Les malheurs de Seydou Traoré :
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Viré par ATT, volé par son gardien
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Il doit être écrit que rien ne sera épargné à Seydou Traoré. Viré du gouvernement par le président ATT alors même qu’il ne s’y attendait pas du tout, l’ancien ministre de l’Agriculture n’aura pas eu le temps de cuver sa déception qu’un autre malheur frappe à sa porte. Surtout la porte de sa maison de Ségou. En effet, la semaine dernière, l’ancien ministre s’est rendu compte que sa maison de Ségou a été proprement vidée de son contenu. Le gardien sur qui ont porté les soupçons a été conduit au commissariat. Seydou Traoré a semble-t-il signalé la disparition de téléviseurs, de mini chaînes hi-fi, de meubles, de valises d’habits et de différents objets de valeur. Le tout pour une valeur estimée d’environ 13 millions de francs CFA. Le gardien qui a semble-t-il reconnu les faits a conduit les éléments de la police chez ceux qu’on pourrait qualifier de receleurs. Mais dans les milieux ségoviens, il se dit que le ministre a perdu plus que ce qu’il a déclaré. En effet, certains croient savoir que le gardien ne se serait pas seulement servi qu’en nature et qu’il aurait certainement dû avoir quelques liquidités. Mais, ce genre de perte serait difficile à déclarer. Ce qui arrive à l’ancien ministre n’est pas sans rappeler le fameux dicton qui dit qu’un malheur n’arrive jamais seul.
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L’Adéma reporte son congrès : Mars ou Avril…
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La semaine dernière, le Comité exécutif de l’Adéma a tenu une réunion que d’aucuns ont qualifiée d’extraordinaire. Différents sujets étaient à l’ordre du jour : le congrès, les échéances électorales, les sujets brûlants comme l’abolition de la peine de mort et le code de la famille. Tous ces sujets ont été introduits par le président du parti, Dioncounda Traoré.
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Sur le premier point, il semble que les responsables du parti sont tous d’accord qu’il sera impossible de le tenir au mois de janvier prochain. C’est pour cette raison qu’il a été décidé de le reporter soit au mois de mars, ou avril ou même en mai pour coincider avec l’anniversaire du parti. Il faut rappeler que le congrès était initialement prévu avant les élections générales avant d’être reportées au mois de septembre histoire disait-on dans la Ruche de pouvoir faire le bilan des consultations électorales. Après il avait été programmé pour le mois de janvier. Depuis la semaine dernière, on sait que ce ne sera plus possible pour cette date.
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…évoque sa victoire future…
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Par contre les Abeilles ont semble-t-il un moral d’acier et sont d’un optimisme à toute épreuve. Malgré les coups de bâton reçus çà et là à l’occasion des élections législatives et des pertes retentissantes, les responsables de l’Adéma, Dioncounda en tête, demeurent convaincus que le retour du parti au pouvoir reste possible pour 2012. Mais pour Dioncounda, cela ne sera possible que si le parti compte d’abord sur ses propres forces. Et dans son entendement, la mission à lui confiée par le dernier congrès de janvier 2004 reste toujours d’actualité c’est-à-dire réussir la recomposition de la famille Adéma originelle en ramenant le Miria, le RPM, l’URD et les exclus. Mais pour lui, l’actuelle direction du parti devrait être mieux étoffée autour de personnes consensuelles, ce d’autant plus que lui ne pourrait plus être disponible comme par le passé avec ses nouvelles fonctions de président de l’Assemblée nationale. Sur ces questions, Dioncounda aurait demandé à ce que tous approfondissent la réflexion avant les échéances dont les plus proches sont celles de 2009 avec les élections municipales.
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…et réfléchit sur la peine de mort.
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Lors de la même réunion, il semble que des questions concernant l’actualité se sont retrouvées sur la table. Il s’agit notamment de l’abolition de la peine de mort et du nouveau code de la famille. Le président de l’Adéma aurait demandé à ses collègues membres du CE de réfléchir sur ces deux questions pour savoir quelle serait la meilleure attitude à adopter. C’est tout réfléchi auraient déclaré certains membres du CE dans la mesure où selon eux l’Adéma s’est engagé à soutenir la politique de ATT. Dioncounda aurait insisté sur la réflexion interne quand même parce que selon lui, les deux sujets touchent directement à la société. Selon des indiscrétions, il semble que Dioncounda ne serait pas très chaud pour l’adoption de ces textes dans le contexte actuel. Mais dans tous les cas, on verra ce que les réflexions donneront.
