Le ministre Sada n’est plus !

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La nouvelle en a surpris plus d’un, le samedi 17 septembre, tôt dans la matinée, quand, sur les réseaux sociaux la nouvelle du décès de l’ex ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, le Général Sada Samaké, 63 ans, a été annoncée. Les causes du décès ne seront connues qu’ultérieurement. On évoque une crise cardiaque.

L’homme a été ministre de l’Administration territoriale (sous AOK) et de la Sécurité intérieure (sous IBK). Depuis son éviction du gouvernement à la faveur du remaniement ministériel du 24 septembre 2015, il n’avait pas fait d’apparition publique. Sorti du gouvernement à la suite pour n’avoir pas pu gérer la pénurie de passeports ni éradique la situation d’insécurité généralisée, le général Sada Samaké a été plusieurs fois interpellé à l’Assemblée Nationale, notamment par le député de Kolondiéba, l’Honorable Oumar Mariko. Lors de ces sorties, il est revenu sur sa carrière dans l’armée nationale (40 ans de loyaux services, selon lui-même). Mais les uns et les autres ont retenu de lui sa fameuse déclaration : « Tant que je resterai ministre de la Sécurité, il n’ y’ aura jamais de coup d’Etat au Mali ».Dors en paix monsieur le ministre.

Cinquième législature, le sixième député tire sa révérence !

Hamadoun dit Dioro Yaranangore, député élu sur la liste de l’ADEMA dans la circonscription  de Mopti s’est éteint le lundi 12 septembre 2016 à Paris, âgé de 57 ans, à la suite d’une longue maladie. C’est le vendredi 16 septembre dans la soirée, que les autorités de la 5ème région, accompagnées des parents, amis et collègues du disparu ont accueilli son corps à l’aéroport Hambodédio de Sevaré . Ses obsèques ont eu lieu, le lendemain, dans sa famille au quartier Sokoura, en présence des hautes autorités et des responsables administratifs et politiques de Mopti.

Hamadoun dit Dioro Yaranangore est le sixième député disparu de cette cinquième législature après Dramane Goïta (Yorosso-ADEMA), Oumou Simbo Keïta (RPM- Commune V Bamako), Halidou Bonzeye (Asma-CFP-Ansongo), Sidy Fomba (Yelema- Barouéli) et Schadrac Kéïta (MIRIA-Tominian).

Terrorisme au centre du pays

Ali Nouhoun Diallo sur une mauvaise pente !

Le 10 septembre dernier, à la faveur de la mise en place de la coordination de toutes les associations peules, dont la présidence fut confiée à l’ancien Président de l’Assemblée nationale, Ali Nouhoun Diallo, l’intéressé aurait tenu des propos, jugés de mauvais alois sur les réseaux sociaux. Il a, notamment, déclaré : « Certains éléments de nos forces armées et de sécurité – qui n’ont pas été suffisamment bien éduqués militairement, politiquement – pour un oui, pour un non tombent sur les Peuls, les ramassent ! Ils sont enfermés ! Spoliés de leurs biens ! Il faut reconstruire la colonne vertébrale de tout Etat : les forces armées et de sécurité ». Les participants aux forums sur le net ont, pour la plupart, décrié cette prise de position de l’ancien chef du Parlement du régime ADEMA. Selon eux, le Pr Diallo est mal placé pour défendre une quelconque communauté ethnique contre l’Etat du Mali.

En effet, cette coordination de toutes les associations des Peulhs, après avoir élu Ali Nouhoun Diallo comme président, a rendu public un mémorandum pour dénoncer « les exactions commises contre des civils peuls dans le centre du Mali ». Et le nouveau président, une fois installé n’a pas manqué d’indiquer aux journalistes que si l’Etat ne fait rien, « des groupes armés peuls peuvent très rapidement développer des thèses indépendantistes dans le centre du Mali ». Une déclaration qui risque de ternir davantage l’image d’un homme suffisamment avancé en âge mais toujours  actif pour défendre l’indéfendable.

Assassinat du grand imam de Soufroulaye, Moctar Ouédrago dans la région de Mopti

Les chefs religieux sont-ils toujours dans le viseur des terroristes ?

Il y a de cela quelques mois, lorsque les groupes terroristes ont été combattus dans toutes les régions du pays, des thèses sur des attaques ciblées contre des chefs religieux étaient répandues. Il s’agissait de ceux qui avaient refusé de suivre la voie de l’islam radical et qui prônaient la pratique d’un islam modéré de tendance malikite. Cette menace est toujours d’actualité, car après des exactions perpétrées par les groupes terroristes contre des imams et chefs religieux des zones de Niono et de Diabali, c’est l’imam de Soufroulaye, Moctar Ouédraogo, 56 ans, qui fut sauvagement assassiné. Selon des témoins, il fut criblé de balles, revenant du champ, à moto. On aurait extrait de son corps 16 balles. Ses assaillants, deux individus sur une moto Jakarta, ont été aperçus par des habitants. Lesquels confirment qu’il s’agissait des combattants du groupe Ançardine, de la branche du leader Amadou Kouffa. L’imam Ouédrago aurait refusé de faire  allégeance à ce groupe jihadiste ; d’où son exécution.

D’autres, comme lui, seraient sur la liste de ces néo terroristes du centre du Mali. Il incombe donc aux plus hautes autorités de veiller sur la sécurité des chefs religieux, surtout ceux qui ont librement choisis de prôner l’islam modéré

Rassemblées par Moustapha DIAWARA

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