Les relations entre le Mali et les institutions de Bretton Woods se sont dégradées depuis quelques temps. En cause, l’achat d’un second avion présidentiel et un contrat d’armements dans des conditions jugées opaques par les PTF. Malgré les explications données par le Premier ministre et le président de la République, malgré le voyage du ministre des Finances à Washington, le Fmi n’est toujours pas convaincu de la bonne gestion des finances publiques maliennes, estimant que la conduite des autorités maliennes n’est aucunement compatible avec les objectifs quantitatifs et les engagements de bonne gouvernance des finances publiques du gouvernement dans son arrangement au titre de la Facilité élargie de crédit (Fec) que le Conseil d’administration du Fmi a approuvé le 18 décembre 2013. Conséquence : l’aide du Fonds à notre pays serait donc gelée au moins jusqu’en septembre prochain. Autrement dit, jusqu’à ce qu’un audit soit fait concernant certaines dépenses dites de souveraineté.
Pour rappel, le Fmi a d’abord débloqué, en 2013, deux prêts d’urgence pour un total de 33 millions de dollars pour aider le Mali. Grâce à son plaidoyer, la Communauté internationale a promis 3,25 milliards de dollars d’aide aux autorités maliennes. Par la suite, le Fonds a même décidé, en décembre dernier, d’accorder au pays une ligne de crédit de 46 millions de dollars sur trois ans, dont les versements successifs sont conditionnés à des réformes visant singulièrement à lutter contre la gabegie, corruption et la délinquance financière.
1ères Conférences régionale des sections Apr
Ralliements des élus de l’URD à Ségou et à Mopti
Le parti d’Oumar Ibrahim Touré, dissident de l’Urd de Soumaïla Cissé, vient de tenir ses premières assises régionales à Ségou et à Mopti. Devant le président du parti qui a supervisé ces conférences, 52 conseillers communaux élus sous les couleurs de l’Urd ont démissionné en faveur de l’Apr. Fort de ce succès pour un parti qui vient de naître, la direction a offert des motos à ses différentes sections pour faciliter encore plus l’implantation du parti. À noter que l’Apr est une composante de la mouvance présidentielle.
3ème Congrès ordinaire du Prdt
Renouvellement des instances
Le Parti du renouveau démocratique et du travail (Prdt) a tenu son 3ème Congrès ordinaire au Centre Djoliba le samedi 21 juin 2014. L’objectif principal était de renouveler les instances du parti, mais aussi de procéder à la relecture des textes statutaires et réglementaires du parti. Dirigés par son président, Moussa Kéïta, les travaux ont abouti à la création d’un second poste de président d’honneur, d’un poste de deuxième vice-président et à la révision de certains articles des statuts et du règlement intérieur «pour rendre le parti plus moderne et plus visible dans les actions à mener lors des échéances électorales à venir». Selon M. Keïta, ce Conseil permettra également de donner plus de pouvoir aux responsables et aux Coordinateurs régionaux dans la gestion des structures.
4ème Congrès ordinaire du Pids
Daba Diawara inamovible
Les 21 et 22 juin, le Pids a tenu au Cicb son quatrième Congrès ordinaire. Dirigés par le président du parti, Daba Diawara, qui a été reconduit à son poste, les travaux ont été l’occasion pour les militants et cadres de ce parti de fustiger le pouvoir en place, notamment en ce qui concerne sa gestion de la question du Nord. «Les négociations qui devraient commencer 6 mois après l’élection du nouveau président de la République, sont toujours dans les limbes. L’impression la plus partagée est celle d’un cafouillage institutionnel doublé d’une absence de vision pour l’avenir. La Commission dialogue, justice et réconciliation piétine, les médiateurs se multiplient et se neutralisent», tel est le diagnostic du président Diawara.
Outre cette question du Nord, «les problèmes économiques, sociaux et éducatifs tardent à trouver des solutions acceptables» parce que, tout simplement, «les gouvernements issus des élections générales n’ont pas satisfait à des exigences démocratiques et républicaines minimales».
À noter que Daba Diawara, c’est ce ministre qu’ATT avait chargé du grand chantier des réformes institutionnelles dont le pays a toujours besoin. Il était assez avancé dans son projet quand le coup d’Etat de mars 2012 est intervenu. Depuis, il avait disparu des radars pour refaire surface dans la perspective incertaine d’élections communales en octobre prochain.
Coopération bilatérale
L’axe Bamako-Tunis se renforce
Le président Mohamed Moncef Marzouki de Tunisie vient d’effectuer une visite de quelques heures au Mali, accompagné par une délégation d’opérateurs économiques et de responsables d’appui au développement. Arrivé à Bamako le vendredi dernier, le président Marzouki et sa délégation ont eu des séances d’information sur les coopérations et partenariats économiques, d’échanges dans les secteurs des BTP, de l’architecture, de l’ingénierie, de la finance, des assurances, des services, de l’environnement, de l’eau et l’énergie, de l’industrie pharmaceutique, de la mécanique électrique, l’agroalimentaire et des services, des Technologies de l’Information et de la Communication.
Au cours de cette visite, il a été aussi écouté par les députés dans l’enceinte de l’Assemblée nationale et a consulté les manuscrits de Tombouctou au Musée national de Bamako. Dimanche 22 juin 2014, après une réception donnée en son honneur par son homologue malien et avant de reprendre son avion, il s’est entretenu avec IBK. Les deux hommes ont souligné leur volonté de renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays. Dix-sept conventions ont été signées dans divers secteurs au ministère des Affaires étrangères.