Décentralisation dans les régions du Nord : Les étudiants réfléchissent aux avantages qu”ils peuvent en tirer
A l”occasion de la célébration de la quatrième édition de leur journée, les étudiants ressortissants et sympathisants du Nord à Bamako, regroupés au sein d”une association dénommée " Naata " ont organisé une conférence débat, le jeudi 10 mai, à l”acropole de la Faculté des sciences et techniques (FAST). Intitulé : "Décentralisation, une politique de développement de nos régions du Nord", ce thème a été choisi par les organisateurs pour échanger sur les avantages qu”ils peuvent tirer de la politique de décentralisation.
La décentralisation est une reforme politique majeure au Mali. Cette politique a vu le jour sous le régime de Alpha Oumar Konaré. L”Etat a accepté de transférer aux collectivités territoriales une partie de son pouvoir. Cette politique est la fille de la bonne gouvernance qui est elle-aussi la fille de la démocratie que le Mali a acquise dans le sang en mars 1991. Grâce à cette politique, on peut dire que le pays se développe" a déclaré Ismael Yéro Dicko, principal conférencier, non moins en charge de la communication à l”Agence malienne pour la promotion de l”emploi des jeunes (APEJ). Il poursuit : "avec la décentralisation nous avons eu le pont Wabaria, des routes ont été construites. Les choses bougent rapidement.
Quand à la situation de l”emploi des jeunes, les opportunités sont énormes. Cependant, il faut que vous preniez vos responsabilités. Il faut que vous preniez des initiatives. Soyez des acteurs de la vie politique de vos communes. Car celles-ci ont besoin de cadre biens formés et talentueux".
Dans son exposé, l”orateur de rappeler qu” au Mali, le jalon de la décentralisation avait été posé depuis le temps colonial. Pour preuve, a déclaré M. Dicko, Bamako a été la première commune du Mali. Les régions quant à elles ont été érigées en communes. Au terme de son intervention, le conférencier a lancé un appel aux femmes afin qu”elles ne restent pas en marge des activités politiques.
Le clou de la rencontre a été l”intervention des étudiants. Ils ont été nombreux à poser des questions. Celles-ci avaient trait surtout aux rapports entre le Conseil de cercle et la mairie, et les différentes missions assignées aux deux structures. Nouhoum Maïga, étudiant, a proposé que la politique de décentralisation soit ouverte aux autres secteurs d”activité notamment l”éducation. Ainsi, a-t-il déclaré: "la décentralisation doit être un processus holistique. Elle ne doit pas se limiter seulement à l”administration territoriale. Elle doit prendre même en compte le secteur de l”éducation. Je crois qu”il faut décentraliser l”université. Cela permettra aux étudiants de rester dans leurs localités pour étudier et en même temps de participer aux activités politiques de leurs communes".
Créée le 4 février 2003, l”Association des ressortissants et sympathisants du Nord "Naata" a pour objectif de lutter contre la pauvreté, cultiver l”excellence et promouvoir l”entente et la solidarité entre les étudiants ressortissants de cette partie du Mali. Selon Youssouf Baby, secrétaire général de "Naata" son association entend partir des valeurs culturelles pour promouvoir le développement. Pour cette édition, la journée a été très riche en activités. Après la conférence débat, une grande animation musicale a eu lieu dans la matinée, l”après midi a été marquée par un match de foot-ball qui a mis aux prise les Sonrhaïs et les Dogons.
Au finish, il convient de souligner que cette conférence n”a pas tout à fait comblé les attentes.
Primo, elle serait intéressante, si les débats avaient pris en compte les recommandations du forum de Kidal consacré au développement des régions du nord du Mali. La décentralisation et l”emploi des jeunes ont occupé le cœur des débats.
Secundo, pour une meilleure compréhension du processus, l”Association aurait dû chercher un expert qui s”occupe des questions de décentralisation.
Abdoul Karim KONE
Concours de mathématique entre les élèves de la commune IV : Les 22 meilleurs reçoivent leurs récompenses
Des ordinateurs, un vélo, des radios, des attestations de participation et plein d’autres cadeaux, voilà les récompenses qui ont sanctionnées le premier concours de mathématique organisé dans deux CAP de la commune IV par le Collège Horizon avec le concours de PREGOLD.
