Mara «bandit» ?

Non, il n’est pas un malfaiteur dangereux ; il n’est pas un hors-la-loi. Voici une autre acception, par extension, du mot bandit : un homme sans scrupules. Et un scrupule, c’est avoir souci extrême du devoir et même une certaine rigueur intellectuelle. Moussa Mara est-il alors un «bandit» ? En tout cas, celui qui pensait résoudre la crise à Kidal par la force, pour avoir envoyé des militaires chasser les combattants du Mnla du gouvernorat, consent à dire aujourd’hui qu’«il n’y a pas de solution militaire à cette crise…». Bon, remarquez que la langue est assez souple pour ne pas pouvoir se rétracter. C’est pourquoi, nous nous demandons à Le Reporter, si Moussa Mara a une certaine rigueur intellectuelle. En tout état de cause, un bandit en est dépourvu.

Où sont passées les armes ?

Lors de l’arrestation du terroriste Mohamed Ali Wadoussène, la SE, qui est l’auteur de cette arrestation, avait dit que l’intéressé avait des grenades et des armes sur lui. La question que l’on se pose est de savoir quelle est la provenance de ces armes. Surtout des grenades qu’il avait sur lui lors de son arrestation. On a appris que c’est à travers un poste téléviseur qu’il a eu l’arme qui lui a servi pour s’évader. Mais où est-ce qu’il a eu les grenades et les autres armes qu’il a utilisées dans la nuit de son arrestation ? Est-ce que ces armes étaient avec les enquêteurs ou ce sont les militaires qui les ont récupérées, parce que c’est un homme aux mains nues qui a été présenté aux Maliens (personne n’a vu une seule arme qu’il a eu à utiliser lors de sa défense contre les éléments de la SE) ? Où sont parties les armes de Wadoussène ?

Blaise, le taciturne !

Tous les Burkinabé le savent : leur président n’est pas un bavard. De sorte que, quand il doit faire des interventions au Faso, tout le monde se prépare pour l’écouter parce qu’il peut faire des mois sans s’adresser aux populations. C’est la même chose qu’il a faite au Mali. Le Mossi Fama n’a pas voulu prendre la parole devant ses compatriotes vivant au Mali, plus précisément à Kolongotomo. Ces braves Burkinabé vivent de la terre et de l’élevage, la plupart d’entre eux pensent que Blaise est venu les voir en vue du prochain référendum, qui doit permettre au président Compaoré de briguer un 3^ème mandat. En tout cas, le fait qu’il n’ait pas pris la parole n’est point une surprise pour ses compatriotes. Blaise n’est pas le genre de président présent à toutes les cérémonies. Quand bien même il est présent, il laisse parler les autres. C’est ce qu’il a fait en donnant la parole à Djibril Bassolé.

Bamako, une belle poubelle

En cette période hivernale, Bamako étale ses facettes de ville sale : des eaux usées dans la rue, des ordures pour boucher les nids de poule, ou encore des curages de caniveaux inachevés dont les ordures redescendent d’où elles viennent. C’est le triste et réel visage de Bamako actuellement. Une vraie belle poubelle débordant d’ordures et de saletés. Ce tableau sombre est encore illustré par des routes coupées par les eaux de pluies, des voies coupées comme l’entrée du pont des Martyrs, côté ambassade de France. Il faut toujours sautiller pour pouvoir passer d’un point à un autre, sans se faire éclabousser. Dans la ville de Bamako, il est difficile de voir un quartier où il n’y a pas d’endroits sales. Même l’ACI 2000 n’échappe pas à cette règle. Il faut tout de même saluer les actions encourageantes des autorités à l’encontre de ceux qui s’installent dans les servitudes des cours d’eau.

Serval plie bagages

La semaine passée, quand nous étions à Sikasso, nous avons vu des camions chargés de matériels, d’armes et de chars estampillés aux couleurs de la France, qui quittaient Bamako pour Sikasso. De Bougouni à Koumantou, Niéma, nous avons constaté des camions en longue file  remorquer des conteneurs et qui ont traversé la ville de Sikasso et se dirigeaient vers la frontière Mali-Côté d’Ivoire, dans la zone de Zégoua. Nous n’avons pas vu beaucoup d’hommes en tenue militaire, mais il y avait des techniciens et même des chauffeurs maliens qui convoyaient ces armes françaises. Comme pour dire que les militaires français commencent à plier bagages. Ils le font au même rythme que lors du début de l’opération Serval. Sauf qu’actuellement, il n’y a personne pour les applaudir.

