Les potins du jour: La France met la pression pour faire libérer son ressortissant arrêté dans l’affaire Air Cocaïne

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L’on se rappelle qu’un pilote français, Eric Vernay, patron d’une petite compagnie aérienne au Mali, Aéro Services Mali, a été arrêté par l’antenne d’Interpol à Bamako en collaboration avec les services de la Sécurité d’Etat du Mali, dans le cadre de l’enquête sur l’affaire du Boeing chargé de cocaïne qui s’est écrasé en 2009 dans le désert malien, affaire surnommée depuis lors par la presse Air cocaïne.

Le Boeing, qui faisait  partie d’un vaste trafic de drogue remontant jusqu’en Colombie, s’était écrasé en novembre 2009 dans le secteur de Bourem et plus précisément vers Tarkint. Il avait été affrété au nom d’Eric Vernay, sous l’adresse de la compagnie qu’il dirigeait.

C’est après quelques semaines d’enquête que le Français Eric Vernay a été appréhendé en même temps que le PDG de la compagnie aérienne Go Voyages et d’autres personnes présumées impliquées dans cette affaire.

Selon les informations rapportées par nos radars, l’enquête n’avancerait pas au rythme souhaité, pendant que la France, qui s’impatiente de voir ce dossier bouclé pour être édifié sur le sort de son ressortissant, est en train de tout faire pour tirer ce dernier des griffes de la sécurité malienne.

Danger de la circulation des  camions en pleine agglomération: Des jeunes de la commune IV interpellent le maire Moussa Mara

On ne finit pas de parler du cas de Samé où les camions continuent de faire des dégâts. Mais désormais il faudra y ajouter les complaintes des habitants de Hamdallaye, notamment ceux qui habitent sur le tronçon qui va du virage faisant  face au GMS pour passer par le Pont Richard en aboutissant au marché de Wolofobougou.

En effet, les camions en provenance du Port de Dakar y circulent le soir en un très long cortège et parfois à une vitesse folle qui empêche tout autre usager de s’aventurer sur la route.

Les piétons peuvent rester plus de 30 mn sans pouvoir traverser. Avant-hier, samedi, deux camions ont failli entrer en collision car aucun d’eux ne voulait céder le passage, alors que leur croisement est rendu difficile par l’étroitesse de la route.
Finalement, l’un des conducteurs a procédé à une manœuvre dangereuse, au dernier moment, pour éviter le choc.

En descendant carrément de la route, il a failli faucher une vendeuse assise tranquillement sur le trottoir, avant d’arracher la branche d’un arbre.
Les jeunes du coin s’inquiètent et certains d’entre eux ont formé une délégation pour venir nous confier leur détresse afin que des mesures soient prises pour limiter la vitesse des mastodontes et aussi pour que le maire, Moussa Mara, puisse faire tailler les arbres dont certains peuvent tomber un jour sur les populations après le passage d’un camion.

De débats houleux attendus à  la session ordinaire de la Cour d’assises qui s’ouvre en principe ce matin à Bamako

La première session ordinaire de la Cour d’assises 2011 s’ouvre en principe ce matin à partir de 9 heures, dans la salle d’audience de la Cour d’Appel de Bamako. Soixante affaires criminelles – et pas des moindres- sont inscrites au rôle et cela augure déjà d’un long marathon judiciaire.
Au moment où la criminalité est grandissante à Bamako, cette session de la Cour d’assises suscite évidemment beaucoup d’intérêt, notamment en ce qui concerne les peines qui seront infligées à ceux qui seront reconnus coupables de crimes ou leurs complices.

En effet, la lutte contre l’insécurité est une affaire de tous et si le ministre de la Sécurité intérieure et de la protection civile a été récemment interpellé à l’Assemblée nationale pour l’aspect prévention et répression, la justice a aussi un rôle important à jouer par l’application de peines dissuasives.
Au vu de certaines affaires, qui doivent passer devant les juges et jurés, des débats houleux sont attendus non seulement entre les avocats des deux parties, mais également entre les avocats et le Ministère public.