Au départ, ils étaient plus de 240 concurrents tous des élèves de 6ème année du CAP de Lafiabougou et de Sébénicoro à participer à ce concours de mathématique. Ces 240 élèves mathématiciens ont été envoyés au départ par leurs écoles pour le concours.
Après les deux phases préliminaires, les 22 meilleurs élèves ont été primés par la commission d’organisation. Les maîtres des trois premiers ont reçu chacun une enveloppe et leur école respective un ordinateur.
Les lauréats ont reçu leurs cadeaux hier jeudi 10 mai au centre Islamique Hamdallaye à l’occasion d’une cérémonie qui a regroupé parents maîtres et directeurs d’école des élèves retenus.
Selon Salih Sackar, directeur de Collège Horizon, ce concours, premier du genre, en commune IV permet de détecter les jeunes mathématiciens en vue de faciliter leur promotion.
Une autre raison selon lui, qui justifie l’organisation de cette compétition est de motiver les jeunes élèves à s’intéresser davantage à cette filière.
Le directeur du CAP de Sébénicoro a apprécié à sa juste valeur l’idée de ce concours et ses conditions d’organisation. A le croire, «contrairement à beaucoup de compétitions, la rigueur et la transparence ont été de mise pour ce premier concours de maths».
C’est Diakaridia Bagayogo, élève à l’école Dontèmè B qui a occupé la première place. Il a reçu pour ce faire des mains de Mme Diallo Fatoumata Bintou Touré, directrice de l’Académie de la rive gauche, un ordinateur. Son maître formateur s’est vu offert une enveloppe de 100 000 FCFA et son école a bénéficié d’un ordinateur qui a été remis au directeur de l’établissement.
La directrice de l’Académie de la rive gauche après avoir remis le prix a salué le geste de Collège Horizon qui rehaussera davantage le niveau de l’éducation en commune IV et plus généralement au Mali.
Il sied de préciser que les 22 finalistes de ce concours ont reçu chacun un cadeau d’encouragement, allant des vélos, aux DVD, en passant par des attestations de participation etc.
Kassoum THERA
Exposition photo sur le boulevard de l’indépendance : Une trentaine d’images sur la vie de nos compatriotes vivant au Mali et en France
«Mali vis à vis», c’est le nom de l’exposition photographique initiée par Afrik. M qui se déroule depuis hier jeudi 10 mai sur le boulevard de l’indépendance.
our éclairer la lanterne du public malien sur le sens et les objectifs de cette exposition qui durera 20 jours (10 au 30 mai), la directrice de Afrik-M Sogona Tounkara entourée de certains de ses collaborateurs, était le mercredi dernier face à la presse au Centre culturel français.
D’entrée de jeu, la conférencière soulignera que le projet de cette exposition dénommée «Mali vis à vis» est né de la rencontre de photographes maliens et français qui ont eu envie de confronter leur regard.
Cette exposition est l’œuvre de deux ateliers de quinze jours tenus à Paris et Bamako.
A travers leurs clichés, les photographes ont voulu porter un regard sur la réalité des hommes, femmes et enfants issus de l’immigration, attachés à leur culture d’origine, confrontée à celle des Maliens d’ici.
C’est ainsi qu’ils ont tenté de capturer des instants de vie de la communauté malienne. Ils ont partagé des moments dans les familles, les foyers d’immigrés, dans la rue, les transports en commun.
Ces images soulèvent de nombreux questionnements.
Les photos au nombre d’une trentaine d’images grand format, sont composées de portraits de jeunes, de personnalités, des lieux de vie et d’échanges, parmi lesquels ont peut citer le franco-malien Ladji Doucouré, le journaliste Salif Sanogo, le présentateur de G 21 Abba des vendeurs ambulants, des automobilistes et des enfants etc.