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Rencontre ATT-ADP : Panser les plaies
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Le dimanche dernier, le président de la République a rencontré à Koulouba les responsables de l’alliance politique qui l’a soutenu lors des élections présidentielles, l’ADP. Cette rencontre est l’une des rares depuis la fin des échéances mais surtout la première depuis la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale et du gouvernement. Ces deux événements ont laissé beaucoup de traces et ont passablement distendu les relations au sein de l’ADP et alimenté quelques acrimonies contre ATT. Et celui-ci sait qu’il n’y a rien de grave qu’une plaie qu’on passe le temps à lécher, il a préféré rencontré « ses » amis pour donner quelques explications mais surtout pour tenter de panser les plaies. Selon les informations que nous avons pu avoir, il a tenté de réconforter les nombreux déçus en affirmant que rien n’était perdu et en faisant miroiter quelques places qui méritent d’être occupées. Outre son cabinet, on pourrait penser que le président de la République pourrait nommer certains de ses amis dans les ambassades et consulats où les places sont vacantes quand elles ne sont pas à prendre.
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L’abolition et le code de la famille font débat : Week-end chaud à Bamako
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En attendant que les députés se saisissent des projets de loi portant sur l’abolition de la peine de mort et sur le nouveau code de la famille, le débat fait rage dans la rue. C’est ainsi que le dimanche dernier, Bamako a frôlé le pire avec deux meetings prévus pour dénoncer les intentions présidentielles. Il y avait un meeting qui était prévu au Centre international des conférences de Bamako. Mais l’organisateur, Modibo Sangaré de l’UNPR, qui voulait ensuite organiser une marche, s’est vu opposer une interdiction ferme. Et pour montrer qu’elles ne blaguent pas avec ces questions, la zone du CICB a été complètement bouclée. La même interdiction a failli frapper le meeting organisé par les imams et érudits du Mali à la Grande Mosquée de Bamako. Le procédé est le même : on déploie quelques policiers pour faire barrage et tenter d’intimider. Sauf que cette fois-ci cela n’a pas marché. Les fidèles qui avaient fait le déplacement avaient la ferme intention de casser du policier, n’eut été les appels au calme lancés par les organisateurs. « Nous sommes pour la paix et le dialogue, rentrez chez vous après le meeting et ne commettez aucun acte de vandalisme » ont-ils intimé à leurs militants. Ces deux manifestations ne seront certainement pas les dernières par rapport aux projets de loi incriminés.
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Fermeture de l’aéroport : les Maliens regagnent Bamako en voiture
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La fermeture de l’aéroport Sénou pour plus d’une semaine marquera à jamais les esprits des voyageurs. A commencer par nos gouvernants dont certains avaient pris le soin de quitter dare-dare le pays mais qui ont été contraints, à leur retour, de passer soit par Dakar ou Ouagadougou afin de regagner Bamako par la route. Il y a le cas de ces ministres qui ont été accueillis à Dakar par leur chauffeur pour rentrer à Bamako après une nuit à Kayes. Il y a également le cas de tous ces voyageurs obligés de partir à Ouagadougou ou Dakar afin de prendre un avion.
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La fermeture de l’aéroport est due à des travaux sur la piste. Ces travaux auraient dû être effectués depuis au moins deux ans. Avec le retard pris, la piste a été complètement endommagée et ne répondait plus aux normes internationales de sécurité. Mais selon des informations, il semble que la pression de ces derniers jours pour exécuter les travaux, quitte à couper le pays du monde, serait due au fait qu’en début du mois de décembre un important sommet international est prévu dans notre pays ; il s’agit d’une rencontre de l’OACI. Et comme nos hôtes s’y connaissent en normes de sécurité aéroportuaire et qu’ils se déplacent avec de gros porteurs et en quantité, les autorités se sont dit que mieux valait faire vite.
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L’une des conclusions que l’on doit tirer, est que notre pays vient de payer une rançon à l’imprévoyance.
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Abolition de la peine de mort :
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“Sauver” Bahanga
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Les Maliens qui trouvent toujours une explication, quand officiellement on ne leur dit rien, ont trouvé la parade par rapport à la confusion et à l’opacité qui règnent autour de la question de l’abolition de la peine de mort. Pour nombre d’entre eux, en s’accrochant à son « abolition » de la peine de mort, le président ATT aurait trouvé le seul moyen de ne pas passer Bahanga par les armes. A l’appui de leur thèse, ils affirment que juste après l’enlèvement de soldats et de civils dans la zone de Ménaka (à Téjaret précisément), le gouvernement avait pris un décret pour définir le terrorisme, activité que pratique selon les autorités Bahanga. Et parmi les peines encourues par les auteurs d’actes terroristes figurent la peine de mort. Et comme entre temps, la situation sur le terrain a évolué et que les passions se sont tues, il fallait trouver une issue acceptable pour sauver le soldat Bahanga. D’où ce projet d’abolition de la peine de mort que rien dans l’actualité n’impose comme prioritaire.
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Bien entendu, les raisons sont certainement ailleurs. Mais dans tous les cas, la preuve est faite que quand on ne communique pas autour de sujets importants surtout touchant directement à la vie dans la société, les populations s’en donnent à cœur joie.
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