On croyait que l’Etat avait bien tiré des enseignements sur les agitations des contractuels de l’enseignement qui n’avaient pas pris de gants pour se battre contre le gouvernement afin d’obtenir leur reversement dans la fonction publique. Mais que nenni !
Revoilà une histoire de contractuels et pas des moindres : ceux de la santé à qui on avait promis d’être intégrés dans la fonction publique pour compter de ce mois de février 2011. Après avoir constaté que le gouvernement est en train d’oublier sa promesse, ils sont en train de s’échauffer et de bander des muscles avant la confrontation. Effectivement, si les responsables des départements de la santé et de la fonction publique ne se décident pas à de régler leurs problèmes, des perturbations dans les structures sanitaires ne sont pas à exclure dans quelques jours, selon les menaces proférées par les contractuels qui aussi ont mis en demeure leurs dirigeants syndicaux. Pour le moment, ils se sont regroupés dans un Mouvement social pour l’aboutissement des revendications des contractuels de la santé (MS-ARCS) en attendant de le transformer en un syndicat si celui dans lequel ils sont actuellement affiliés ne joue pas leur jeu.
Les images de députés en train de voter des deux mains agacent de plus en plus les populations qui comprennent que par ce procédé, le député vote pour lui-même et pour un de ses collègues absent qui lui a donné une procuration. Là n’est pas le problème. Le fâcheux, c’est que l’image n’est pas belle parce que les absents sont souvent trop nombreux et on a l’impression que les votes de l’Assemblée nationale ne sont pas sérieux en voyant une multitude de députés lever les deux bras vers le ciel. La faute est imputable aux nombreux députés déserteurs qui, une fois installés et inscrits dans un des multiples réseaux de lobbying qui existent, ne viennent jamais participer aux sessions. Et pour les rares fois qu’ils sont présents, c’est pour se faire balayer en gros plan par les caméras, pour prouver qu’ils sont bien là. Et si le Pr Dioncounda Traoré publiait les statistiques sur la présence des députés, tous les ans, pour permettre aux citoyens d’apprécier?
Centres de formation d’excellence de la CEDEAO
L’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Bèye abritera, mardi prochain, la réunion des commandants des centres de formation d’excellence de la CEDEAO. Il s’agit principalement d’une rencontre institutionnele entre les écoles de maintien de la paix. En prélude à cette rencontre, il y aura, dès lundi, c’est-à-dire la veille, la réunion des experts. Rappelons qu’il y a trois écoles de formation d’excellence reconnues par la CEDEAO. Une se trouve à Accra au Ghana, une autre à Lagos au Nigeria et la troisième, de grande envergure si l’on en juge par l’importance de ses activités et son rayonnement international actuel, est l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Bèye. D’ores et déjà, les hommes du général Souleymane Sidibé dit Bebel, directeur de l’EMP Alioune Blondin Bèye, sont à pied d’œuvre pour assurer une réussite parfaite de cette rencontre combien importante pour la CEDEAO.
La sale guerre des affiches en commune IV
Notre confrère, Moussa Boly, à travers une lettre ouverte publiée dans notre journal, demandait à tous les candidats aux élections municipales partielles de la commune IV d’éviter de salir la ville avec l’affichage sauvage. Il avait vraiment raison car, ces derniers temps, c’est l’anarchie totale au niveau du placardage des affiches et autres visuels de campagne. Une guerre d’affichage fait rage et des badauds (on ne peut pas les appeler des militants) ont comme jeu favori la tournée nocturne en commune IV pour déchirer les affiches de leurs adversaires qui reviennent salir de nouveau l’endroit dès le lendemain en leur rendant la monnaie de leur pièce. On est dans un éternel renouvellement de l’affichage, au détriment des façades d’édifices publics et des monuments qui sont dans un piteux état. Si celui qui doit venir aménager la commune en tant que prétendant au fauteuil de maire massacrant la façade des murs de ses électeurs, que fera t-il une fois les pleins pouvoirs acquis ?
Amadou Bamba NIANG
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