Il nous revient de sources sures que le récent recrutement du coordinateur de l’Association pour le jumelage et la coopération Rennes Plateau dogon (AJCRPD), basée à Bandiagara, n’a pas été effectué dans les règles de l’art. En effet, selon notre source, lancé depuis février 2017, ce processus a abouti au choix de trois candidats pour l’entretien final qui devait voir l’un d’entre eux retenu. Mais, à la grande surprise des postulants et en violation des critères qu’ils ont eux-mêmes établis, les partenaires français de l’Association ont introduit, à l’entretien final, un quatrième candidat qui n’a pas suivi les autres tests du recrutement. Notre source indique que, ce dernier qui a été retenu comme coordinateur de l’Association ne remplit aucun critère du poste. En effet, selon les termes de l’offre à candidature pour ce poste, il était exigé que le postulant parle la langue dogon et peulh et ait une bonne connaissance du milieu. Toute chose que notre «heureux et mystérieux candidat élu» ne remplit guère. Il n’est ni du milieu, n’a aucune connaissance du terrain, à par le fait, qui se dit, qu’il a fait des études à Mopti et ne parle aucune des langues de la zone d’intervention du projet qui est le cercle de Bandiagara avec ses 21 communes.
Il importe de retenir par ailleurs que l’AJCRPD intervient dans plusieurs domaines comme l’agriculture et le développement rural, l’appui institutionnel, l’artisanat, le commerce et services, l’eau et assainissement , la formation et insertion professionnelle , la scolarisation, et l’urgence. Elle intervient notamment pour des projets axés sur l’accès à l’eau et la protection de la ressource, ainsi que l’irrigation. L’association AJCRPD fédère les associations rennaises réalisant des actions de coopération et de développement sur le Plateau Dogon.
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Mali-Météo fait la synthèse des activités du Groupe de travail pluridisciplinaire et du Cadre national pour les services climatiques de la campagne agricole 2017-2018
L’Agence Nationale de la météorologie a organisé le mardi 5 décembre 2017 à son siège, dans la zone aéroportuaire, l’atelier de synthèse des activités du Groupe de travail pluridisciplinaire (GTP-SA) et du Cadre national pour les services climatiques (CNSC) de la campagne agricole 2017-2018. L’ouverture des travaux de cette rencontre, présidée par Mme Tandia Fanta Traoré, Directrice générale adjointe de Mali-Météo, s’est déroulée en présence des responsables des points focaux du CNSC et du GTP-SA, des agents de Mali-Météo et d’autres invités. Ainsi, dans son mot d’ouverture, Mme la DGA soulignera que la variabilité du climat et les changements climatiques sont des facteurs qui contribuent à l’aggravation de la pauvreté, de l’insécurité alimentaire et à la faiblesse du taux de croissance économique dans notre pays. « C’est dans ce contexte que nous cherchons à mettre en place depuis un certain nombre d’années, le CNSC afin d’améliorer la fourniture des services climatiques au monde rural. Cela dans l’optique d’améliorer notamment la production et la productivité agricole» indique-t-elle. Pour atteindre cet objectif, durant la période de mai à octobre 2017, le GTP-SA a mené des activités de collecte de données de base et d’informations sur le terrain, de traitement et d’analyse d’évènements en lien avec le climat et les prédictions saisonnières. Cela afin établir des dispositions nécessaires à la réussite de la campagne agricole sur l’ensemble du pays. Elle notera que ces résultats d’analyse, à savoir les avis et conseils élaborés tous les dix jours sous forme de bulletins, ont été régulièrement mis à la disposition des utilisateurs par les canaux les plus appropriés. Il importe de retenir que ces informations permettent une meilleure prise de décision dans la planification des activités et l’exploitation des ressources ainsi que la rationalisation des opérations de pluies provoquées. Elles contribuent aussi à l’amélioration des productions culturales et hydroélectriques durant la campagne 2017-2018, en dépit de l’arrêt précoce des pluies cette année conformément aux résultats des prévisions saisonnières élaborés par les experts.
