Les populations de Menaka s’insurgent contre leurs nouvelles communes

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Menaka
La ville de Menaka (archives)

Après Gao une semaine auparavant, c’était au tour de Menaka de vivre une tension très vive la semaine dernière. En cause, la mise en application des mesures additives consécutivement à la transformation de cette localité en région. Ainsi, les habitants de la nouvelle région aussitôt créée ont battu le pavé pour protester surtout contre la création de certaines communes.  Il nous revient, de bonne source, qu’à la suite de ladite manifestation, les doléances présentées aux autorités régionales ont essentiellement trait à la contestation de l’émergence de certaines localités en commune, au détriment d’autres contrées qui en réunissent plus les critères. Se confiant au journal ‘Le Témoin’, des contestataires se disent convaincus que la plupart des nouvelles communes créées ne respectent d’autres critères que la capacité de nuisance de certains groupes armés qui terrorisent l’Etat et la population. Le moins qu’on puisse dire, en définitive, c’est que la nouvelle région a émergé sur des bases conflictuelles très complexes.

Les Djihadistes enlèvent tous azimuts à Youwarou
Il se passe rarement un jour sans qu’on n’apprenne l’enlèvement d’un citoyen dans cette localité du centre du Mali. Et pour cause, la guerre des Djihadistes contre l’armée malienne ne se déroule plus seulement sur un front; elle a lieu également sur le rempart de l’influence sur les populations ainsi que sur le terrain des renseignements. C’est ainsi que dans les zones sous contrôle islamistes les paisibles populations ne savent plus à quels saints se vouer face à leurs craintes et soupçons d’infiltration. La moindre présomption est donc susceptible d’entraîner des arrestations nocturnes et des enlèvements qui, selon nos sources, peuvent durer plusieurs jours le temps de procéder aux clarifications nécessaires par des interrogations souvent très serrées. Tout aussi souvent, les personnes enlevées reviennent sains et saufs mais après des gages et engagements qu’ils de collaborent désormais adhèrent au nouvel ordre islamiste.

Une merveille découverte dans le village de Safo

Situé à quelques encablures de Bamako et accessible via Bankoni et Djalakorodji, le petit village de Safo était déjà si comblé par l’avènement de la route Bamako-Nossombougou. Les habitants le sont beaucoup plus avec la découverte, dès le démarrage des travaux, d’un joyau architectural digne d’une d’une émerveille. Il s’agit d’une demeure souterraine taillée avec la précision et l’adresse d’un joaillier dont aucune âme encore vivante de village n’a jamais connu l’existence. La nouvelle découvert s’est par conséquent attiré une véritable affluence touristique de proximité, avant que les autorités communales, craignant d’éventuels troubles, ont choisi d’en verrouiller l’accès. Selon nos sources, elles ont pris soin en même temps d’alerter la Direction nationale du patrimoine, qui n’aurait pas encore réagi depuis six mois environ que la merveille a été découverte. Une indifférence qui jure avec les curiosités et multiples interrogations suscitées par le caveau mythique.

Sinko ferait-t-il long feu ?

Le Général Moussa Sinko Coulibaly n’est jamais aussi tombé dans l’oubli que depuis le lancement officiel de sa dynamique d’alternance. En effet, depuis la mobilisation mi-figue mi-raisin d’une certaine place publique à Magnambougou, l’officier supérieur démissionnaire est comme noyé dans le boueux marécage politique malien. Recoupements faits, il nous revient que l’ancienne tête pensante du Cnrdre est en plein dans les tournées à l’intérieur du pays. Après Mopti, ses traces ont été aperçues la semaine dernière à Tombouctou qu’il a atteint, selon nos sources, avec le concours logistique de l’opération Barkhan. Toutes choses qui confirment par ailleurs les soupçons d’un coup de piston de la France, après les rumeurs très persistantes quant aux connivences qu’il entretiendrait avec les ONG occidentales les plus actives au septentrion malien. Comme quoi, à défaut d’avoir fait long feu, l’ancien directeur de l’Ecole de Maintien de la Paix est en train de vouloir surprendre par le résultat d’un travail de fourmi.

