Mauvais calcul

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L’Assemblée nationale vient d’adopter la déclaration de politique générale, par 121 voix pour, 22 contre et 0 abstention. Avec ce résultat, on voit qu’il y a 4 députés qui manquent ; une trentaine de députés ont donné des procurations de vote. Où sont passés les 4 députés ? Quel est leur position par rapport à la DPG ? Questions à répondre quand on sait qu’après un premier vote, le président de l’Assemblée nationale avait fait un décompte de 154 députés, alors que l’Assemblée nationale ne compte que 147 députés. Ça dénote du manque de sérieux dans le travail parlementaire, dénoncé par un député de la majorité au cours de la séance sur la DPG. L’Assemblée nationale doit se ressaisir…

Différentes appellations

Nostalgique ou fatigué de rester à la maison ? L’ancien président de la transition malienne et non moins ancien président de l’Assemblée nationale était présent lors de la première partie des débats sur la DPG. Dioncounda Traoré était-il venu apporter son soutien à Moussa Mara ? En tout cas, pendant la transition, il s’est rendu uniquement à la mairie de la Commune IV où Moussa Mara était encore maire. Mieux, en Commune IV, il a beaucoup soutenu Mara. De fait, sa présence à l’Assemblée nationale a créé pas mal de problèmes aux députés, qui, pour la plupart, ne savaient pas comment lui rendre hommage. Ainsi, chacun est allé avec son appellation : «Excellence, Dioncounda Traoré, ancien président par intérim. Dioncounda Traoré, ancien président de l’Assemblée nationale ; honorable Dioncounda, l’ex-président de la République du Mali, ancien chef d’état». Certains ont même  dit : «Son Excellence le président de la République du Mali, Dioncounda Traoré». Là, le président  de l’Assemblée nationale est intervenu pour dire qu’il n’est pas le président de la République du Mali. Dioncounda ayant compris que sa présence posait beaucoup de problèmes, il n’est plus revenu dans la salle après la pause.

Sidiki N’Fah, aussi !

Décidément les photographes maliens deviennent des indésirables partout. Après la présidence de la République, c’est à l’Assemblée nationale qu’ils ont été chassés de la salle. Sur instruction de Sidiki N’Fa Konaté, ancien directeur général de l’Ortm pendant 13 ans, ancien ministre de la Communication et journaliste de son état, s’il vous plaît ! Il est actuellement conseiller à la communication du président de l’Assemblée nationale. Poste qu’il a eu grâce à sa femme Oumou Diata Keïta, très active lors de la campagne d’IBK. En chassant les photographes, Sidiki N’Fa Konaté prouve qu’il travaille ! La direction de l’Essor a été obligée de le saisir afin que ses photographes puissent avoir accès à la salle. Tous les autres photographes ont été chassés. Ils ont tous raté la cérémonie d’adoption de la DPG. Petite consolation pour eux, même le photographe du Premier ministre a été chassé. Sidiki N’Fah Konaté signe bien son retour.

Chercheurs de places

À la vielle du congrès de l’Urd, l’heure est aux rencontres dans les structures de base. Dans le même temps, le président des Fare Modibo Sidibé est en train de visiter les sections du district. Certains cadres de ces deux partis ne veulent pas être vus dans ces activités. «Je ne vais pas m’associer à cela, mon décret de nomination est à Koulouba pour être singée», nous a déclaré un cadre de l’Urd. «Je ne me retrouve pas les déclarations de Modibo Sidibé, parce qu’il a changé depuis ces annonces du congrès. J’ai pris le large», explique un jeune cadre des Fare qui travaille dans un département ministériel. Pour eux, il n’est pas question de suivre leur parti en ce moment, parce qu’ils risquent de perdre leur poste.

Copié-collé 

IBK et Moussa Mara n’utilisent que «moi» et «mon». «Moi, je suis le président de la République du Mali pour 5 ans. Ils doivent attendre la fin des 5 ans». «Mon gouvernement va travailler avec l’Assemblée nationale ; mon travail sera de doter le Mali d’institutions fortes. Mon agenda prendra en compte les préoccupations du parlement ; je serai là pour mon évaluation et celle de mon gouvernement». Plus de nous, le travail est individuel plus que collégial. Nous sommes en face de dirigeants qui ne pensent qu’à eux-mêmes : «Moi, j’ai eu la chance d’être aux côtés de mes parents jusqu’à leurs derniers souffles». IBK est venu aux affaires sans y être préparé. Il n’a pas de  cadres pour faire le travail que les Maliens veulent. Il doit avoir le courage de dire la vérité avant que ça ne soit trop tard. Moussa Mara sait très bien qu’il a fait de l’improvisation et du copié-collé avec sa DPG, qui n’est autre qu’une partie de la feuille de route de la transition, une partie de son programme de candidat à la présidentielle, la profession de foi d’IBK et le document de travail gouvernemental concocté par Oumar Tatam Ly.

