La mission onusienne, Minusma, censée tranquilliser et apaiser les populations de régions du Nord, est toujours fortement désapprouvée dans cette zone. On ne comprend toujours pas que les casques bleus restent tranquilles dans les grandes villes, alors que des voyageurs continuent à se faire agresser ou à sauter sur des mines. Les seuls à se réjouir de la présence de la Minusma, ce sont les commerçants qui ont augmenté les prix de presque tous les produits alimentaires. Une autre raison pour les habitants des villes du Nord de s’emporter contre les soldats onusiens.
Cocaïne de Gao
Le sanctuaire des baronnets de la drogue
Dans la Cité des Askia, un nouveau quartier a vu le jour depuis quelques temps. Il s’agit du très résidentiel quartier cocaïne, un peu à l’écart des quartiers populaires du centre-ville. Si ce quartier n’est pas reconnu par l’administration, celle-ci sait en revanche que les nombreuses maisons chics qui y poussent comme des champignons sont construites grâce au florissant commerce des drogues dures qui s’est développé depuis quelques années dans le nord du pays. Tout le monde accuse les terroristes et jihadistes d’être les principaux narcotrafiquants, mais personne ne pipe mot des nombreux intermédiaires et relais locaux, c’est-à-dire ces autochtones du Nord sans lesquels les narcotrafiquants n’ont aucune chance de prospérer.
Alliance des forces démocratiques
Une bouée de sauvetage pour IBK
L’alliance des forces démocratiques pour le Mali est née avec l’ambition d’être un soutien de tâche à la politique du président IBK dont la cote de popularité ne cesse de dégringoler. C’est le président du parti UDD, Tiéman Hubert Coulibaly, qui dirige ce nouveau regroupement de partis et associations politiques censé remédier aux nombreuses défaillances de la convention des partis de la mouvance présidentielle (CMP). C’est IBK en personne qui a décrié ces insuffisances lors de sa rencontre avec la classe politique, il y a quelques jours. A noter que les membres de l’AFD sont également parties prenantes à la signature de la CMP.
Dernier sommet de la Francophonie
Hypocrisie, toujours elle !
Lors du dernier sommet de la Francophonie tenu au Sénégal au cours du week-end dernier, le président Hollande de France, toujours paternaliste à l’instar de ses prédécesseurs, a mis en garde les chefs d’Etat africains qui seraient tentés de s’enraciner dans les palais présidentiels grâce au tripatouillage de la constitution de leurs pays respectifs. Si certains présidents se sont sentis particulièrement visés, ils n’ont cependant pas eu le courage de dénoncer le projet hollandais, monté avec la complicité d’Abdou Diouf, secrétaire général sortant de l’Organisation internationale de la Francophonie, d’assurer à Blaise Compaoré une retraite dorée à la tête de l’organisation francophone. Déchu en fin octobre dernier par un mouvement populaire après vingt-sept ans de pouvoir absolu, l’ancien président burkinabé a dû rire puis s’énerver de tant d’hypocrisie. D’autant plus que dans le même temps, la candidature de l’ancien chef de l’Etat burundais, Pierre Buyoya, était décriée par tous au motif qu’il était arrivé au pouvoir, comme Compaoré, grâce à un coup d’Etat militaire. De plus, Buyoya n’a assassiné ni ses frères d’arme ni des journalistes contrairement à lui «le beau Blaise» qu’on s’apprêtait à adouber.
Santé publique
Le SIDA en pleine Ebola
La journée mondiale de lutte contre le Sida, le 1er décembre, a été célébrée cette année en pleine épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola, qui sévit depuis quelques mois en Afrique de l’Ouest. Si le Sida a fait des millions de cas à travers le monde, c’est l’Afrique qui a payé le plus lourd tribut à cette maladie pour laquelle aucun vaccin n’est encore trouvé. C’est également en Afrique que l’Ebola tue. A ce jour, plus de sept mille personnes sont décédées suite à la contamination Ebola (après le Libéria, la Sierra Léone et la Guinée-Conakry, le Mali, avec six cas mortels, est le quatrième pays le plus touché de la sous-région). Ces trop nombreuses victimes du Sida et de l’Ebola dévoilent, si besoin en est, la faiblesse du système sanitaire en Afrique et la cupidité de certains responsables politiques aptes à s’enrichir sur le dos des morts et des morts-vivants. Comme dirait l’autre, non sans un humour noir et féroce, le Sida et Ebola nourrissent plus qu’ils ne tuent, et certains ne seraient pas contents de la fin de ces épidémies. En République démocratique du Congo où la maladie Ebola a été découverte depuis le début des années 70, les autorités n’ont annoncé la fin de l’épidémie que le mois dernier, soit plus de quarante ans plus tard.
Mali-FMI
Fin de la lune de fiel ?
C’est par visioconférence que les responsables du FMI ont annoncé la reprise de la coopération avec le Mali, reprise avec six milliards alloués pour l’aide budgétaire. Selon un responsable du Fonds, une entente a été trouvée avec les autorités maliennes. Est-ce à dire que les auteurs présumés de malversations financières et de transactions douteuses dans la passation de certains marchés publics sont déjà sous les verrous ou en taule-position ? A Sébénicoro, on dit que des dossiers ont été transmis à la justice et que toute la lumière sera bientôt faite. On attend de voir avant mars prochain, date du retour du FMI au Mali pour vérification de bonnes intentions. En attendant, les autorités sont bien contentes de cette véritable aubaine qui leur permettrait de payer les salaires, de novembre et décembre, des fonctionnaires qu’elles font poireauter avec une histoire de contrôle physique.
Rassemblées par Abdel Hamy
Ibk Corrumpu
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