Annoncée en grande pompe à travers des affiches éparpillées dans la ville, la marche contre la vie chère, la corruption, les réformes du l’Union nationale pour le renouveau (Unpr Faso Dambé Ton) a eu lieu le 19 août dernier de la bourse du travail au monument de la paix. Que retenir ? Une très faible mobilisation. Juste une trentaine de personnes. Le président de l’Unpr Faso Dambé Ton, Modibo Sangaré, cherchait désespérément marcheur.
Pour le président d’un parti qui souhaite parler au nom du peuple, c’est un cinglant désaveu qui devrait signer de facto la mort politique de cet islamiste déguisé en homme politique. La ‘’très très faible mobilisation’’ est une preuve supplémentaire que le peuple de Bamako ou du moins les habitants de la commune III, mieux, ceux de son propre quartier, n’ont aucun égard pour cet homme qui pèche par son orgueil et son esprit. A observer les marcheurs, on avait l’impression de se trouver en face des membres du directoire de son parti. Encore que, pour un parti que se veut sérieux, on devrait voir plus que cette poignée de marcheurs de vendredi dernier. A moins que l’Unpr ne soit réduit qu’à la stricte personne de son président.
Boy Siby
Commune urbaine de Kati : la session de tous les espoirs !
Le maire de la commune urbaine de Kati, Hamala Haïdara, a présidé le vendredi matin, dans ses locaux, l’ouverture des travaux de la session ordinaire du Conseil communal. ‘’Analyse et approbation du budget additif de l’exercice 2011’’, tel était le thème de ce conseil. L’occasion était ainsi belle pour le maire connu également sous le sobriquet affectif de « Grand H », de remercier et de féliciter l’ensemble des conseillers ainsi que tous les honorables invités, pour avoir répondu massivement à sa convocation. « Ceci témoigne, a-t-il dit, du vif intérêt que vous éprouvez pour la gestion des affaires de notre commune sous tous ses aspects. »
Le projet de budget additif de l’exercice 2011 est arrêté en recettes et en dépenses à la somme de 144.448.339 Fcfa, soit une augmentation de 17% du budget primitif se chiffrant à 851.375.986 Fcfa. Le montant de ce budget additif résulte des ajustements opérés au niveau de certains postes des recettes de fonctionnement totalisant la somme de 24.839.042 Fcfa et de certains postes de recettes d’investissement d’un montant de 119.609.297 FCFA. Le maire a enfin invité les vingt-neuf conseillers de la commune à s’investir pleinement et de façon constructive dans les discussions en vue de disposer au final d’un budget additif réaliste prenant en compte toutes ses préoccupations pour l’exercice 2011. Aussi s’est-il engagé à prendre toutes les dispositions appropriées afin que ce budget additif, dans son exécution, réponde à l’attente des populations de la commune de Kati.
Bacary Camara
Passation du permis de conduire
On ne veut pas des femmes avec foulard !
La direction nationale du transport terrestre, maritime et fluvial, sous la houlette de son directeur adjoint, Ousmane A. Kader Touré, a refusé les dossiers d’une candidate au Permis de conduire. Motif ? Sur ses photos d’identité, elle portait un foulard de tête.
Selon l’auto-école en charge du dossier, l’explication que le tout-puissant directeur adjoint a pu donner est l’interdiction du port de foulard au passage de permis. ‘’Avec foulard, pas question même de franchir les portières du véhicule’’, tel semble être le message. Ainsi, la pauvre candidate a voulu tout simplement laisser tomber.
A l’en croire, seul son mari est habilité à voir ses cheveux et cela depuis son mariage. Malgré ses explications, le directeur n’a rien voulu comprendre. De sources proche des auto-écoles, cette pratique gagne du terrain au niveau de la DNTTMF depuis quelques temps. ‘’Si les photos avec foulard sont acceptées pour la carte d’identité nationale, je ne vois pas pourquoi elles sont refusées au niveau des permis’’, s’indigne un auditeur d’une auto-école, très en colère, avant d’ajouter que « seules les oreilles ne doivent pas être cachées ». Alors, excès de zèle de la part d’agents ignorants ou nouvelles dispositions légales ? Une réponse des autorités s’impose pour éviter des situations génératrices de conflits ?
Drissa Togola
