Ministère des affaires religieuses et du culte : Comment Modibo a retourné l’ascenseur aux islamistes

5

La création d’un ministère des Affaires religieuses et du Culte est perçue comme une percée fulgurante des islamistes dans le pays.

Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra n’a fait que renforcer cette fâcheuse tendance.qui n’a d’ailleurs laissé personne indifférent. Depuis le début du coup de force du 21 mars 2012, les mutins de Kati se sont appuyés sur Mahmoud Dicko, président du HCIM, qui a effectué de multiples déplacements à l’extérieur du Mali pour secourir ses protégés. Cheick Modibo Diarra, menacé de perdre son poste par une fronde politique, a été sauvé le 12 Août 2012 par les responsables du HCIM qui ont mobilisé environ 50 000 adeptes au Stade du 26 Mars de Yirimadio, avant la mise en place du gouvernement d’union nationale. Il est à rappeler que le Haut conseil islamique avait demandé la création d’un département religieux. Et Cheick Modibo Diarra n’a fait que lui retourner l’ascenseur. Ainsi, la religion se taille une place dans le gouvernement. Le nouveau ministère, dans le gouvernement remanié  lundi dernier par le président de transition Dioncounda Traoré,  sur proposition de  Cheick Modibo Diarra, a été confié au Docteur Yacouba Traoré, membre du Haut conseil islamique (HCI). De sources concordantes, peu de temps avant la constitution de ce gouvernement, Mahmoud Dicko a effectué un déplacement au nord du Mali où il a même rencontré des dirigeants du Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest.

Repêchage des ministres : Un doublon de Modibo

Le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, ne finit pas de surprendre. Après la composition du gouvernement d’union nationale le 20 Août dernier, tel un patron de cirque, pour faire rentrer dans le gouvernement par la fenêtre des amis qui y sont sortis par la porte, CMD a passé toute la semaine dernière à nommer des conseillers spéciaux avec rang de ministre. Ce sont des rescapés de l’ancien gouvernement; Hammadoun Touré, Samba Lamine Sow, qui sont ainsi concernés par cette décision du PM qui est aujourd’hui au cœur d’une vive polémique dans notre pays. Bonjour les dégâts !

 Air Mali en faillite

Plus de 160 agents  licenciés

Tel un couperet, la nouvelle du dégraissage des travailleurs d’Air-Mali les a frappés en plein fouet : il y a trois semaines, les responsables de la compagnie malienne aérienne ne sont pas allés par quatre chemins pour annoncer le licenciement de 160 agents. La décision concerne les employés du sol et de l’air. De sources proches du dossier, les agents licenciés, qui bénéficiaient d’un contrat à durée indéterminée au sein de la société aérienne, n’ont pu bénéficier que d’un mois de salaire et de quelques indemnités. Selon les agents licenciés, ce mois de salaire et les indemnités ne correspondent qu’à trois mois de salaire. Ce qu’ils trouvent insignifiant comme avantage accordé. D’où le mécontentement des travailleurs qui n’entendent pas baisser les bras. Le combat est donc désormais engagé au sein de cette société, d’autant que les travailleurs licenciés ont décidé d’assigner Air-Mali en justice.

Chamboulement dans la  sphere judiciaire

Le ministre de la justice essuie son premier  revers

Le ministre de la justice, Garde des Sceaux, Malick Coulibaly, a voulu, il y a quelques jours, mettre la charrue avant les bœufs en procédant à des mutations de magistrats. Son projet, voué à l’échec, n’a pas obtenu l’adhésion de tous. Le ministre Coulibaly, dans ce vaste mouvement au sein de l’administration judiciaire, dont l’objet ne semble pas être approprié dans le contexte actuel, est lui-même accusé de faire le jeu du Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA). Certes, la mobilité normale de l’administration judiciaire est requise, mais ici, on sent un brin de vengeance dans une mesure jugée inadaptée et inefficace. De sources dignes de foi, le jeune ministre est d’abord prêt à remercier le procureur général, Souleymane Coulibaly, qui détiendrait des dossiers brûlants qui concerneraient des proches du ministre. Voila pourquoi, Malick Coulibaly compte sur Daniel Tessoungué au poste de procureur général. Mais pour le moment, le ministre n’a fait que  taper  dans le vent.

 Cacophonie a l’Etat -major  de la garde nationale

La tergiversation  monstre

Il y a quelques semaines, le conseil des ministres a procédé à la nomination d’un nouveau chef d’Etat-major de la Garde nationale en la personne du colonel Daouda Sogoba. Dans la foulée de cette nouvelle nomination, un autre conseil de ministres n’a pas fait mieux que de prendre le contre-pied du précédent. Dans la surprise généralisée, il a été décidé de nommer un autre à l’état-major de la garde nationale; le colonel Moussa Diawara.. Une mesure qui en a rajouté à la confusion et à la cacophonie. Dans un laps de temps si court, au haut sommet de l’Etat, deux décisions aussi contradictoires qu’expéditives nommant et dégommant au niveau de l’état-major de la garde nationale, donnent l’impression d’un véritable laisser-aller. Qu’est-ce qui fait qu’à l’intervalle de quelques jours seulement, on procède ainsi à de tel chamboulement ? Allez savoir auprès des mutins de Kati !

