités du pays sont interpellées. À ce casse-tête des usagers s’ajoute également l’impraticabilité de la route. À ce rythme, les pauvres gens ne pourront que rester à Bamako, faute de moyens.