Mali : le procureur de la CPI, Fatou Bensouda, condamne la bavure commise à Ogossagou et prévient sur l’ouverture des enquêtes

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Suite à l’attaque perpétrée contre le village d’Ogossagou le 23 mars dernier et qui a fait plus de 130 morts et de nombreux blessés parmi les civils dont des femmes et des enfants, le procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), Fatou Bensouda, a condamné cet acte avec la dernière rigueur. « Je condamne fermement ces crimes et appelle toutes les parties concernées à s’abstenir de recourir à la violence », condamne-t-il avant de préciser que son bureau travaille en collaboration avec les autorités maliennes afin de  prendre « toutes les mesures qui s’imposent, en complémentarité avec le système de justice pénale du Mali, afin de veiller à ce que ceux qui ont participé ou contribué de toute autre manière à ce qui semble être des crimes abominables susceptibles de relever de la compétence de la Cour pénale internationale (la «CPI» ou la «Cour») fassent l’objet d’une enquête et de poursuites. » Elle précise que la situation au Mali a été confiée à sa cour depuis en 2012 et dès 2013 des enquêtes sont ouvertes. La CPI suit de près la situation partout au Mali, précise-t-elle.

La cour n’épargnera quiconque contribuera de près ou de loin à l’attisement des tensions au Mali, a-t-elle laissé entendre dans sa déclaration. « Dans l’immédiat, une délégation du Bureau va rencontrer cette semaine les représentants des autorités compétentes pour discuter de ces questions », a-t-elle laissé entendre.

Condamnant l’attaque d’Ogossagou, Africtiviste recommande

« Ces conflits doivent être urgemment et définitivement résolus quand on sait que notre région est sous menace terroriste »

La Ligue Africaine des Blogueurs et Web Activistes pour la Démocratie (Africtiviste) s’est dite « profondément concernée par l’ampleur du massacre perpétré le 23 mars 2019 contre les communautés Peulh au Mali ainsi que des violences similaires précédemment enregistrées au Burkina Faso. » Dans ce communiqué en date du 25 mars, la Ligue trouve que de tels actes « inhumains » et « cruels » sont susceptibles « de fragiliser la cohésion sociale entre les diverses communautés qui peuplent ces deux pays et la sous-région. » Elle rappelle que tous les groupes ethniques ont droit à la protection de leur vie par leur État.

« Nous interpellons les gouvernements, les responsables politiques, les différentes communautés, les citoyens et les peuples de la sous-région à agir avec responsabilité pour faire valoir la dignité humaine, les droits humains, la cohésion, le vivre ensemble et la paix sociale », recommande Africtiviste avant de faire comprendre la nécessité de mettre un terme à « la haine » et à la « ségrégation entre les frères et sœurs d’une même nation ». La Ligue condamne l’impunité qu’elle constate et dont les bénéficiaires sont les auteurs de ces atrocités. « Ces conflits doivent être urgemment et définitivement résolus quand on sait que notre région est sous menace terroriste », explique-t-elle avant de demander que « toute la lumière soit faite sur ces crimes ignobles, que les auteurs soient arrêtés, traduits en justice et que leur soient infligées des sanctions exemplaires. » À en croire à Africtiviste, il est déplorable que des citoyens soient victimes de discrimination, de violence en raison de leur appartenance ethnique dans leur propre pays.

Massacres d’Ogossagou,

La France condamne cette bavure et appelle à l’ouverture des enquêtes

Suite aux violences qui ont attristé le centre du Mali en général et le cercle de Bankass en particulier, la France a fait un communiqué dans lequel elle condamne avec la dernière rigueur ces violences qui ont causé la mort de plus de 130 personnes (civils) dans ladite localité.

Sur ce, la France formule ses condoléances les plus attristées aux familles des défunts ainsi qu’aux autorités maliennes et recommande de tout mettre en œuvre  pour faire sortir le pays du gouffre.

En outre, elle salue la décision du gouvernement malien de dissoudre « les milices » qui sont à la base de ces massacres dans la région de Mopti. En conséquence, elles doivent  être démilitarisées pour favoriser le vivre en harmonie dans ces zones.

Notons que le pays colonisateur du Mali appelle les autorités compétentes à mettre le paquet dans le but d’enquêter sur les acteurs de ces violences et de les poursuivre devant les juridictions compétentes.

En effet, la France, soucieuse dans sa magnanimité envers le Mali va continuer à soutenir les concentrations pointant à assurer la protection des populations tout en créant des conditions d’une conversation aussi bien que d’une réconciliation nationale qui reste une nécessité au centre du pays, précise le communiqué.

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