Libération des voies publiques: L’opération en passe d’être un échec !

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Le 3 mars dernier, les voies publiques de Bamako, avaient été libérées suite à une opération conjointe entre les ministères du Commerce, de la Sécurité, de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville. Cependant si elle avait été saluée par les usagers, cette opération est encore loin d’être une réussite. Pour cause, à peine un mois après, les marchands déguerpis sont de retour sur certaines voies. Le recasement et le suivi du processus sont ainsi remis en cause.

 

A peine, un mois après la libération des voies publiques, certains marchands déguerpis sont de retour sur les voies publiques. Or, à en croire la déclaration du ministre du Commerce Abdel Karim Konaté, le ministère de la sécurité devait mettre à leur disposition, des unités de police pour veiller sur les lieux trois mois durant, afin d’éviter que les marchands récalcitrants ne reviennent s’installer. Mais bizarrement, deux semaines après l’opération, dans les zones indiquées ont n’aperçoit aucun policier, notamment sur les voies de la zone (Rail-da), artisanat, Assemblée nationale, INA.

Le mercredi, 9 avril dernier, il a fallu une intervention musclée de la police pour disperser les marchands réfracteurs, provoquant des blessés légers parmi ces derniers. Une situation qui, aujourd’hui, semble donner raison à ceux qui, dès le début, doutaient de la réussite de cette opération. Constat : plusieurs commerçants cherchent encore où aller. Quant aux syndicats et associations de commerçants détaillants, ils n’ont pas caché leur amertume face à la situation difficile dans laquelle plusieurs commerçants vivent aujourd’hui. Pour rappel, à l’occasion d’une conférence de presse qu’ils ont animée récemment, ils ont  accusé le gouvernement de ne pas honorer convenablement sa part de contrat. A savoir, trouver un site de recasement pour les marchands déguerpis qui ont été recensés par les différents comités mis en  place et le suivi du processus. Et dans certains marchés comme les Halles de Bamako, à défaut de trouver un site de recasement pour les déguerpis,  le ministère du commerce les a réinstallés sur l’artère principale du dit marché, obstruant les points de passage. Et selon certains commerçants, le ministre du commerce Abdel Karim Konaté, semble être dépassé par la situation. Car disent-ils, celui-ci s’est déchargé de la gestion du dossier pour le confier au gouverneur du district de Bamako.

 

Groupe SECURICOM

 

Vers un procès entre le personnel et la direction

 

Depuis quelques semaines, la direction du groupe Securicom s’est engagée dans un ridicule bras de fer contre une partie de son personnel. A l’origine de la mésentente entre les deux parties : la mise en place d’un comité syndical affilié à la Cstm (confédération Syndicale des Travailleurs du Mali) par certains  employés. Une première dans l’histoire du Groupe Securicom qui a aujourd’hui  plus de dix ans d’existence et emploie des centaines de personnes, non seulement au Mali mais aussi dans d’autres pays de la sous-région. Pour rappel, n’ayant pas pu empêcher la mise en place du dit comité syndical, le directeur du groupe Securicom, Mamadou Sidibé, a décidé de licencier, les membres du bureau syndical ‘’Securicom Protect Sarl’’ et Securicom ‘’Sûreté aéroportuaire’’ affiliés à la Cstm. Laquelle décision a été jugée illégale par la direction régionale du Travail. Et après un sit-in, les employés ont décidé de reprendre le travail, le temps que la direction prenne en charge les différents points de revendication. Mais piqué dans son orgueil, Mamadou Sidibé, gérant du groupe securicom, campe toujours sur sa position tout en défiant la décision de la direction régionale du travail.  Et selon nos sources, l’affaire a été conduite devant la justice au tribunal de travail en commune III du district de Bamako.

Faut-il le rappeler, pour contrer le comité syndical affilié à la Cstm, selon des sources, il a soutenu un autre comité syndical affilié à l’UNTM. Tout en oubliant qu’il avait annoncé dans les médias quelques semaines avant, qu’il n’y avait  pas de problèmes de syndicats au sein du groupe Securicom, et qu’il existe un comité affilié à l’UNTM depuis bientôt 7ans.

Mais contrairement à ces propos,  plusieurs employés témoignent que jusqu’à l’année 2014, au sein du Groupe Securicom, personne ne pouvait songer à la mise en place d’un comité syndical, ne serait ce qu’en rêve. Au risque d’être mis à la porte.  Et ce, malgré que toute entreprise qui emploie plus de 17 personnes doit permettre à ceux-ci de mener une vie syndicale pour défendre leurs droits conformément aux textes.

Jusqu’où le Groupe Securicom sera-t-il prêt à aller?

Rassemblées par Lassina NIANGALY

 

 

 

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