Les vertus du jeûne

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Le jeûne, quatrième pilier de la religion musulmane, est une excellente école qui nous apprend la patience, la compassion, la générosité, l’altruisme, l’amour du prochain, la réconciliation. Le jeûne ne s’effectue pas par le corps seulement. Il concerne la langue, l’esprit et les sens. Le jeûne nous débarrasse des toxines dans le corps, régénère et purifie notre sang et notre corps. Le jeûne suscite la fraternité et l’amour du prochain, loin de l’égoïsme et du matérialisme. Alors profitons de ce mois pour prier et faire des bénédictions pour nous-mêmes, nos prochains et notre pays. N’oublions pas nos parents qui vivent dans les zones rurales, les nécessiteux, les veuves, les orphelins. N’oublions pas non plus nos voisins qui sont dans le besoin. Que le Tout-puissant nous guide vers le droit chemin et qu’il nous facilite les pratiques de ce mois béni. «Amiin yarabi».

Galère des imams

Le mois de ramadan est censé être un mois prolifique pour les imams, parce que les gens leur font des gestes, leur offrent des cadeaux. D’année en année, on assiste à la prolifération des mosquées dans nos quartiers, sans aucune réglementation. Dans un rayon de 100 mètres, on peut avoir 5 mosquées, et les fidèles musulmans, très généralement, préfèrent aller prier dans les mosquées les plus proches. Même si pour d’autres considérations d’autres peuvent aller à mille kilomètres de chez eux.  Trois jours après le début du Ramadan, certains imams nous ont saisis,  pour nous expliquer cette situation qui joue sur leurs revenus du mois de Ramadan. Selon eux, ce sont des mosquées anarchiques ouvertes sans l’aval souvent des populations. Et avec le Ramadan, les gens qui prient derrière ces imams sont obligés de leur faire des gestes, ce qui diminue le nombre de leurs donateurs, eux, anciens imams. «C’est la galère», nous a confié un vétéran dans la pratique.

Première délocalisation

Mercredi 29 décembre 2010, la session ordinaire du Conseil des ministres s’est donc tenue à Sikasso. Elle s’est déroulée au pied-à-terre du gouvernorat sous la présidence du président de la République, Amadou Toumani Touré. Le gouvernement était presqu’au complet avec à sa tête le Premier ministre, Modibo Sidibé. Cette délocalisation du Conseil des ministres revêt une symbolique forte en cette année du Cinquantenaire qui s’achève. La veille, à l’occasion de la cérémonie de remise des nouveaux logements sociaux de Sikasso, le président de la République avait rappelé que la décision de délocaliser le Conseil des ministres à Sikasso avait été prise en 2008 à Kayes où se déroulait la Biennale. «Il reste que Biennale ou pas, le gouvernement allait effectuer le déplacement à Sikasso», a cependant précisé le chef de l’Etat. À l’époque le quotidien national L’Essor titrait «Test réussi». Le Conseil des ministres du vendredi 26 mai 2017, tenu à Ségou, est la deuxième délocalisation ; elle est la plus onéreuse avec de nouvelles chaises, des micros. Si les 24 ministres d’ATT étaient tous dans un bus à Sikasso, tel n’a pas été le cas à Ségou.

La ville de Ségou paralysée

Du lundi 22 au samedi 27 mai, tout Ségou a été paralysé. Les enfants n’ont pas été à l’école, l’administration publique et privée n’a pas travaillé parce que les routes étaient interdites à la circulation pour des raisons de sécurité présidentielle. Deux hélicos ont passé la semaine à survoler le ciel ségovien. Très déçus, la foule des Ségoviens n’a pas fait nombre lors de l’accueil d’IBK. Alors que la Mairie avait été vidée de ses chaises pour une mobilisation des grands jours. Même les députés avaient mis la main à la poche. Les conséquences de cette visite sont nombreuses parce que le payement des salaires des fonctionnaires a accusé du retard à Ségou. Beaucoup de jeunes fonctionnaires ont souffert ; ils ne sont pas parvenus à faire des retraits au niveau d’aucun guichet (GAB) BNDA de Ségou, faute de liquidité. Certains pensent qu’une visite, qui a récemment lieu dans la cité des Balazans, en serait la cause. Parce que les gens ne pouvaient se rendre à leurs services à cause des jalonnements de militaires et du dispositif sécuritaire.

