Me Kassoum Tapo, ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat était face à la presse le mardi 6 juin 2017 pour parler de la Loi portant révision de la constitution du 25 février 1992 et du référendum prévu pour le 9 juillet 2017, adoptée par les élus de la Nation le samedi 3 juin dernier. Durant plus d’une heure d’horloge, le ministre Tapo a édifié le parterre de journalistes sur ce qu’on peut appeler les tenants et les aboutissants de la réforme constitutionnelle en cours au Mali. Pour le ministre en charge de la Réforme de l’Etat, cette révision constitutionnelle est opérée pour le confort de notre Démocratie. Ainsi, il a évoqué plusieurs innovations contenues dans cette Loi portant révision de la Constitution. Parmi celles-ci, on peut noter entre autres, le fait que le préambule de la Constitution ait été revu, simplifié en deux grandes parties, à savoir proclame et affirme, la création de deux Institutions, le Sénat et la Cour des Comptes, la prorogation du délai pour l’organisation de l’élection présidentielle en cas d’empêchement définitif qui est passé de 45 jours à 90 jours. L’interdiction du nomadisme des élus et la participation des Maliens établis à l’extérieur aux élections législatives est aussi une innovation. Ainsi, selon lui, «avec ce nouveau texte, tout député qui change de parti au cours de mandat perd son mandat de député. Il y a également l’assouplissement de la procédure de révision constitutionnelle. «Désormais, le président de la République pourra, sur proposition du gouvernement, initier une procédure de révision devant le congrès, c’est-à-dire le Senat et l’Assemblée nationale réunis. Toutefois, cette procédure exclut la révision du mandat et de la durée du mandat du président de la République qui doivent être soumis au référendum », a-t-il précisé avant d’indiquer que « ce referendum n’entrainera pas un changement de République ». Autres innovations, le fait que désormais, le président de la République prêtera serment devant la Cour Constitutionnelle, la suppression du Haut Conseil des Collectivités et l’exclusion de la Haute Cour de justice comme Institution de la République. Pour l’organisation du scrutin du 9 juillet prochain, le ministre Tapo indiquera que «le gouvernement mettra tout en œuvre pour que le référendum ait lieu dans les meilleures conditions sur l’ensemble du territoire national».
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Vers la correction des insuffisances du décret portant instituant la Carte de Presse
Le Conseil des ministres du mercredi 7 juin 2017 a adopté un projet de décret instituant la Carte de Presse qui est un document professionnel permettant d’assurer une plus grande accessibilité du personnel des médias aux sources d’information, notamment publiques.
Elle est régie par un décret du 5 octobre 1992 dont l’application a révélé des insuffisances en ce qui concerne, entre autres, son format non conforme aux meilleures pratiques internationales en la matière, le manque de précision sur la qualité de journaliste et la composition peu représentative de la Commission de Délivrance de la Carte de Presse.
Le présent projet de décret est adopté pour corriger ces insuffisances. Il améliore le format de la Carte de Presse conformément aux standards internationaux en la matière et réaménage la composition de la commission de délivrance de cette carte pour plus de représentativité des différents acteurs du secteur des médias. Il détermine les pièces à fournir pour être détenteur de la Carte de Presse et ses conditions de retrait, de suspension et d’annulation. L’adoption du présent projet de décret contribue à faciliter l’exercice de la liberté de presse au Mali.