«Mali vis à vis», selon Sokona Tounkara, montre simplement la réalité de l’exil sans aucun moralisme, il montre aussi aux jeunes maliens la vie des Maliens en Occident souvent loin du rêve qu’ils nourrissent. Ces images permettent, selon elle, de soulever beaucoup d’interrogations à savoir comment garder un lien avec le pays d’origine, s’intégrer et être reconnu dans la société, autant de questions que se posent les immigrés ainsi que la deuxième génération issue de l’immigration.
Mais pour nombre d’entre eux, l’émigration représente la seule alternative aux problèmes de chômage, de pauvreté, souvent leur modèle est l’Occident, synonyme de richesse et de modernité. Mais cette fuite vers un monde plus moderne doit‑elle se faire en renonçant à son histoire? S’interroge la directrice de Afrik-M.
En tout cas l’ambassadeur de France au Mali Michel Reverend de Menthon et le secrétaire général du ministère de la culture qui faisaient partie des visiteurs ont apprécié l’idée du projet et le travail accompli par les photographes.
Kassoum THERA
Destruction de 1 695 cartons de cigarettes par la SONATAM
Les 7 et 8 avril dernier, la SONATAM a détruit 1695 cartons de cigarettes de marque parisienne. La destruction, sous le contrôle d’un huissier et en présence d’un superviseur de la SONATAM, a eu lieu sur la zone aéroportuaire de Sénou, non loin du château d’eau de l’EDM.
A cause de l’importance de la quantité de cigarettes à détruire, il a fallu deux bonnes journées à la SONATAM en collaboration avec la protection civile, pour incinérer les 1 695 cartons de cigarettes de marque parisienne.
L’opération a commencé tôt dans la matinée du mardi 7 mai aux environs de 8 heures.
Un total de 785 cartons de cigarettes a été transporté en trois tours par un camion de la SONATAM, sous bonne escorte des éléments de la brigade des sapeurs-pompiers de Sogoniko.
Le travail de destruction qui a duré toute la journée s’est arrêté à 21. Le lendemain matin, les 310 cartons restants ont été détruits dans la même zone.
L’opération, selon la protection civile, s’est passée sans incident. C’était sous la supervision d’un huissier, en présence d’un superviseur de la SONATAM et des agents chargés de l’hygiène et de l’assainissement.
Selon nos sources, la SONATAM importait la cigarette parisienne du Bénin. Mais, depuis 2006, la société a sa propre fabrique de cigarettes. C’est donc tout à fait normal qu’elle a décidé d’arrêter l’importation de cette marque de cigarettes.
La commande en question, selon certaines sources, avait été faite depuis belle lurette et ce n’est que récemment que le conteneur est arrivé. Comme le produit est déjà fabriqué sur place et qu’aucun autre produit venant d’ailleurs ne doit être importé, il a donc été décidé de détruire cette cargaison de cigarettes.
Pierre Fo’o MEDJO
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LES BREVES DE CHAHANA TAKIOU
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Législatives de juillet prochain : Le jeune député du CNID, Me Demba Traoré sur une corde raide
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La liste commune ADEMA-MPR-CNID en commune VI tarde à se constituer. Et pour cause : le parti est déchiré entre les jeunes et les femmes. Les premiers ont comme candidat le jeune député sortant Me Demba Traoré et les secondes ont pour favori Mme Raïs Aïché Cissé, présidente des femmes CNID de la commune VI.
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Aux dernières nouvelles, il semble que le président du parti, Me Mountaga Tall, ait pris position pour les femmes et qu”il aurait même communiqué le nom de Mme Raïs à ses partenaires de l”ADP.
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Joint par téléphone, Me Demba Traoré reconnaît qu”il y a un problème au sein du parti pour la désignation de son candidat à la députation.
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"Nous avons tenu trois réunions pour désigner le candidat du parti. J”ai été désigné au cours des deux premières réunions. La dernière s’est terminée en queue de poisson" nous a confié le jeune et non moins brillant député.
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A la question de savoir si Me Tall serait à la base de cette situation, Me Demba Traoré nous a répondu en ces termes : "Je n”ai aucune preuve attestant de l”implication du président Tall dans cette affaire. Mais j”entends des gens dire que c”est lui qui a fait ceci ou cela. Je n”en crois pas à mes oreilles" nous a expliqué.
