En visite de 48 heures dans notre pays, les 6 et 7 juillet derniers, le président de la république d’Iran, Mahmoud Ahmadinejad, a jugé nécessaire de faire un saut dans la capitale spirituelle du Mali, Tombouctou. Une cité qui, jadis, a fait la renommée de la culture islamique avec sa célèbre université de Sankoré.
Le choix de la visite de l’hôte de notre pays s’explique par le fait que la cité des 333 saints regorge d’un héritage important de savoir. Notamment les nombreux manuscrits éparpillés à travers la région. Pour donner un élan à la valorisation de ce patrimoine qui a bénéficié du soutien de l’Afrique du Sud qui, à travers son ancien président, Tabo Mbeki, a aidé à la rénovation du site de l’ancienne demeure de feu Ahmed Baba et à son équipement à hauteur de 2 milliards de nos francs, pour en faire un haut lieu de recherche et de savoir.
Le chef de l’Etat iranien, à Tombouctou, n’a pas manqué de faire un plaidoyer pour la sauvegarde de ce riche patrimoine culturel. Auparavant, il a été décoré par les Oulémas de la ville comme sortant de la prestigieuse université de Sankoré. Moment intense, riche en émotion pour le visiteur du jour. Désormais, il s’est dit engagé à aider le Mali dans la conservation des manuscrits puisque l’Iran a de l’expérience dans de ce domaine. Rappelons que ce pays, depuis des lustres, faisant partie jadis de la Mésopotamie, a collaboré avec la cité des 333 saints. Ce point de l’histoire, sur lequel nous ne revenons pas aujourd’hui, relie encore Tombouctou à l’Iran.
Après la visite du président Iranien au Mali
Des éléments du protocole de la république Réclament de l’argent à l’ambassadeur
L’ambassadeur de la république d’Iran a été pris à partie par des éléments du protocole de la république qui lui réclamaient de l’argent, après la visite du président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Embarrassé, le diplomate, apparemment plus rusé, a tout simplement demandé à ceux-ci de lui dresser une liste. (Au fait il voulait avoir les noms de ces éléments). Ayant compris la stratégie du diplomate, ils ont pris leurs jambes à leur cou.
Cet acte est loin d’être isolé de la part de certains fonctionnaires de notre pays qui n’hésitent plus à arnaquer, à surfacturer…Leur seul objectif : gagner de l’argent à tout prix ! Pour certains, ce n’est pas la première fois que des éléments de cette institution se comportent de la sorte. Alors qu’ils bénéficient déjà de tous les avantages y afférents. En clair, ces derniers temps, militaires, gardes du corps et autres travailleurs proches du protocole ne cachent plus leur appétit glouton dans ces genres d’activités. Cela aussi explique la faiblesse de l’Etat qui a pignon sur roue sous l’ère ATT.
Sortie de crise de l’école
ATT l’unique et le seul médiateur accepté par les syndicats !
Les syndicats de l’enseignement supérieur qui ont observé une grève illimitée depuis trois mois refusent les différents médiateurs qui ont voulu faire de la crise leur fonds de commerce.
Après avoir désavoué les méthodes du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Ginette Bellegarde et celles du Premier ministre Modibo Sidibé, le du Snesup, Abdou Mallé et ses camarades ont dit non à la médiation de la société civile et des leaders religieux. Car ils doutent de la bonne foi de ces couches qui ne ratent aucune occasion pour faire bonne impression. Les syndicalistes, très engagés à avoir gain de cause, se disent victimes de la médiation de ces couches dans le passé, sans avoir de solution à leur préoccupation.”
A chaque fois qu’on observe un mot d’ordre de grève, la société civile et les religieux nous demandent de le suspendre et nous promettent de trouver la solution à nos revendications auprès du gouvernement, mais malheureusement on ne les revoit plus”, a regretté, amer, un membre du Snesup que nous avons approché. Et à un autre de renchérir "nous n’avons plus confiance à personne, même au gouvernement de Modibo Sidibé, seul le chef de l’Etat peut nous convaincre”. Avant d’affirmer que "lors d’une rencontre que nous devrons avoir avec le Premier ministre, il nous a envoyé un de ses conseillers ; depuis ce jour, nous avions compris que Modibo Sidibé n’est pas l’homme qu’il fallait pour trouver la solution à nos problèmes”. Comme on le voit, il y a une véritable crise de confiance entre syndicats et autres couches, du pays qui veulent faire de la médiation une activité lucrative. D’où l’entrée dans la danse du président Amadou Toumani Touré, connu pour être un homme de situation. Et c’est grâce à sa médiation que les syndicats ont accepté de marquer une trêve conditionnée à partir de demain jeudi.
Mahamane Cissé