Le ministre de la Justice Garde des Sceaux, Mohamed Ali Bathily alias Me Bath a annoncé, le samedi 12 octobre dernier, la levée des mandats d’arrêt visant, selon lui, à redonner la liberté de mouvement à des responsables de certains groupes armés pour leur permettre de négocier avec le régime IBK. Cette levée de mandats d’arrêt entre dans le cadre de l’accord de paix signé, en juin dernier, à Ouagadougou entre les groupes rebelles et le pouvoir central.
A Me Bath de préciser : ”Lever le mandat, c’est restituer la liberté de mouvement, mais, ce n’est pas exonérer ou dédouaner la personne des charges qui peuvent peser sur elle. Donc, l’instruction continue, les enquêtes continuent ”. Les mandats d’arrêt ont été lancés contre eux par le Procureur près de la Cour d’Appel de Bamako, Daniel Tessougué.
Pour le nouveau Ministre de la justice, les choses ont évolué à la fois sur le terrain et politiquement. ”On est entré dans un cycle de négociations sous l’égide de la communauté internationale”, a-t-il expliqué. Il trouve qu’il faut négocier avec certains responsables de groupes armés visés par les mandats d’arrêt.
A ses yeux: ”ils représentent les éléments politiques susceptibles de faire les démarches pour construire le retour à la paix, il faudrait créer les conditions dans lesquelles ils peuvent assumer ce rôle de négociateurs et ça, ça permet à la communauté internationale de veiller à ce que les négociations soient conduites dans les conditions qu’il faut cette thèse sinon l’approche du garde des sceaux est peu ou prou partagé par nombre de ses camarades de la famille judiciaire et même des citoyens du Nord notamment ”. Rappelons toutefois que le Prési, IBK, a exclu toute séparation ou toute autonomie du nord du pays : ”tout est négociable, sauf l’intégrité territoriale”.
Armée française au Mali
Le cap de 2000 bidasses pour couvrir les législatives
Le Ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian a affirmé, il y a moins d’une semaine que son pays va maintenir un peu plus de 2000 soldats jusqu’à fin 2013 au Mali, pour garantir les conditions de sécurité lors des élections législatives, dont le premier tour aura lieu le 24 novembre prochain. Les autorités françaises affirment qu’elles veulent assurer un climat de sécurité dans le pays pour que les élections puissent se tenir normalement.
Paris entend garder un peu plus de 2000 bidasses jusqu’à la fin de l’année. Pour le Ministre Le Drian, l’action des forces françaises porte sur le contre-terrorisme. La France compte actuellement encore environ 3000 bidasses engagés dans l’opération Serval au Mali, avec pour objectif de ramener ses effectifs à un millier d’hommes, fin janvier 2014.
L’UE présente son rapport sur la présidentielle 2013
Le chef de la mission d’observation, membre du Parlement européen, Louis Michel a procédé au lancement de cette nouvelle mission d’observation électorale au cours d’une Confépresse tenue, le jeudi 17 octobre, à l’Hôtel Radisson de Bamako. Il a saisi l’occasion pour présenter le rapport final de la mission d’observation de l’élection présidentielle.
Son rapport contient des recommandations pour l’amélioration, à court terme, des conditions d’organisation des législatives à venir. Il a laissé entendre que l’Union européenne déploie pour les législatives, une mission d’observation électorale au Mali à la demande des autorités du Mali. Le déploiement de cette mission est, selon les responsables de l’UE, l’expression de leur soutien à l’achèvement de la transition politique, au plein retour à l’ordre constitutionnel et à une stabilité durable au Mali. Louis Michel trouve que ces objectifs ne peuvent être atteints que si tous les Maliens s’engagent dans ce processus électoral avec sérénité et dans le respect de la démocratie.
La mission d’observation de l’UE se fixe pour objectif de contribuer à la transparence, et à la crédibilité du processus électoral inclusif. Une équipe cadre de 9 experts et analystes est déployée pour ce faire depuis jeudi dernier. 20 observateurs de long terme les rejoindront le 25 octobre, suivis par près de 40 observateurs de court-terme une semaine avant le scrutin.
Peu après le jour du scrutin, la Mission présentera ses premières conclusions dans un communiqué préliminaire et à l’occasion d’une confépresse. La Mission poursuivra ensuite son observation du décompte et de la centralisation des résultats, ainsi, que des recours, le cas échéant.
Renseignement opérationnel : L’EUTM forme des militaires maliens
Ils sont 29 stagiaires des forces armées maliennes à boucler, la semaine dernière, une formation de six semaines en renseignement tactique, dans le cadre de la Mission de l’EUTM, (European training mission in Mali). La cérémonie de remise de certificat a été présidée par le nouveau chef d’état-major général adjoint des armées du Mali, le général de Brigade Didier Dackouo et le directeur du stage EUTM, le lieutenant-colonel Thierry Pagnoux. Il s’agit d’un second stage du genre de ce programme initié par l’assistance militaire de l’Union européenne au Mali.