Cette rencontre aura permis aux participants, en qualité des producteurs et d’utilisateurs de ces informations, de faire le point de l’assistance fournie au monde rural durant cette campagne. Elle aura aussi permis d’apprécier les impacts des opérations de pluies provoquées, de mettre en exergue les avantages des services climatiques mis à disposition et aussi d’appuyer dans l’identification des lacunes éventuelles et des solutions qui peuvent les amoindrir à travers des recommandations fortes formulées.
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Devant la presse, Oumou CAFO présente au Peuple Malien ses excuses les plus sincères suite à l’affaire de l’écharpe aux couleurs de l’Azawad à Bamako
Cette semaine et la semaine dernière, les débats sur les réseaux sociaux et dans d’autres endroits auront été dominés par celle que l’on peut appeler « l’affaire de l’écharpe». En effet, lors des Assises des femmes sur la paix et la réconciliation tenues à Bamako du 25 au 28 novembre 2017, une dame de la ville de Kidal, du nom Mme Minetou Wallet Bibi, portait une écharpe aux couleurs de l’Azawad. Choqués et indignés par l’acte et préoccupés pour l’unité du pays, certains Maliens ont demandé la démission du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Traoré Oumou Touré, initiatrice de la rencontre. Elle a animé le lundi le 4 décembre 2017 à la Maison de la Presse une rencontre avec les hommes de médias, pour donner sa version des faits. Devant la presse, elle a félicité les Maliens qui se sont préoccupés pour l’unité du pays en jouant un rôle de veille citoyenne.
A ceux-ci et à l’ensemble du Peuple Malien, elle a présenté ses sincères excuses, suite à cet acte provocateur dont le Mali n’a pas besoin en ce moment. Pour elle, le comportement de Minetou Wallet Bibi est d’autant plus incompréhensible que la participation aux assises était conditionnée à la possession de la carte d’identité nationale ou de la carte NINA ou encore d’un passeport malien en cours de validité. «Minetou Wallet Bibi, à la base de l’incident, est détentrice du passeport malien n° B0943885. Ce passeport, établi le 15 avril 2015, est valable jusqu’au 15 avril 2020. A travers ce document, elle reconnait son appartenance au Mali», précise-t-elle.
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Selon OCHA, en 2018 au Mali, il faudra mobiliser 140 milliards de FCFA pour assister plus de 4 millions de personnes en besoin d’assistance humanitaire dans le pays
L’ONU a réclamé la somme de 22,5 milliards de dollars soit plus de 12 billions et 405 milliards de FCFA pour soutenir les personnes touchées par les conflits et les catastrophes dans le monde en 2018. Ces fonds demandés sont en hausse de 1% sur un an et constituent un nouveau record, souligne les Nations Unies. Au Mali, il faudra mobiliser 140 milliards de FCFA en 2018 pour assister plus de 4 millions de personnes en besoin d’assistance humanitaire dans le pays, selon OCHA. L’organisme onusien souligne également que le pays dépasse le seuil d’alerte de la malnutrition aigüe globale. «En 2018, près de 136 millions de personnes auront besoin d’une assistance humanitaire dans 26 pays dont le Mali, soit plus de 5% de plus que l’année en cours. Ce chiffre est un record, selon l’ONU qui annoncent que ses plans coordonnés permettront de fournir une assistance et une protection à seulement 91 millions de personnes.
Le secrétaire général adjoint des Nations unies aux Affaires humanitaires, Mark Lowcok, estime que «les conflits, en particulier les crises prolongées, continueront à représenter la cause principale des besoins», surtout l’année prochaine. Si les besoins humanitaires vont augmenter dans certains pays, au Mali comme dans d’autres Etats, ils diminueront mais resteront considérables, selon l’Organisation. Du côté des catastrophes, les Nations Unies estiment que les sécheresses, les inondations, les ouragans et autres désastres naturels créeront également des besoins humanitaires. «Certains spécialistes prévoient un risque accru de tremblements de terre en 2018», note l’ONU. L’organisation internationale souligne aussi qu’elle ne pourra aider tout le monde, pour des raisons notamment de sécurité, mais aussi dans certains cas du fait du manque de coopération des autorités ou d’autres parties en conflit. Il faut également noter que les appels humanitaires sont rarement couverts à 100% par les donateurs. A la fin novembre dernier, l’ONU n’avait reçu que plus de 7 billions de FCFA sur plus de 12 billions demandés pour 2017.
La Rédaction