L’éternelle CENI

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Une Céni ne reflète pas la majorité actuelle, encore moins l’opposition actuelle. Ça ne semble déranger personne, surtout pas les membres de notre éternelle Céni. Cette dernière se promène partout avec son président Mamadou Diamoutani, qui semble avoir pris goût aux avantages et autres confort de son poste. Cela se comprend : il est le confident du président du Haut conseil islamique du Mali, l’homme qui peut faire partir un procureur de la République. La Céni joue sa partition inutile lors des partielles. Après Yorosso et la commune V, la voilà encore à Ansongo. Cette Céni, lors de sa mise en place, avait essuyé les critiques du parti Sadi, qui, non content, avait même intenté un procès. À l’époque,  Mohamed Aly Bathily et Me Mariam Diawara ont défendu Sadi en vain. Aujourd’hui, ceux qui se disent démocrates sont en train de fermer les yeux sur les principes démocratiques, au nom de leurs propres intérêts. Le mandat de la Céni avait été prorogé pour organiser la tenue des élections communales ; des élections dont les dates ne sont pas connues. Mais la Céni et ses membres continuent à émarger au budget national.

 

L’homme sans base

Bocary Tréta est à l’image de plusieurs cadres politiques de notre pays. Ils ne doivent leur ascension qu’au poste et autre fonction qu’ils occupent dans la machine étatique, sans avoir une réelle base politique. C’est le cas du secrétaire général du Rpm, Bocary Tréta. Il n’a aucune base politique, encore moins de fief. À Bamako, il change de fief en fonction de sa maison. Disons, son domicile. Profitant de sa place dans le bureau politique national du Rpm, il règne en maître absolu. Oui, il est difficile pour un simple militant de tenir tête à un ministre de la République, surtout celui dont les bureaux étaient remplis de CV des militants. Il avait promis de donner du boulot à 500 cadres du Rpm dans l’appareil étatique. L’a-t-il fait ? Le «dieu» des tisserands en avait les moyens avec son poste de super ministre du Développement rural. Maintenant qu’il est en dehors du gouvernement, on verra ce que son bras de fer avec Abdoulaye Idrissa Maïga va donner ; son duel avec Isaac Sidibé aussi ; sans oublier ses règlements de compte avec certains députés qu’il qualifie d’arrivistes au parti. De nos jours, Tréta fait face aux dures réalités de la vie au quotidien. Premier constat, plus personne ne l’appelle plus pour demander un service. En élisant domicile au siège du parti, il comprendra le reste…

«Qu’on soit clair»

Au lendemain du réajustement ministériel du 15 janvier 2016, le Rpm, dans un communiqué, avait pris note de la reconduction de Modibo Keïta comme Premier ministre du Mali, félicité leur camarade Bocary Tréta, ministre du Développement rural, pour mission accomplie, avant de demander aux militants de rester vigilants et mobilisés derrière le projet de société du Rpm. Comme pour dire que le président IBK n’en avait pas. Le Rpm s’était alors installé dans la logique de la rupture. Mais ces derniers jours, on voit le questeur de l’Assemblée nationale Mamadou Diarrassouba, Abdrahamane Sylla, ministre des Maliens de l’extérieur, l’homme qui ne quitte jamais la résidence d’IBK, et d’autres responsables du Rpm sortir dans les journaux pour dire que tout va bien entre le Rpm et IBK. Mais ces gens ne sont pas normaux. Qui leur a dit qu’il y avait quelque chose entre IBK et le Rpm. Pourquoi tant de communication pour dire la même chose ? En tous cas, ce n’est pas nous qui avons dit, ce qu’ils tentent de rectifier. Mais tout le monde sait qu’il y a deux groupes au sein du Rpm ; tout le monde sait que le secrétaire général est en train de tirer les ficelles, surtout qu’il n’est plus dans le gouvernement. Il est tous les jours au siège du parti. On sait qu’une telle bataille n’est pas facile pour Tréta, qu’il fasse tout simplement comme feu Mohamed Lamine Traoré, en quittant le parti pour créer sa propre formation, ou se taire, en soutenant le président. Sans quoi il fera une bataille inutile, surtout qu’il n’a aucune base politique.

Dieu unique

Cela s’est passé à Niamey au quartier Bobiel, précisément vers Moussa Garbé aux environs de 18h, le lundi 25 janvier 2016. Une femme grillant sa viande s’est rendu compte qu’il y a deux qui n’arrivaient pas à cuir. À sa grande surprise, elle voit ces écritures sur les 2 morceaux. Deviner !!! Allah Akbar ! L’assiette avec les deux morceaux de viande ont fait le tour du Niger, un pays à dominance musulmane. Les musulmans nigériens ne se sont pas affolés en voyant l’image. Pour eux, ce n’est pas une surprise,  car le nom de Dieu est partout. Un bon musulman pratiquant sait que Dieu se montre aux fidèles à longueur de journée, dans les lieux de prières et de bénédictions. Les deux morceaux de viande avec le nom de Dieu ont été accueillis avec beaucoup de foi. C’est tout le contraire que nous avons vu chez nous, quand la maison du vieux muezzin Adama Traoré, domicilié à Hamdallaye, près de la mosquée d’Ousmane Kalapo, est presque devenue un lieu de pèlerinage. Car un miracle de Dieu se serait produit dans sa famille. Son image serait apparue, vers le crépuscule, à l’extérieur du mur où il faisait face pour faire sa prière. À en croire différents témoignages recueillis sur le lieu, ce vieil Adama Traoré était un muezzin d’une piété avérée.