3000 repiqueuses de riz pour les femmes

Le président de la République vient de tenir sa promesse à l’endroit des femmes rurales, pour les réconforter dans les opérations de production et de post-production. En marge de la célébration de la 13ème édition de la journée paysanne à Ségou, Ibrahim Boubacar Keïta, président de la République, a profité de l’occasion pour procéder à la remise symbolique de kits agricoles aux productrices (machine à décortiquer les épis de maïs, machine pour le repiquage des plants de riz). Cette remise de kits va conforter et réconforter les femmes rurales dans leur autonomisation, qui émane d’une haute volonté politique affichée et impulsée, par Ibrahim Boubacar Keïta, président de la République. Ces kits agricoles sont des dons au président de la République du gouvernement de la République populaire de Chine. Et voilà donc seulement, qu’après la tenue du Conseil supérieur de l’Agriculture et en moins de deux semaines de la réception officielle de dons en équipements agricoles par la République populaire de Chine à la Présidence de la République du Mali, au Palais présidentiel de Koulouba, Ibrahim Boubacar Keïta, président de la République du Mali, chef de l’Etat, président dudit Conseil, est venu à Ségou pour concrétiser sa promesse.

Moussa Ag Assarid réclame sa carte NINA

Selon notre confrère Elijah de Bla basé à Paris, Moussa Ag Assarid est comme tous ces Maliens du Mali et hors du Mali victimes du système administratif malien. Demander sa carte NINA pour faire son passeport est le cauchemar que vivra chaque Malien. Depuis 2007, Moussa Ag Assarid est dans l’attente de sa carte NINA.  Baladé d’Angers où il réside à Paris au consulat général du Mali, Moussa Ag Assarid n’a d’autre choix que de prendre son mal en patience. Pour se faire enrôler au RAVEC, c’est au-delà du médiocre pour une administration malienne qui se dit soucieuse de la vie des Maliens. Dans le sujet audio que nous vous proposons, le citoyen Moussa Ag Assarid appelle un service de distribution de cartes NINA produites, délocalisé en province pour savoir si la sienne est disponible. Il raconte son parcours difficile depuis son enregistrement en 2009 jusqu’à ce jour. Après avoir fait le déplacement au consulat du Mali à Paris, puis appelé les services consulaires, il demeure sans le précieux sésame.  Plus de six ans après son enrôlement, l’administration malienne est incapable de dire à Moussa Ag Assarid où en est sa demande de carte NINA. Les autorités ont réussi à faire l’unanimité contre elles et à fédérer les Maliens de toutes sensibilités autour de leur incapacité à offrir le minimum qu’on puisse demander à une administration.

Responsabilité

Certains parents vivent du butin des casses et des larcins de leurs enfants. Ceux qui sont nantis distribuent de l’argent pour payer des notes, ou encouragent leurs filles à contracter des MST (Moyennes Sexuellement Transmissibles ou Maladies Sexuellement Transmissibles); certains hauts cadres utilisent leur position dominante pour influencer les évaluations de leurs enfants et en complicité avec des enseignants ou gens saignants qui ne respectent pas leur déontologie. Feu Pr. Dialla Konaté avait mené une étude qui prouve qu’en moyenne, plus de trois milliards d’argent de corruption circulaient en 2007 à l’université de Bamako et dans les grandes écoles. En plus de l’État, les parents d’élèves sont responsables du martyre qui sévit dans l’école malienne. Pendant deux décennies, tous ont tranquillement assisté à la détérioration de l’éducation nationale et à aucun moment, personne n’est descendu dans les rues pour décrier cette situation. Nous allons payer cher cette passivité “sélective”, et les conséquences seront gravissimes sur l’avenir de notre pays.

 Le sommet arabo-musulman de Riyad

Le sommet arabo-musulman s’est tenu dimanche 21 mai 2017 à Ryad, en Arabie Saoudite. Il a été l’occasion pour l’Arabie Saoudite d’inaugurer le centre international dédié à la lutte contre le terrorisme doté des moyens colossaux dont les technologies de pointe. Les assises se sont focalisées sur les voies et moyens pour édifier une stratégie commune, impliquant les Etats-Unis, pour combattre le terrorisme et l’extrémisme et définir les contours d’une vision commune sur la sécurité mondiale, la coopération sécuritaire et économique. Ce sommet, premier du genre, a permis au président américain Donald Trump de s’engager à approfondir la réflexion sur les mesures supplémentaires à prendre pour mettre fin au financement des organisations terroristes. Trump en a profité aussi pour appeler les pays du Golfe à une implication plus forte dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. En somme, le sommet aura été l’occasion de dessiner l’avenir des relations entre les Etats-Unis et le monde musulman. Il appartient à notre diplomatie de présenter des projets concrets qui allient sécurité et développement, au regard de la situation sécuritaire du pays.

