Décrété au Mali à la suite des premiers cas de Covid-19, le couvre-feu n’a pu résisté à la grogne populaire. Les hostilités déclenchées à Bamako ainsi que dans certaines capitales régionales ont contraint les autorités à revoir leur copie sur une mesure déjà contrariée par l’exception et le privilège concédés au culte musulman. Elles ont fini par se résigner à une levée forcée du couvre-feu avec de graves implications. Et pour cause, nombre de concitoyens l’assimilent à la fin de la pandémie et ne s’embarrassent plus de gestes barrières si péniblement observées. Les distanciations et le port du masque foulés dans les mosquées ne sont plus de mise, pas plus que les poignées de mains n’ont pas quitté la pratique quotidienne. Toutes choses adoubées ou du moins tacitement cautionnées par les autorités, à en juger par une indifférence apparente aux vecteurs de propagation de la pandémie du Covid-19. En atteste, exemple parmi tant d’autres, l’ouverture des parcs d’attraction où la marmaille a massivement convergé pour la fête de Ramadan, trois jours avant que le nombre de cas détectés n’atteigne brusquement le seuil du millier.
La Rédaction
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