Après avoir agressé des policiers par lapidation le 9 mai dernier
Six responsables des taxis requins seront jugés demain

Demain mardi, s’ouvre au tribunal de la commune III du district de Bamako, le procès des  six meneurs des actes de violence du 9 mai dernier devant l’Hôpital du Point G. En s’opposant par la force au chargement de nouveaux taxis climatisés mis en circulation sur l’axe Gabriel Touré-Hôpital du Point G par le transporteur Bréhima Diarra dit Laurent, les chauffeurs de taxis requins, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, ont lapidé sauvagement des agents de sécurité et causé des dégâts matériels importants sur des véhicules d’honnêtes citoyens qui s’étaient rendus au Point G ce jour-là.

En cette journée du 9 mai 2011, une pluie de cailloux et autres projectiles s’est abattue sur les agents de sécurité qui étaient en faction pour surveiller les installations d’un opérateur privé du transport, Bréhima Diarra. Lesdites installations ont été auparavant vandalisées par des inconnus, nuitamment, mais de forts soupçons étaient déjà portés sur les requins qui avaient décidé, en usant à plusieurs reprises de la force, d’empêcher le chargement des nouveaux taxis climatisés mis en circulation par le promoteur de Taxi 24 Chrono.

En effet, plusieurs fois, les requins s’en sont pris à Bréhima Diarra et à ses biens. Un de ses gardes du corps -puisqu’il est obligé d’en chercher maintenant- a été piqué au couteau par un des hommes de main des responsables des taxis requins, lors d’un de leurs nombreux mouvements d’humeur contre le promoteur de nouveaux taxis au parking qui fait face au stade Modibo Kèïta. Mais à chaque fois, la police intervient et après quelques jours de répit les mêmes fauteurs de troubles reviennent, plus agressifs que jamais.

C’est ainsi que le maire du district de Bamako, saisi de la question, avait décidé d’envoyer ses services techniques pour délimiter la place de chacun au niveau du parking situé près du stade Modibo Kéïta. Mais dans leur rapport, les techniciens ont dû reconnaître que, face à l’atmosphère surchauffée, ils ne pouvaient que replier rapidement, sans pouvoir faire le travail pour lequel ils étaient dépêchés sur les lieux.
Finalement, pour éviter tout problème et  sécuriser aussi  ses véhicules, le promoteur de Taxi 24 Chrono a choisi de transférer sa tête de ligne de taxis du stade Modibo Kéïta devant l’Hôpital Gabriel Touré où il a investi d’importantes sommes pour ses installations d’accueil des clients et d’aménagement de l’espace qui lui a été affecté.

La même chose a été faite devant le Point G où les contestataires l’ont trouvé pour encore manifester leur opposition au chargement de ses véhicules.

Pourtant, Bréhima Diarra se prévaut de toutes les autorisations nécessaires, ce qu’il a brandi devant les enquêteurs du 8ème arrondissement qui ont instruit l’affaire.
Mais ce qui s’est passé le 9 mai dernier ne doit pas rester impuni car force doit rester à la loi. Des agents de police ont été blessés et des véhicules de particuliers, qui avaient le seul tort de se retrouver sur les lieux, ont vu leurs vitres voler en éclats.

Ces derniers ont porté plainte et réclament que justice soit faite, en plus des réparations des dommages causés. C’est à la suite des investigations menées que les six présumés meneurs ont été arrêtés. Il s’agit de Mamadou Souaré, Samou Sidibé, Madou Sidibé, Moussa Haïdara, Baba Kelly, Yaya Coulibaly.

Devant les enquêteurs, Mamadou Souaré n’a pas nié les faits, mais a tenu à s’en expliquer : "La création de cette place nous empêche d’avoir des clients car la clientèle nous parvient de l’Hôpital et sa position nous empêche d’avoir de la clientèle. Le problème est que, selon moi, le règlement en matière de transport ne prévoit pas la création d’une place dans le même secteur. Autoriser ces nouveaux taxis à embarquer la clientèle nous empêche d’avoir notre quotidien. Notre présence sur les lieux ce jour-là c’était pour empêcher ces taxis d’embarquer les passagers…".

Le tribunal appréciera demain et l’on saura bien s’il faut faire de la place à des investisseurs pour renouveler le parc automobile ou s’il faut encore requinquer les propriétaires de vieilleries qui continueront pendant encore longtemps à dicter leur loi dans la capitale, Bamako, profitant de la léthargie des pouvoirs publics dans l’application des dispositions légales, règlementaires et normatives en matière de transports.
Amadou B. NIANG

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