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Quoi qu”il en soit, Me Demba Traoré a été un bon député à l”hémicycle. Président de la commission Loi, il a travaillé avec rigueur et assiduité sur des projets de loi très délicats comme ceux portant la loi électorale, la création du Bureau du Vérificateur Général, les avantages et émoluments accordés aux membres du Haut Conseil des Collectivités.
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En outre, il a adressé plusieurs questions orales aux membres du gouvernement. Les plus retentissantes ont été sans nul doute celles adressées au ministre en charge des Sports, Natié Pléah. Le déclic qui a permis de résoudre la grave crise que connaissait le sport roi est venu de là. Me Demba Traoré fait la fierté de la jeunesse malienne tant par la maîtrise de la langue de Molière que par la pertinence de ses idées notamment ses critiques et suggestions. IBK, qui aime bien reconnaître la qualité et le mérite des hommes, ne dira pas le contraire. C”est pourquoi, sur proposition du président de l”Assemblée nationale, le député Me Demba Traoré a été décoré en janvier dernier Chevalier de l”Ordre national du Mali.
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Un tel jeune a bien sa place à l”hémicycle. Mais la politique a ses raisons que la raison elle – même ignore.
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Ségou : ATT tranche en faveur de Me Tall
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Dans la cité des Balanzans, la liste ADEMA – URD – CNID avait de sérieuses difficultés. Dans un premier temps le parti de l”abeille a proposé à ses partenaires la répartition suivant : quatre pour l”ADEMA, deux pour l”URD et un pour le CNID. Cela correspond au poids politique de chaque parti dans le cercle de Ségou. Le parti du soleil levant a manifesté quelques désaccords. De discussions en discussions, les rouge et blanc ont accepté de céder un poste au CNID. Les autres supporters d”ATT, notamment le MPR, le Mouvement Citoyen, le BDIA ont également émis le vœu de constituer une liste.
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Le Mouvement Citoyen étant fort à Ségou, Me Tall aurait souhaité que cette association politique soit avec eux. Le principe a été accepté. Mais qui enlevé ? Les regards se sont tournés vers l”ADEMA qui en a trois. Le parti de Dioncounda Traoré a dit niet. L”URD et le CNID ont également campé sur leur position. Ensuite, le parti de l”Union et celui de l”abeille ont estimé que logiquement, il revient au CNID de céder une place. Le refus de Me Tall ne s”est pas fait attendre. Finalement, c”est le président sortant ATT qui a été sollicité pour trancher. Il a demandé à Dioncounda Traoré de laisser tomber un de ses prétendants. Ce que celui-ci a fait sans murmurer. Cependant, cette nouvelle donne a créé un véritable problème au sein de la ruche à Ségou. Donc, c”est une liste ADEMA (2) URD (2) CNID (2) Mouvement Citoyen (1) qui est, pour l”instant, annoncée pour compétir contre les autres.
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BARA : 9 membres du Bureau Exécutif National démissionnent
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Ils sont neuf membres du Bloc des Alternatives pour le Renouveau Africain (BARA) à démissionner : Insa Coulibaly (1er vice-président) Mamadou Sory Coulibaly (2ème vice président) Bakary Fofana (1er secrétaire à l”organisation et à la mobilisation) N”Gna Traoré (2ème secrétaire chargé de la communication) Ramata Samaké(1er secrétaire chargé de la promotion féminine) Mamadou Sangaré (secrétaire chargé de la décentralisation) Bouba Konaté (secrétaire chargé du développement industriel et de l”artisanat) Mamadou Bouaré (1er secrétaire chargé de la jeunesse) Ibrahim Maïga ( membre de la commission de contrôle).
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Cette démission a été notifiée au président du parti, le Pr. Yoro Diakité, le 9 mai dernier. Les motivations avancées sont au nombre de trois : la gestion patrimoniale du parti par le président, la demande des bases respectives et la déviation unilatérale de la ligne du parti. Ce dernier concerne le soutient apporté par le Pr Yoro Diakité à la candidature de ARR à la présidentielle du 29 avril sans un débat interne préalable au sein du directoire du parti.
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Rassemblés par Chahana TAKIOU
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