Quelque part entre le Parc national et le Musée national, nos radars ont détecté, mardi soir, une rencontre somme toute particulière.
Il s’agit du dîner qui a réuni autour d’une même table Dioncounda Traoré, IBK, Younoussi Touré et Tiébilé Dramé, présidents, respectivement, de l’ADEMA, du RPM, de l’URD et du PARENA.
Pour sûr, ce n’était pas seulement pour manger et se distraire que ces quatre titans de l’arène politique se retrouvent à cette heure de la nuit, favorable aux cogitations.
Pour une des rares fois, nos radars n’ont pu capter le contenu des conversations, certainement à cause du brouillard du soir et du relief de la zone.
Mais une chose est sûre : ATT ne dormira plus d’un œil en apprenant que ces quatre sont en train de se concerter.
Que mijotent-ils au fait ?
Le trafiquant avait dissimulé 15 kg de chanvre indien dans un des conteneurs de Transrail
Dimanche dernier, les mécaniciens de Transrail, Mamadou Diakité et Moussa Diarra, lors d’un de leurs contrôles de routine bord à du train, sont sur un individu répondant au nom de Makan Sadio Dembélé, qui avait caché 15 kg de chanvre indien d’une valeur de 15 millions FCFA dans un des conteneurs vides qui retournaient à Dakar.
Pour introduire la marchandise prohibée dans le conteneur, le trafiquant s’est fait aider par le convoyeur, Demba Traoré, lui aussi alpagué. Makan Sadio Dembélé a pris le train à la ville garnison de Kati. Quelques minutes après, aux environs de Nafadji, les mécaniciens qui inspectaient le train sont tombés sur le chanvre indien méticuleusement rangé.
Le trafiquant n’a pas nié les faits et a été livré aux gendarmes une fois que le train est arrivé à Sébékoto. Il a dénoncé son complice de convoyeur qui l’a rejoint en prison.
Quand le collectif des députés de la région de Kayes réclame la tête du juge de paix à compétence étendue de Bafoulabé
Dans le bulletin d’information 2010 de la Cellule d’appui aux structures de contrôle de l’administration (CASCA) remis récemment au président de la République, il est fait état d’une vérification, par les services de l’inspection judiciaire de faits signalés par le Collectif des députés de la région de Kayes contre le juge de paix à compétence étendue de Bafoulabé.
Il ressort de ce bulletin de la CASCA, que le juge aurait réclamé 2 millions FCFA en contre partie de la libération d’un accusé précédemment mis sous mandat de dépôt pour dommages à la propriété immobilière d’autrui, sur plainte d’un tiers.
Lors de la remise d’une partie de l’argent, un enregistrement audio aurait été fait par le commerçant qui a remis la somme, sur instruction d’un député pour corroborer cette remise, selon la CASCA qui a suggéré que le dossier soit transmis aux autorités judiciaires.
Le juge, naturellement, ne reconnaît pas "la sollicitation et la perception d’une quelconque somme d’argent".
Notons que, dans le même dossier, les services d’inspection parlent aussi d’une attitude contraire à celle évoquée car les députés, dans un autre cas de tentative de corruption du même juge qui aurait refusé les 500.000 FCFA de l’accusé pour incarcérer son protagoniste au procès. Comment saura-t-on toute la vérité sur cette affaire ?