Malaise sur fond de grabuge aux MOC de Kidal et Gao

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photo à titre illustratif

Le Mecano Opérationnel de Coordination, l’un des instruments les plus déterminants de la paix au septentrion, continue d’avoir du plomb dans l’aile. Après son installation respectivement à Kidal et à Tombouctou, le mécanisme a du mal à démarrer dans ces deux localités, faute d’entente entre les groupes armés et l’Etat malien. En cause, la répartition des responsabilités entre les différentes parties-prenantes constitutives des MOC à Tombouctou et Kidal. En vertu des engagements subsidiaires entre l’Etat malien et les deux principaux mouvements, c’est à la CMA que devrait revenir les commandements dudit organe aux niveaux des deux localités concernées. Le mouvement indépendantiste dénonce par conséquent un contournement de l’accord y afférent au profit d’officiers supérieurs de l’armée. Il va sans dire que le malaise s’est aussitôt installé entre le commandement de l’armée régulière et les éléments armés représentant la CMA à Tombouctou comme à Kidal. Qui plus est, un officier de l’armée responsables des dotations du MOC est accusé de détournement de l’ensemble où presque des uniformes des unités, une affaire sur laquelle une enquête serait en cours à Kidal.

Le HCUA poursuit son offensive de charme

En même temps qu’il est très présent aux rencontres et concertations de haut niveau avec les hautes autorités et dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord, le HCUA ne renonce pas à ses objectifs fondamentaux de ratisser large à des fins visiblement sécessionnistes. On ne sait sous quelle Algabass le veut et par quel moyen il va y parvenir, mais son mouvement, force incontournable de la CMA, n’arrête pas son offensive de charme. Il profite allègrement de l’absence de l’Etat dans les contrées désignées comme Azawad pour asseoir sa notoriété et rafler des adhésions. Leurs cibles ne sont autres que les chefs de village, de tribu et autres notabilités indiscutablement influents sur le choix des populations. Il n’est pas exclu que le HCUA pose ainsi les jalons d’une future bataille indépendantiste probablement orientée vers une large adhésion des différentes localités. Un modus operandi différent de la sécession par les armes.

Qui dit que l’armée malienne n’est pas cantonnée à Kidal ?

Longtemps attendue et de nombreuses fois ajournée, l’avènement du MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination) à l’Adrar des Ifoghas n’aura manifestement consacré ni le retour de l’armée régulière, ni la fonctionnalité de cet organe en tant qu’instrument de lutte contre l’insécurité et de maintien de l’ordre. En effet, malgré la présence effective  des éléments des trois composantes du MOC, la sécurité dans cette localité, capitale de 8 ème région, est dévolu aux unités locales constituées à cet effet après le retrait forcé des FAMAs en 2014. En attestent pour le moins les conditions dans lesquelles les examens du DEF se sont tenus à Kidal. Les épreuves, comme on s’en doutent, ont bel et bien pu se tenir dans cette ville, à la grande satisfaction des autorités maliennes. Le bémol, en revanche, est que la sécurité des épreuves a été assurée par la Commission de sécurisation de la ville de Kidal, un organe composé exclusivement d’éléments de la CMA. Dans un communiqué rendu public sur les réseaux sociaux par son responsable de la communication, le mouvement pro-Azawad s’en félicite avec délectation comme pour affirmer une démarcation vis-à-vis du MOC ou signifier que sa présence est purement figurative.

La Rédaction

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