Le stage initial qui a concerné 30 bidasses, s’est déroulé du 22 mai au 5 juillet. En mars 2013, après avoir dressé un état des lieux de la fonction renseignement au sein des Forces armées maliennes et de sécurité, (Famas), la mission Eutm, dans le cadre de son volet audit/conseil, a proposé aux états-majors de conduire des formations en renseignement de niveau tactique. La formation dispensée a reposé sur le dogme que tout bidasse malien doit être un acteur du renseignement. Elle s’est donc attachée à canaliser, structurer et valoriser les habitudes et les expériences acquises par chacun des stagiaires. Les deux premières semaines ont été consacrées aux savoir-faire individuels. Les trois dernières semaines du stage ont mis l’accent sur l’organisation du travail et la conduite du cycle du renseignement, en s’appuyant sur des cas concrets et réalistes.
MINUSMA
Les Pays-Bas au secours des casques bleus
Le Royaume des Pays-Bas envisage d’envoyer des bidasses et des hélicoptères d’attaque ”Apache” au Mali, après l’appel de l’ONU à renforcer les casques bleus de la MINUSMA confrontés aux attaques persistantes des djihadistes dans le septentrion malien, selon la presse néerlandaise (De Volkskrant). “Le projet est d’envoyer environ 400 soldats hollandais “, dont ” 70 membres de commando, capables d’opérer derrière les lignes ennemies pour recueillir des renseignements”, écrit le quotidien de gauche, De Volkskrant, en se fondant sur les déclarations, sous couvert d’anonymat, d’une quinzaine de diplomates, hommes politiques et sources militaires haut placées. Les Pays-Bas fourniront en outre ” quatre hélicoptères d’attaque ”Apache” avec leurs pilotes et cent membres de personnel de soutien”, ajoute le journal. Ils réfléchissent, aussi, à l’éventuel envoi de 70 officiers de renseignement et d’instructeurs. Les autorités d’Amsterdam doivent prendre leur décision dans la semaine à venir, précise De Volkskrant. Le représentant spécial de l’ONU au Mali, et ancien ministre néerlandais de la coopération, Bert Koenders, a demandé, la semaine dernière, un renforcement rapide de la Minusma (Mission internationale de soutien au Mali) et des hélicoptères pour les Casques bleus, soulignant que la sécurité dans le nord du pays reste “précaire”.La réaction hollandaise renforce et grandit son compatriote dans sa mission et met la pression sur les autres membres de l’ONU.
District de Bamako
Le boulevard du peuple devenu poubelle
Le Boulevard du peuple, qui traverse le centre commercial de Bamako est devenu une véritable poubelle. Ici, on ne se gêne plus à enlever les ordures depuis plusieurs mois. Il y a même des endroits où la bitume est masquée par des ordures. Des tas d’immondices sont un peu partout et c’est sur ces tas que les commerçants étalent leurs marchandises à l’attention d’éventuels clients.
Kidal
La Californie des années trente
La ville de Kidal échappe presque totalement au contrôle des autorités maliennes. L’AMA (armée malienne) est cantonnée dans sa caserne située à la porte de la ville. Les rebelles du MNLA, qui sont censés être cantonnés, sont, en réalité, les vrais maîtres de la ville. Les forces de la MINUSMA et de Serval se contentent de participer passivement à une atmosphère de ni paix ni guerre. Les locaux du Goferneur sont squattés par les indépendantistes du MNLA. Ces derniers contrôlent aussi les antennes de la station régionale ORTM de Kidal.
Pour y avoir accès tous sont appelés à mettre les mains à la poche y compris Monsieur le Gouverneur avec l’assentiment des maîtres de la ville. Dans cette véritable Californie des années 30, l’armée malienne n’attend que l’ordre de Koulouba pour agir. Les autorités, aussi, qui lorgnent les trois milliards d’Euros environ deux mille milliards de FCFA de la communauté internationale, jouent à la prolongation pour officiellement ”donner plus de chance” à la négociation avec les groupes rebelles.
Un gros terroriste sur le point de tomber dans le filet de la police?
Selon J A, la traque du terroriste et membre d’Aqmi, Cheïbane Ould Hama commence à porter fruits. Celui-ci a été repéré près de Gao grâce… à sa carte bancaire.
Evadé de la prison civile de Niamey le 1er juin, le terroriste malien Cheïbane Ould Hama, membre d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, a été repéré par les services nigériens et maliens près de Gao, la grande ville du Nord-Mali, grâce à… sa carte bancaire, dont il a imprudemment fait usage. Il est également recherché par le FBI et la CIA pour l’assassinat, en décembre 2000, de William Bultemeier, l’attaché de défense américain à Niamey.