Maïmouna Sissoko

Elle est née en 1983, mère de deux filles. C’est elle qui a été abattue d’une balle de la tête par son mari. Maï, très joviale, est décédé à la fleur de l’âge, et de façon dramatique. Son mari a avoué à la police que Maï était insupportable, ce qui ne justifie pas son crime. Les amies, parents, connaissances, disent le contraire. Car Maï s’occupait seule de ses deux filles quand son mari n’était même pas à Bamako. Il est revenu de Gao pour les fêtes de fin d’année. Selon nos sources, Aboubacar Fall se drogue à longueur de journée. Maïmouna Sissoko avait pour petit ami notre confrère Atito de Radio Guintan, mais ses parents se sont opposés à leur union, afin qu’elle puisse épouser Fall. Mais depuis lors, la femme avait perdu sa tranquillité. Selon ses copines de travail, Maï aimait bien son mari. Lequel ne travaillait plus, c’est elle qui faisait le nécessaire pour leurs deux filles. L’homme était devenu aveugle et toujours en colère. C’est ainsi qu’il a organisé son crime. En réalité, il ne voulait même pas aller au dîner, c’est à la dernière minute qu’il a décidé d’accompagner sa femme avant de rebrousser chemin, pour aller la tuer. Maïmouna Sissoko a été inhumée, mais ses parents ne sont pas encore sur le point de pardonner. Cela s’explique même par son lieu d’inhumation.

Madagh

Madagh est une petite bourgade dans le nord marocain où est situé le principal centre de la Voie Qadiria Boudchichiya. C’est l’endroit où habite le Shaykh Sidi Hamza al Qadiri al Boudchichi. Le Shaykh, littéralement «l’ancien» ou le «le Guide», est le terme utilisé pour désigner le Maître spirituel dans le Soufisme. La fonction du Shaykh est une guidance spirituelle, ayant pour objectif de nous faire découvrir par nous-mêmes la réalité divine. Le Guide est celui qui a déjà parcouru le chemin, qui s’est éteint en Dieu, et qui a ensuite été renvoyé vers les Hommes pour les guider vers Lui, indépendamment de tout choix et de toute volonté personnelle. C’est sur la base des principes de cette Voie Qadiria que des milliers de personnes se retrouvent chaque année à Madagh, pour célébrer la naissance du Prophète (PSL) et prendre part à la rencontre mondiale des Soufis, qui a tenu en décembre 2015 sa 10ème édition, sur le soufisme et le juste milieu.

Les précurseurs

Darahamane Touré dit Daharat, Mamadou Niang, Baber Tandina, Zakaria Younoussa Maïga sont les premiers disciples de la Qadiria Boudchichia au Mali. Ils étaient tous des étudiants au Maroc quand ils ont fait la connaissance du Shaykh Sidi Hamza. C’est ainsi qu’ils ont accepté de suivre la Voie, être des Faqir «pauvre», au sens de la pauvreté en esprit dont parlent les Evangiles. Utilisé pour désigner les disciples d’une voie soufie. Pendant leur séjour au Maroc, ils continuaient sur la Voie, en même temps qu’ils faisaient leurs études. Après les études, ils ont continué sur le même chemin jusqu’à nos jours. Certains se sont installés au Maroc, d’autres font la navette entre le Mali et le Maroc. Ils ont créé des Zawiyas au Mali, un peu partout, mais la Zawiya principale est à Bamako. Dans les Zawiyas, c’est l’adoration de Dieu, L’Unique, des prières, des bénédictions, et les disciples se confondent sans distinction de sexe ni de race. Aujourd’hui, l’objectif est de faire participer le maximum de Maliens à la célébration du Mawlid à Madagh, suivre la Voie, faire l’adoration de Dieu votre unique prière. Ceux qui veulent en savoir plus sur la Voie Qadiria Boudchichiya, le site est disponible : www.tariqa.org. La Voie est partout dans le monde entier.

