Il nous revient en effet de source sûre que l’actuel président de la Commission santé de l’Assemblée nationale, professeur de médecine de son état, se donne le malin plaisir d’intervenir systématiquement dans les dossiers judiciaires en cours contre les médecins. Fort de son statut de député et surtout de président de la commission-santé, il n’hésite point à convoquer les médecins en cause devant sa commission- et à les entendre pour dit-il contribuer à la manifestation de la vérité. Une entrave au travail des Avocats et des magistrats chargés d’un tel magistère.
Une violation du principe sacro-saint de la séparation du pouvoir. L’institution judiciaire ne saurait être sous la coupe de l’institution parlementaire. Montesquieu ne disait-il pas que par la force des choses, le pouvoir devrait arrêter le pouvoir.
C’est dire simplement que les médecins ne peuvent pas être au dessus des lois. S’il faut dans l’exercice de leur métier qui les soumet à une obligation de moyens, ils doivent répondre de leurs actes devant la justice et non devant l’Assemblée nationale. L’honorable Député doit intégrer cette donnée sans ses calculs politiciens.
Paysage politique :
Babani Sissoko milite désormais à l’APR
Le parti du Perroquet vient d’enregistrer une adhésion de taille, il s’agit de celle de Foutanké dit Babani Sissoko alias Dabia Baba. L’information a été donnée ce samedi 7 mars, lorsqu’il a décidé de recevoir à son domicile à Dabia, la délégation du bureau national du parti, conduite par son premier responsable Oumar Ibrahima Touré. L’ancien multi milliardaire malien, ayant traîné sa bosse dans plusieurs formations politiques dont la dernière est le Pdes de l’ancien Président déchu ATT, a décidé finalement de militer dans le parti Alliance pour la République. Avec sa notoriété et sa base politique assez solide dans le cercle de Kénéiba, il sera certainement un pilier sur lequel le parti peut se reposer pour mieux s’enraciner en 1ère région.
Élections consulaires de la CCIM :
Mamadou Tieni Konaté aux manœuvres pour un report
Le président du collège transitoire de la chambre de commerce et d’industrie du Mali, Mamadou Tiéni Konaté, est-il sur la même longueur d’onde que son département de tutelle ? La question mérite d’être posée car au moment où les différents candidats tentent de d’accorder leurs violons pour parvenir à un bureau consensuel, le président du collège transitoire serait en train de démarcher les uns et les autres pour les convaincre d’aller vers un report des élections. Selon nos sources, Mamadou Tiéni Konaté évoquerait entre autres arguments la situation actuelle du pays caractérisée par « une partition de fait du pays, l’illégalité de l’arrêté ministériel convoquant le collège électoral et surtout l’incapacité des délégués des régions du nord à s’inscrire correctement sur les listes électorales. » Une démarche en contradiction flagrante avec celle du département du commerce et de l’industrie qui, en toute connaissance de cause, et fort de l’avis de la Cour suprême a jugé utile de convoquer le collège électoral. Pourquoi une telle divergence ? Il nous revient que le président Mamadou Tiéni Konaté ne veut surtout pas la fin du collège transitoire. En outre, le fait qu’il ne peut pas être candidat à ces élections consulaires constituerait un autre argument de taille. En clair, son objectif est de tout mettre en œuvre pour contrarier son ministre. Fort heureusement, beaucoup d’opérateurs économiques et pas des moindres ne le suivront pas dans ses petites manœuvres.
Report des élections communales et régionales :
Baisse de fièvre chez les politiques ?
La décision du report a été validée par le cadre de concertation, même si elle reste encore à entériner en Conseil des ministres. Sans toutefois proposer de nouvelles dates, l’Administration territoriale et la classe politique dans sa quasi-totalité ont convenu, jeudi, de renvoyer les élections communales et régionales et du district de Bamako, initialement prévues en avril prochain. Il s’agit là du troisième report de manière consécutive alors même que la loi électorale n’en prévoit que deux. Il faut souligner que cet énième report fait suite à un vœux qui avait été formulé par la classe politique au cours d’une réunion du cadre de concertation entre elle et l’Administration, le 24 février dernier. Ce jour, plusieurs partis avaient argué que la révision des listes électorales n’avait pu s’effectuer dans une partie des régions du Nord et de celle de Mopti et que les conditions sécuritaires n’étaient pas réunies pour organiser les scrutins dans le Nord.
Selon le ministre de l’Administration territoriale, qui rassure que le gouvernement allait prendre une mesure dérogatoire pour encadrer ce report, il faut peut-être envisager les scrutins au plus tôt pour octobre.