Une escroquerie communautaire dans le dos du Mali

Le Mali serait-il le dindon de la farce dans l’observance des règles et directives communautaires ? La question est d’autant moins superflue que notre pays accuse des pertes douanières énormes par la subtilité des autres États membres de l’Uemoa, avec lesquels il partage l’union douanière et ses deux piliers : le Tarif Extérieur Commun et la Règle d’Origine. Le jeu, au détriment du Mali, est notamment faussé, dans la plupart des cas, par le déversement vers notre pays de produits aux origines très douteuses. Ils sont généralement déclarés comme des marchandises fabriquées dans les pays éligibles au régime économique sous-régional mais ils ne le sont en réalité que très partiellement au regard de la provenance des nombreux ingrédients entrant dans la fabrication. Conséquence : le Pays de destination considère comme originaires de l’Uemoa des produits parfois semi-finis et perd énormément de ressources dues à cette subtilité.

Quand la Minusma tance la Sécurité d’Etat

La division des droits de l’homme et de protection de la Minusma, en vertu des nouvelles missions dévolues par les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Mali, s’est récemment illustrée par un rapport très acerbe sur la situation des droits et libertés dans notre pays. Aucune partie, y compris les protagonistes de l’Accord, n’a été épargnée par les gênantes observations faites par le système onusien installé au Mali, suite au coup d’Etat et à l’invasion du pays par les forces islamistes en 2012. Toutefois, la division aura particulièrement mis le pied dans le plat, quant à une gênante situation que les Maliens ont toujours observée sans oser lever le petit doigt. Il s’agit des abus auxquels se livrent la Direction Générale de la Sécurité d’Etat avec notamment des arrestations et des détentions arbitraires, extrajudiciaires et souvent assez nébuleuses pour s’écarter des normes universelles. Et de noter en filigrane que toute détention par la Sécurité d’Etat malienne est illégale, d’autant qu’elle ne figure pas selon le droit malien au nombre des autorités disposant du droit de priver un individu de sa liberté, quelle que soient les circonstance.

Sauf les policières !
La gent de la Police malienne s’est manifestement désolidarisée de la dynamique nationale ayant consisté à observer la Journée internationale dédiée à la femme, la journée du 8 Mars. À la différence de leurs consœurs des autres ordres professionnels, on a pu les voir à la tâche au niveau de tous les carrefours de la capitale en train de réguler la circulation. Difficile d’en déduire pour autant une ardeur naturelle au travail, tant la singularité, selon toute évidence, semble motivée par le gain quotidien qu’elles tirent d’une fidélité au poste : rançonner les usagers à coup de 500 francs par irrégularité relevée. On se rappelle d’ailleurs qu’une policière avait même été filmée par les usagers en train d’échanger des invectives avec un automobiliste qui rechignait à se faire délester de ses 500 francs.

Les arriérés de salaires affectent le Chemin de Fer

Par-delà le saupoudrage et la couche de vernis que représente la résurrection du train-voyageur -?initiative apparemment accueillie avec beaucoup d’enthousiasme dans la capitale des Rails -, la renaissance tant rêvée  du Chemin de Fer au Mali devraient avoir de beaux jours devant elle. En atteste ce spleen à peine contenu par les travailleurs de cette boite, qui ont choisi l’Assemblée nationale pour vider leur sac. En effet, lors d’une récente rencontre avec le président Issaka Sidibé et ses collaborateurs, les représentants syndicaux du Chemin de Fer ont exposé une équation très complexe m, à laquelle ils cherchent une issue depuis longtemps et qui risque de faire ombrage à tous les efforts en direction de leur structure. Il s’agit notamment des arriérés de salaires pour lesquels ils ont sollicités une implication des députés auprès de la tutelle en vue d’y trouver une solution intermédiaire en attendant que la nouvelle réforme apporte des résultats probants.

La Rédaction

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