17 hectares à un milliard pour Karim Keïta

Selon nos informations, le fils d’IBK Karim Keïta vient d’acheter une parcelle de 17 hectares dans le Mandé, plus précisément à Djoliba, à plus d’un milliard (y compris les investissements prévus sur le site) à travers Kagnassy. C’est un certain Camara qui serait l’intermédiaire entre Kagnassy et le fils d’IBK. Ce serait un champ, du moins, son ancien propriétaire l’utilisait comme tel. Mais, avec les travaux en cours, selon nos sources, il pourrait s’agir d’un verger. Pour les populations, ce n’est pas une mauvaise chose, surtout si ça peut permettre à leurs enfants d’avoir du boulot à leurs côtés. Mais leurs inquiétudes résident dans le fait que la main-d’œuvre vient d’ailleurs. En tout cas, c’est un vaste espace, visible bien de loin, qui est en train d’être clôturé. C’est dire qu’IBK-fils veut faire de l’agriculture en plus des activités politiques.

Commission inédite

L’Urd vient de mettre en place une nouvelle commission ; elle est composée de 17 membres (des économistes, hommes de culture, politiques et des chroniqueurs…), afin qu’ils fassent tous les mois une déclaration sur la situation du pays. Leur déclaration est soumise à la direction nationale de l’Urd avant toute autre utilisation. Les membres de cette commission ne sont pas que des militants de l’Urd, il y a aussi des gens qui veulent que le pays soit bien géré. Donc, des personnalités qui n’entendent pas que le pays soit considéré comme une affaire de famille ou géré par un clan. À l’image de l’Urd, d’autres partis politiques de l’opposition ont déjà mis en place des groupes du même genre. C’est dire que les partis politiques de l’opposition souhaitent, au-delà des critiques, apporter des solutions concrètes aux problèmes.

Les dormeurs

Lors de la présentation de la déclaration de politique générale, le mercredi 30 avril 2014, plusieurs ministres et députés ont passé les 2 heures 26 minutes de l’intervention de Moussa Mara à dormir. Bien qu’étant loin, on pouvait voir Oumar Mariko bien allongé, qui dormait comme le perdant d’une partie d’échecs. Au même moment, du côté des ministres, Mamadou Camara, ministre de la Communication et son homologue des Affaires religieuses étaient dans les bras de Morphée. Non loin de ceux-ci, le personnel administratif de l’Assemblée nationale en faisait autant. À l’image du député élu à Bougouni et non moins président du groupe parlementaire APM, Zoumana N’Tji Doumbia. Les cameramen n’ont pas boudé leur plaisir : ils ont immortalisé ces instants rares.

Éternel adjoint

Amadou Pathé Diallo, depuis la fin de sa carrière de footballeur, est devenu  le chouchou des griottes. D’abord adulé par Ami Koita, avant que sa maman ne mette un terme à cette relation ; Diallo est ensuite devenu la chasse gardée de Hadja Soumano. Bon, ce n’est pas très important. Pendant plus de 15 ans, il est l’entraîneur adjoint des Aigles du Mali ; et chaque fois que l’occasion lui est donnée de prendre la tête de l’équipe nationale, c’est la catastrophe ! Pathé Diallo est un éternel adjoint. Les responsables du football malien devraient se pencher sur son cas. S’il n’apporte rien à notre sélection nationale, il est temps qu’il cède sa place à un autre entraîneur surtout qu’il y a en a plein, qui ont fait leurs preuves en obtenant des résultats honorables.

Bathily, désapprouvé !

Suite à une dispute entre deux magistrats en commune IV, le ministre de la Justice avait suspendu Idrissa Touré (l’un d’eux), cela sans passer par le conseil supérieur de la magistrature. Le jeune juge suspendu avait intenté un procès au niveau du tribunal administratif ; puis, il s’est retourné vers le conseil supérieur de la magistrature. C’est le conseil de discipline de cette instance qui vient de mettre le juge suspendu dans ses droits ; il a même commencé à travailler au niveau du tribunal de la commune IV. Ce conseil de discipline n’a donc retenu aucune charge contre lui. Alors qu’il avait été de façon arbitraire suspendu par le Garde des Sceaux. Aujourd’hui, le conseil de discipline désapprouve cette décision et met le jeune juge dans ses droits. Un autre désaveu pour Mohamed Aly Bathily, ministre de la Justice et des Droits de l’homme. Idrissa Touré est substitut au tribunal de la commune IV.

De l’or à Baguinéda ?

Les populations de Baguinéda ont été surprises de voir des matériels et des hommes envahir les bergers du fleuve, à la recherche de mines d’or. Dans un premier temps, elles pensaient que ces matériels appartenaient à l’Office de Baguinéda. Mais, le bouche à oreille aidant, des gens se sont déplacés pour aller au plus près des matériels. Ils constateront que ce ne sont pas des matériels destinés à la culture des céréales, mais des instruments d’extraction d’or. Alors que les habitants de Baguinéda ignoraient jusqu’à ce jour que leur localité pouvait regorger de mines d’or. En tout cas, aucune information n’avait été donnée aux populations sur l’arrivée des matériels «endormants» sur les berges du fleuve, en cette période de début de culture. De l’or à Baguinéda ? Ce serait une grande surprise pour les populations de cette grande zone d’agriculture !

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