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18ème SESSION DU CONSEIL DE SUIVI DE L’ACCORD : Plusieurs points positifs
Après la clôture des travaux de la 18ème session du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (CSA), son président Ahmed Boutache et le représentant adjoint politique de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), Davidse Kœn, ont co-animé mardi dernier une conférence de presse au Grand Hôtel. Après avoir salué la mise en place des autorités intérimaires et des collèges transitoires dans les cinq régions concernées, l’installation du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) à Gao, les préparatifs pour l’installation du MOC de Kidal, la tenue de la Conférence d’entente nationale, l’adoption par l’Assemblée nationale de la loi sur la révision constitutionnelle, le président du CSA pense que des étapes importantes ont été franchies dans la mise en œuvre de l’Accord qui permettent de réaliser des avancées significatives. «Aujourd’hui, ce qui reste à faire, c’est d’assurer l’effectivité du fonctionnement des autorités intérimaires d’une part, et d’autre part, de veiller à ce que l’ensemble des mécanismes sécuritaires des MOC soient mis en place le plus rapidement possible, notamment à Kidal et à Tombouctou», a souligné Ahmed Boutache. Pour ce qui concerne Kidal, il a noté que les préparatifs sont en place, la MINUSMA ayant signé un accord avec la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) pour libérer le camp n° 1 de la ville qui sera ensuite réhabilité par la mission onusienne. Ahmed Boutache a également salué la récente fixation du calendrier des élections par le gouvernement qui coïncide avec le deuxième anniversaire de la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Il a dit qu’il était impératif que les services de base puissent de nouveau être assurés à Kidal. De même, a ajouté Ahmed Boutache, il est également naturel que le gouvernement reprenne sa place dans cette région, avec la présence effective des autorités administratives et des forces armées maliennes. « C’est l’objectif fondamental de l’Accord. Il faut qu’il y ait le MOC pour assurer la sécurité des biens et des personnes », a estimé le diplomate algérien.
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Les EXAMENS DU DEF 2017 ont concerné plus de deux cent cinquante-huit candidats
Après les examens du Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) le 29 mai dernier, ceux du Diplôme d’études fondamentales (DEF), session de juin 2017, ont démarré le lundi dernier sur l’ensemble du territoire national pour se terminer le mercredi. Il est bon de rappeler que le ministre en charge de l’Education a donné le coup d’envoi officiel des épreuves dans la cité des Balanzans.
Par ailleurs, il faut aussi préciser que le DEF est une attestation qui marque la fin des études au niveau fondamental. Il permet à l’élève de poursuivre des études secondaires. Pour cette année, on dénombre 258 102 candidats repartis entre 1 890 centres. Rédaction, histoire, géographie, dictée et questions, mathématiques, sciences naturelles, physique-chimie, éducation civique et morale (ECM) et l’anglais sont les matières auxquelles seront soumis les candidats pendant les trois jours de l’examen. Pour la rive gauche, ils sont 34 955 candidats, inscrits sur la liste. Le centre « Mamadou Konaté 2ème cycle II » a enregistré 130 candidats dont 52 filles, répartis entre 5 salles, sous la férule de 10 surveillants, appuyés par des forces de sécurité. Ce centre a été choisi par le secrétaire général du ministère de l’Education nationale pour apprécier le déroulement des épreuves. A 8 heures, le président du centre, David Coulibaly désigne un candidat pour sonner la cloche afin d’attirer l’attention des candidats sur le démarrage de l’examen. Et c’est dans la salle n° 1 de ce centre d’examen que le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, Dr Moumine Traoré, a donné le coup d’envoi du DEF, en ouvrant la première enveloppe contenant trois sujets au choix pour l’épreuve de rédaction. « Votre village ou quartier est confronté à une pénurie d’eau. Tu es chargé d’écrire au maire ou à une ONG pour trouver une solution à ce problème. Rédige la lettre en faisant observer les conséquences de cette crise d’eau sur les habitants », c’est le sujet I. Le sujet II est lui formulé : « Dans le souci de rendre votre environnement propre, ton village ou quartier a organisé une journée de salubrité. Raconte ». Quant au sujet III, il est ainsi libellé : « Un de tes frères vivant dans une localité différente de la tienne est admis au concours d’entrée dans les Instituts de formation des maîtres (IFM). Adresse-lui une lettre de félicitations et de conseils ». Après le démarrage des épreuves, le secrétaire général du département de l’Education a fait le tour de quelques salles de classes du centre Mamadou Konaté pour prodiguer des conseils aux candidats. « Ayez confiance en vous ! Travaillez ! Ça se passera très bien et bonne chance », s’est-il adressé, en ces termes, aux candidats