 Jean-Karim Fall n’est plus                                 

Nous nous devons de rendre un vibrant hommage à Jean-Karim Fall, décédé le vendredi 26 mai 2017 en mission commandée en Sicile où il couvrait pour France24 le sommet du G7. C’est avec un immense chagrin que nous avons appris la disparition brutale de ce journaliste émérite à l’âge de 59 ans seulement. Journaliste tout terrain, percutant lors de ses interviewes avec les chefs d’Etat, Jean-Karim Fall aimait son continent, l’Afrique. De père sénégalais et d’une mère française, il partageait son cœur entre la France et l’Afrique. Avec un commerce facile, il a pu avoir accès à beaucoup de grandes figures africaines et au-delà. Nous nous souviendrons pendant longtemps encore de sa couverture des grands sommets africains. Éminent journaliste, il avait quitté RFI où il a été des années durant Chef du Service Afrique pour la chaîne TV France24, toujours avec le même style, la même aisance devant le micro dans un studio comme sur le terrain devant une caméra. Grand reporter, nous l’avons suivi sur les terrains difficiles : pendant la guerre civile du Liberia, les émeutes au Gabon et en Côte d’Ivoire, la guerre du Golfe en 1991. Il a su expliquer au monde et aux autres peuples, avec pédagogie et professionnalisme, les enjeux de l’Afrique, les angoisses et les espoirs des Africains. Il avait l’amour de ses auditeurs. Exigeant avec lui-même, il invitait toujours ses confrères à livrer des informations de qualité, utiles au public, et non des ragots.

Double compétence

Les domaines de l’Etat étaient divisés entre le ministre Mohamed Aly  Bathily et Boubou Cissé. Cela a été vite corrigé lors d’un conseil des ministres, car le ministre rhinocéros ne voulait rien comprendre. Il voulait même rendre le tablier, si on ne le lui restituait pas ses services vitaux. Amap et Ortm sous les poids de Papou et Empé à la suite de la formation du gouvernement intervenue le 11 avril 2017 dernier. Comme pour diviser la poire en deux, le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a tranché en faveur … des deux ministres. Ainsi, le décret n°2017-0427/PM-RM du 18 mai 2017 portant répartition des services publics entre la primature et les départements ministériels met à la disposition du ministère de l’économie et des finances les services centraux, entre autres : direction générale de l’administration des biens de l’Etat ; direction nationale des domaines (pour emploi) ; inspection des domaines et des affaires foncières (pour emploi). Le même décret met à la disposition du ministère de l’habitat, de l’urbanisme et des affaires foncières les services centraux, entre autres : direction nationale des domaines ; inspection des domaines et des affaires foncières. Autre innovation : le Cigma (centre d’information gouvernementale du Mali) ne relève plus de la primature. Il est désormais un service rattaché au ministère de l’économie numérique et de la communication. Ce département dispose d’organismes personnalisés, comme : l’agence malienne de presse et de publicité (Amap) et l’Office de radiodiffusion télévision du Mali (Ortm). Ces deux services sont également sous la tutelle du ministre du commerce, porte-parole du gouvernement, comme des organismes personnalisés pour emploi. (Source : journal officiel, spécial n°10 du 23 mai 2017)

Il s’est «bousillé» le dos

Cité administrative : un escroc, pour échapper à la police, a sauté du 2ème  étage de l’immeuble abritant le ministère de la pêche. Après sa chute, son dos était «bousillé». Cet escroc venait très souvent arnaquer les gens en leur faisant croire qu’il avait en sa possession leurs reportages sur CD. À vendre, bien sûr. Le faux journaliste ayant été démasqué, et voulant fuir, il a sauté d’une fenêtre. Les travailleurs du ministère de la pêche disent avoir vainement alerté les forces de l’ordre au niveau de la Cité. Celles-ci ont toujours refusé de venir arrêter cet escroc. Il se nomme Mamaye Camara, il a fait un stage à l’Ortm. En raison de son manque de sérieux, il a été mis à la porte. Il s’était depuis trouvé le métier très passionnant de suivre le JT de 20H où il choisissait d’enregistrer quelques éléments en rapport avec certains départements ministériels.

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