Le solitaire

Boubèye Touré, le directeur régional d’EDM à Kayes, est un disciple du Shaykh Sidi Hamza. Pendant tout le long du voyage, il avait son chapelet en main. Nous avons voyagé un lundi, il était en jeûne. Il a même fait la rupture du jeûne en cours de route ; le trajet Casa-Madagh est de plus de 800 Km par bus. Arrivé à Madagh, la nuit tombée, Boubèye n’avait pas le même programme que les autres. Il s’est retiré en vrai soufi dans la nature, pour aller faire ses prières et bénédictions. Pendant 7 jours, il était entre la brousse de Madagh, les lieux de prières et notre dortoir. Boubèye Touré est un exemple à suivre. Malgré les difficultés du voyage, le lundi et le jeudi, il a jeûné comme si de rien n’était. Homme très sollicité, aimable et très ouvert, il donne envie à toute personne de pratiquer la religion musulmane, qui n’est autre que l’adoration de Dieu, Créateur du monde. Le solitaire dans les prières partageait des moments de la journée avec le reste du groupe. Sans être un fanatique ou extrémiste, il faisait la différence entre la bonne pratique et l’extrême adoration.

 

 

Réparateur de chapelets

«Je n’ai jamais vu ça, ce que vous n’avez pas vécu longtemps» dit un adage de chez. Cela illustre parfaitement le travail de Yehia Lamine. Il  est réparateur de chapelets. Devant lui, des milliers de fidèles font la queue, surtout ceux qui ne veulent pas abandonner leur chapelet pour une raison ou une autre. Yehia est là. Il ne fabrique jamais de nouveaux chapelets, mais répare les anciens, les mets en forme, replace des points ou transforme certains. Le tout dépend du client. Chez lui, il y a plusieurs manières de refaire. Il gagne sa vie dans son travail. Car les réparations les plus chères coûtent 16 dirhams soit 1000 Fcfa par chapelet. Avec le Mawlid et le monde qui se dirigeait vers lui, il nous a avoué  faire le nécessaire pour ne jamais rater Mawlid à Madagh. Car il peut y gagner son «chiffre d’affaires» de l’année. Tellement doué, il a commencé à enseigner son art à ses enfants. À son âge, il ne peut plus faire seul le travail et la demande devient de plus en plus forte chaque année. À la question de savoir si son travail marche bien au-delà de Mawlid : «Non, sauf les vendredis et le mois de Ramadan. Mais rien n’est égal à Mawlid. C’est le seul moment de l’année où je peux gagner tous mes frais annuels».
Shaykh Sidi Hamza

Il est aujourd’hui le Guide spirituel de la Voie Qadiria Boudchichiya. Les  soufis disent souvent que «la Voie, c’est le Shaykh». Une voie spirituelle n’a donc pas de sens que par rapport au Guide spirituel qui, telle une source d’eau vive, l’irrigue et la nourrit tout entière. Selon le Shaykh Sidi Hamza, le Guide, n’est pas celui duquel tu entends des discours, mais celui dont la présence te transforme. Il n’est pas celui dont l’expression te guide, mais celui dont l’allusion spirituelle te pénètre. Il t’élève vers Allah et lorsque tu t’es élevé, il te transporte vers Lui. Le Guide que nous avons vu a pu instaurer l’idée d’une seule famille, tous ceux qui se rendent à la Zawiya Boudchichiya se rendent compte qu’il y a la familialiste, les gens s’aiment, adorent ensemble un seul Dieu, qui est la raison unique de leur réunion. Tout le monde rencontre le Shaykh. Il n’est pas au-dessus de tous, mais à la disposition de tous, il est le Guide, la croix qui permet d’avoir Dieu via le Prophète Mohammed (PSL).

Manu Dibango Commandeur…

L’artiste camerounais Emmanuel Dibango plus connu sous le nom de Manu Dibango, ex-directeur de l’Orchestre de la Radiodiffusion télévision nationale (ORTI), a été élevé vendredi au grade de Commandeur de l’ordre national par la Grande chancelière Henriette Dagri Diabaté, a-t-on constaté sur place dans la capitale économique ivoirienne. «Je dédie ma médaille à ceux qui veulent que le continent avance», s’est réjoui Manu Dibango, présent sur les bords de la lagune Ebrié depuis jeudi soir dans le cadre d’un concert dénommé «retour en Côte d’ Ivoire», en prélude au Marché des Arts et du spectacle africain (MASA) dont il a vanté les mérites. La Grande chancelière de l’Ordre national Henriette Dagri Diabaté a pour sa part justifié cette distinction de l’artiste. «Vos actions en tant que Directeur de l’Orchestre de la RTI ont été essentielles dans le positionnement d’Abidjan, comme escale décisive, dans la construction internationale de nombreux artistes», a rappelé le Pr. Henriette Dagri Diabaté. «Partant Abidjan est devenue une rampe de lancement et une vitrine de la créativité africaine», a reconnu Henriette Diabaté. Toutes ces actions de ce spécialiste du saxophone, promoteur du «Makossa», Manu Dibango, lui valent les honneurs de la part de «son pays», selon Henriette Dagri Diabaté.

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