En attendant que les nouvelles dates soient fixées, les politiques ont encore largement le temps de poursuivre leur gymnastique dans le cadre de la constitution des nouvelles listes électorales. Elles qui avaient été récemment gagnés par la fièvre électorale dans la perspective du scrutin du 26 avril.
Il est à rappeler que la nouvelle donne sécuritaire qui se dessine, y compris à Bamako, complique les choses et elle pourrait peser sur la fixation des nouvelles dates.
MINUSMA :
Cible d’une attaque complexe avec tirs répétés hier à Kidal
Le camp de la Minusma à Kidal a essuyé plus d’une trentaine de tirs de roquettes et d’obus lors d’une attaque complexe. Une fois la provenance des tirs établie, des soldats de la Force Minusma ont immédiatement riposté à 2 km du camp vers 6h00. Un premier bilan fait état de la mort d’un soldat onusien et de 8 autres soldats blessés. Les tirs ont également atteint des citoyens de Kidal à l’extérieur du camp, 2 morts et 4 blessés seraient à dénombrer. La Minusma traite actuellement les blessés et a renforcé son dispositif sécuritaire à Kidal, ainsi que dans ses autres bases et installations au Mali. Des patrouilles aériennes et terrestres sont en cours. La Minusma exprime son indignation face à la lâcheté des auteurs de ces tirs qui ont également atteint des citoyens innocents.
En exil en Côte d’Ivoire :
La nouvelle vie de Blaise Compaoré à Abidjan !
Après Yamoussoukro puis Casablanca, l’ancien président burkinabè s’installe à Abidjan. Quatre mois après sa chute, a-t-il trouvé ses marques ? Ils étaient las de l’isolement dans lequel ils vivaient à Yamoussoukro. Revenus dans la capitale ivoirienne mi-décembre 2014 après un séjour de trois semaines à Casablanca, au Maroc, Blaise et Chantal Compaoré ont finalement posé leurs valises dans la nuit du 12 au 13 février à Abidjan.
À en croire leurs proches, ils comptent s’y installer pour une durée indéterminée, espérant ainsi clore leur périple de réfugiés VIP entamé depuis la chute de «Blaise», le 31 octobre dernier. Accueillis à bras ouverts par Alassane Ouattara après leur fuite du Burkina, Blaise Compaoré et ses proches étaient jusque-là logés à l’hôtel Président de Yamoussoukro, un luxueux établissement étatique construit sous Félix Houphouët-Boigny. Ils n’en sortaient quasiment jamais. Durant ce séjour, l’ex-homme fort de Ouagadougou profitait surtout du vaste parc peuplé de biches qui entoure le complexe. «Blaise est un ancien des commandos parachutistes, rappelle un de ses collaborateurs. Il a toujours eu besoin de faire du sport pour garder la forme.» Le seul collaborateur resté à ses côtés est son conseiller spécial, le Mauritanien Moustapha Chafi. Les éléments de la garde présidentielle qui l’avaient accompagné en Côte d’Ivoire sont tous retournés au Burkina, à l’image de son aide de camp, le lieutenant-colonel Coulibaly. Sa garde actuelle est donc essentiellement composée d’éléments du Groupement de sécurité de la présidence ivoirienne, nous apprends le magazine Jeune Afrique.
Kidal :
Voici les vrais maitres du Nord
En dépit de l’annonce à Alger d’un préaccord pour mettre fin au conflit, les principaux leaders des mouvements de l’Azawad estiment que leurs revendications sont loin d’être satisfaites. Eux, ce sont les responsables de la coordination des mouvements de l’Azawad. Ces vrais maitres sont Sidi Brahim Ould Sidati du mouvement arabe de l’Azawad, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh de la coalition du peuple pour l’Azawad, un dissident du Mnla, Alghabass Ag Intalla du Haut Conseil pour l’unicité de l’Azawad, le fils d’Intalla Ag Attaher, l’ancien amenokal des Ifoghas décédé en décembre 2014, Bilal Ag Acherif du mouvement national de libération de l’Azawad, quii ne peut prendre une décision sans se référer aux puissances ou à sa base. Ce natif de Kidal multiplie les voyages entre Moscou, Paris ou Rabat, et passe pour être proche des positions marocaines. Quant aux patrons militaires, à savoir Mohamed Ag Najim, il est un ancien chef militaire du Mnla, chef d’Etat major de la CMA et commande l’ensemble des troupes rebelles. Cet Idnan, ex-colonel de l’armée libyenne, est réputé brillant officier, Cheick Ah Aoussa est lui le chef militaire du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad. Ifoghas comme Alghabass Ag Intalla, il est suspecté d’être toujours en contact avec Iyad Ag Ghali, le chef du groupe Ansar Eddine, dont il fut l’un des lieutenants, nous apprends toujours Jeune Afrique.
La Rédaction