 Le Mali et la CPI :

La boîte de Pandore ouverte

Le ministre de la justice, Malick Coulibaly, en sollicitant la CPI vient d’ouvrir en quelque sorte la boîte de Pandore ; celle qui pourra déboucher sur toutes les enquêtes, même les plus gênantes pour le pays, en cette période de trouble, sur le respect des droits de l’homme. Une fois la CPI saisie par les autorités maliennes, il est important de savoir que les enquêteurs de la CPI peuvent procéder à des témoignages et enquêtes sur de faits susceptibles de crimes commis dans le pays. Dès lors, toutes les organisations de défense de droits de l’homme sont automatiquement autorisées à fourrer leur nez dans les ” affaires ” maliennes, même les plus scabreuses. C’est le cas d’Amnesty international et d’autres qui ont déjà pu réunir des faits accablants de tortures et d’exécutions sommaires. Ce qui risque d’embarrasser bien de gens…

 Le Sadi contre la Cedeao

Vengeance ou haine politique ?

Manœuvres dilatoires, tentative de récupération politique: tout se tient dans la plainte du parti SADI contre la Cedeao dans la crise malienne. Depuis quatre mois, le Mali tourne en rond dans cette crise qui a débuté par le coup d’Etat du 22 mars dernier. Pro-putschiste déclaré, par le jeu d’un pseudo nationalisme (devenu fonds de commerce politique), le Secrétaire général du parti, Oumar Mariko, qui a passé son temps à décrier Laurent Gbagbo, dans la crise ivoirienne, se tourne aujourd’hui vers un avocat de Gbagbo (inscrit depuis au barreau d’Afrique du Sud), qui s’est toujours illustré contre la Cedeao, qui, lui, trouve une occasion de régler ses propres comptes avec la Cedeao, via la crise malienne. Une vengeance qui en cache une autre…

La Rédaction

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. Vraiment ces journalistes bizares si vous n’avez rien à nos dire taiser vous. Le mali n’a nullement besoin de se genres d’article aujourd’hui. Peut etre ce mr n’a meme pas son Bac.
    Pauvre mr le Mali va avancer.
    Niengo denh ££££££££££

  2. « Bonjour,
    J’ai lu avec beaucoup d’attention votre article sur Air Mali.
    Je pense qu’au titre même, il y a une malencontreuse erreur.
    Air Mali n’est pas du tout en faillite. La compagnie traverse une zone de turbulence, situation causée par les enlèvements d’Occidentaux de 2011, la crise au nord du pays à partir du 19 janvier 2012 et les événements du 22 mars 2012. L’option faillite que vous mettez en titre est celle que la direction s’est évertuée à éviter. La compagnie n’a pas renouvelé les contrats à durée déterminée et certains contrats de services. Elle a aussi libéré certains avions et fermé les destinations qui avaient du mal à remplir la moitié de places disponibles dans les aéronefs affectés. Le tout se passe dans un plan de sauvegarde de la direction qui accorde encore la primauté aux agents partants (il ne s’agit point de 160 personnes)en cas de reprise souhaitée par tous de certaines activités. Prions que la situation se décante dans notre pays et que cette compagnie qui fait la fierté nationale par son nom et ses efforts à désenclaver les villes du pays, puisse recouvrer la plénitude de ses moyens et employer davantage de Maliens».
    Chaka Diarra

  3. CMD est mouillé jusqu’aux oreilles par ses mauvaises frequentations , autrement dit Sanogo et Dicko 👿 comment est ce possible de lui faire confiance ??

  4. Il faut un ministère des affaires religieuses. Pourquoi?
    1. Réguler la création de mosquées
    2. Réguler la prêche
    3. Chercher des bailleurs de fonds dans les pays musulmans riches
    4. Travailler avec d’autres groupes islamiques qui ne sont pas dans le haut conseil;
    5. Mettre en oeuvre une politique islamique modérée
    6. S’occuper du problème des enfants-mendiants issus des écoles coraniques
    7. Servir de lien entre l’état et les religieux (à la place du haut conseil).
    On crée un ministère pour résoudre les problèmes du secteur qu’il occcupe. Le Mali n’a t-il pas de problèmes religieux ? Si on a créé les ministères pour les enfants, les femmes, les personnes âgées, l’irrigation, l’école, pourquoi ne pas donner un département aux cultes ?

  5. A.Keïta.Visiblement vous voulez bien “salir” Kokadjè SANOGO et le CNRDRE dans cette affaire aussi!Sinon pourquoi voulez-vous faire intervenir “kati” dans une affaire concernant 2 éléments de la garde
    nationale aujourd’hui mis aux arrêts par la gendarmerie?Encore si les bandits étaient des bérets verts, on allait comprendre quelque chose.
    Un conseil: faites votre boulot sans chercher à nuire les gens de façon gratuite. 😉

Comments are closed.