Rupture en français

Les Maliens observent le mois de Ramadan 2014 depuis le dimanche 29 juin 2014. Ce mardi 8 juillet 2014 est le 10^ème jour de ce mois saint pour la communauté musulmane. Mais nous avons constaté qu’à chaque rupture sur l’Ortm, après l’appel à la prière, c’est un prêche en français que l’Ortm propose avec Alassane Bah, un chercheur. On se demande pourquoi ce prêche en français en ce moment où tout le monde regarde presque la télé. Mieux, pourquoi le même prêcheur ? Personne ne comprend cette nouvelle manière de consommer la rupture du jeûne sur la télévision nationale, dans un pays où plus de la moitié de la population ne comprenne pas français. C’est une première au Mali qu’après la rupture du jeûne, les musulmans assistent à un prêche en français. Signe d’innovation, peut-être ?

Bonne qualité

La bonne qualité de la pomme de terre made in Mali, c’est ce qu’a retenu le président du Faso lors de la visite de l’usine de Modibo Keïta à Sanamandougou. Le président Blaise Compaoré a bien apprécié le travail fait au niveau de cette usine dont les travaux d’extension permettront de prendre en charge la consommation sous-régionale. Pour Blaise Compaoré, la bonne qualité de la pomme de terre ne doit pas se limiter aux Maliens seulement ; le marché sous-régional est ouvert pour que Modibo Keïta et ses hommes travaillent dans ce sens. Tout au long de la visite de l’usine, le président du Burkina Faso s’est dit impressionné par cette immense terre des Maliens.

Au travail !

En voyant les espaces aménagés par Modibo Keïta de GDCM, le président IBK s’est révolté. Pour lui, les jeunes ne doivent plus s’asseoir autour du thé dans les villes. Parce que le Mali dispose de la terre qu’il faut travailler. Mais IBK doit savoir que pour travailler cette terre, il faut un accompagnement de l’Etat. C’est ce travail qui n’est pas bien fait par le ministère du Développement rural. Son étonnement devant les terres non aménagées de l’Office du Niger prouve qu’IBK n’était jamais venu dans cette zone pour voir les potentialités agricoles de notre pays. Son comportement prouve à suffisance qu’il ignore la zone Office du Niger, où il a été en outre séduit par la réalisation de Modibo Keïta.

Message de l’Ambassadeur des USA

À l’ Occasion du mois de Ramadan, l’ambassadeur des Etats Unis au Mali a adressé un message à la communauté musulmane. Lisez !

«Au nom du peuple américain, je voudrais présenter mes meilleurs vœux de Ramadan à la communauté musulmane du  Mali.  Comme le président Obama l’a noté dans sa déclaration, le Ramadan est une période d’introspection et de piété par le canal de la prière et du jeûne… Le Ramadan nous rappelle notre responsabilité commune de traiter notre proche comme nous aimerions nous-mêmes être traités, ainsi que les principes de base qui unissent les gens de différentes confessions : un désir ardent de paix, de justice et d’égalité.

Au moment où trop de gens dans le monde continuent à souffrir de conflits et de violences insensés, cette période sacrée nous rappelle nos obligations communes, qui sont de rechercher la justice et la paix et de soutenir la dignité de tout être humain.

Au Mali, les mots du président Obama nous rappellent qu’il n’y a pas de meilleur moment que cette période de méditation et de pardon du Ramadan pour inviter toutes les parties concernées à se réunir, à mettre de côté leurs différends et entamer des négociations franches pour aboutir à une paix durable. C’est le moment de mettre en exergue la force de la tolérance, si bien reconnue aux Maliens, qui a permis au peuple malien de rejeter les abus de ces dernières années commis au nom d’une vision erronée de cette religion de paix, pour assurer un avenir de  prospérité et de sécurité à tous les Maliens.

Que ce mois saint de Ramadan inspire chez tous les acteurs de ce dialogue inter-malien le sentiment de leur honorable devoir de réussir ces efforts dans un futur proche, et inspire chez les Maliens et tous leurs partenaires internationaux la formulation de vœux ardents d’engagement et de soutien».

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