Les potins de la semaine : L’honorable Yaya Sangaré, au sujet du limogeage de Mara : «Il a accumulé trop de maladresses de coaching et des contre-vérités qui l’ont fragilisé»

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yaya Sangare
L’honorable Yaya Sangaré

Que nous y soyons favorables ou non, ou que nous le regrettions ou pas, presque tous les Maliens s’attendaient au départ de Moussa Mara. Donc cela ne m’a pas surpris, il devrait d’ailleurs décider plutôt dans la dignité, il a été malheureusement contraint. Le jeune Mara a accumulé trop de maladresses de coaching et des contre vérités qui l’on fragilisé.

Il nous faut reconnaître que Mara est un jeune cadre très brillant, très ambitieux. Il a apporté, très certainement, à la gestion gouvernementale sa touche particulière basée sur la planification et l’évaluation de performance des activités ministérielles. Dans un pays en convalescence, asphyxié de toute part (rébellion, terrorisme, méfiance des partenaires techniques et financiers, fraudes aux examens scolaires, Ebola), le costume de PM était, peut-être, un peu plus ample pour lui. Souhaitons-lui courage dans sa carrière politique et professionnelle en espérant qu’il aura compris qu’on ne brûle pas les étapes impunément en politique.

MOUSSAMARA                                                                                                                                                                             

Les raisons d’un limogeage

Officiellement, c’est une démission ; en réalité c’est un licenciement. Premier ministre depuis neuf mois, Moussa Mara avait fait l’unanimité contre lui. Considéré comme une « trouvaille » par le président IBK, qui l’a nommé en avril 2014, cet expert-comptable membre d’un petit parti rallié sur le tard à la majorité présidentielle n’a jamais été accepté par les caciques du Rpm, la puissante formation au pouvoir. Depuis le fiasco retentissant de sa mission à Kidal, en mai (qui se solda par la mort de plusieurs dizaines de soldats maliens et la reprise de la ville par les groupes armés touaregs), sa tête était réclamée par la quasi-totalité de l’entourage du président IBK. D’autant que, encore peu populaire parce que peu connu en dehors de la capitale, Moussa Mara ne cachait ni ses ambitions pour la présidentielle de 2018 ni son indépendance d’esprit par rapport à IBK sur le thème « lui, c’est lui ; moi, c’est moi », nous informe le magazine Jeune Afrique dans sa parution du jour.

 

AQMI pousse de l’aile au nord du Mali 

Deux ans après l’intervention Serval

Deux ans après le 11 janvier 2013, où les forces françaises de Serval sont venues à la rescousse de notre pays, le redéploiement des jihadistes d’Aqmi au nord est de plus en plus sensible. Avec un nombre croissant d’attaques à la clé. Comme quoi, ses derniers sont en train de pousser du poil sur la tête, et avec cette force onusienne qui manque de moyens logistiques, l’on peut craindre le pire pour le septentrion malien et pourquoi pas   tout le pays, car ces jihadistes sont très mobiles en ce moment.

 

 

Montée en puissance des terroristes

Des localités du septentrion de notre pays en danger

Après Nampala, c’est la localité de Dioura, cercle de Ténenkou, qui a été attaquée, dans la nuit du 6 au 7 janvier, par les rebelles du Mnla, du Hcua et du Maa. Saccageant et incendiant les locaux de la mairie et de la sous-préfecture. En criblant de balles le camp militaire de Ténenkou, le mercredi dernier, ces rebelles ne sont pas prêts à lâcher prise, car après ces localités, d’autres comme Diabaly, Ansongo et même Konna sont dans leur viseur. En tout cas, il est grand temps que nos autorités pensent à une solution de sécurisation des localités libérées par l’opération Serval en 2012.

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