Les longues décennies maliennes

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Faute d’imagination et d’initiatives au Mali, une décennie ne fait pas dix années. En effet, depuis 1999 qu’ils ont été lancés, sous le régime Alpha Oumar Konaré, les programmes décennaux ne connaissent pas encore un terme ni ne sont-ils adaptés au contexte. Toutes orientations et autres projets des gouvernements successifs s’en réfèrent sans limites. Du Programme décennal de la santé à celui de l’éducation en passant par le domaine de la justice. C’est probablement les seuls legs autour desquels unanimité est faite dans le pays, quelles que soient les tendances et rancœurs   politiques.

 

Le contrôle déjà essoufflé

La première expérimentation de l’opération ‘’saisie des véhicules d’Etat’’ serait peut-être devenue la dernière. Après la récupération massive des engins et la peine infligée à leurs usagers, les autorités n’ont plus remis çà malgré la ferme volonté du premier responsable de la Nation de mettre un terme à l’exploitation abusive des  biens publics. Il est vrai que la formule adéquate a fait défaut lors de la première opération, mais il est tout aussi vrai que les initiateurs eux-mêmes ne se distinguent pas par un comportement assez exemplaire pour donner de la crédibilité à l’action.

 

Ecurie d’Augias

Même après la fuite du PDG Haidara, le Pari Mutuel Urbain demeure au centre de la polémique. Il se susurre en effet que les autorités n’ont pas l’intention de trop fouiller pour lui trouver un remplaçant. Elles en ont découvert, de sources concordantes, dans la famille présidentielle, en la personne d’Aba Maïga, frère de la Première Dame et par conséquent beau-frère du chef de l’Etat. Il se trouve que ce choix encore putatif du représentant de l’Etat au Conseil d’Administration de cette boite juteuse n’est point du gout de tout le monde. Des grincements de dents se font de plus en plus entendre dans les milieux syndicaux entre autres pour décrier ce qui est perçu comme une persistance dans la gestion patrimoniale de l’Etat. Après une gestion empreinte de saignée financière sans précédent, le PMU-Mali mérite mieux qu’une nomination qui dégage les relents d’une la ripaille familiale.

 

Bruyant marché de Muette

Pendant qu’un premier marché de la Grande Muette est à clarifier, une autre polémique risque de s’y greffer. Dans le salons feutrés de la capitale, on parle de plus en plus un marché juteux grassement attribué à un commerçant du nom de Kara Niara. Il s’agit d’un commerçant apparemment non agréé dans le domaine, à savoir : la fourniture de véhicules de transport de l’armée. Le marché en question se chiffre à pas moins de 25 milliards, selon nos sources. Pour un fournisseur qui aurait connu une première expérience peu concluante sous la transition, le bénéficiaire ne peut être retenu que par gré à gré.

 

La fille du président en vedette contestée

Il s’agit de l’une des filles d’Amadou Toumani Touré. Mme Keïta,- il s’agit d’elle – est apparue en vedette, la semaine dernière, lors d’une cérémonie de mariage animée par l’ancienne griotte de sa famille, Babani Koné. Pressée et peu habituée au genre d’apparition public, elle a tenté anticiper sa partition de Sumu en bousculant l’ordre aux dépens des autres femmes sur la liste d’attente. Face au refus de ces dernières, parmi lesquelles la propre belle-fille d’IBK, la célèbre cantatrice, quoique très admirée du public, n’a obtenu gain de cause pour Fanta qu’au prix de prières et instantes implorations. Fama kôro Djéli, fama kôro den muso.

 

 

 

Tragédie prolongée

 

La brûlante question de la Céni est maintenue en suspens. Et pour cause : le dénouement tant attendu e  milieu de semaine dernière a fini par être ajournée avec le report de la concertation entre le ministère et les partis politiques jusqu’à nouvel ordre. Le report plonge les protagonistes de la problématique dans une attente intenable et laisse libre cours aux interprétations et supputations en tous genres. Certains pensent qu’il s’agit d’une astuce pour tourner la page de la dispute pour ne plus y revenir ; d’autres estiment que le ministre  avait tout simplement besoin de partager le résultat des travaux des experts sur la question avec le gouvernement, lors du dernier conseil des ministres.

 

 

Avion Import-export

 

Le parc aéronautique du Mali se serait agrandi. De rumeurs persistantes, en tout cas,  il vient de s’accroître grâce à l’acquisition d’un nouvel appareil volant. Il s’agit de l’hélico que le président de la République aurait acheté à 3 milliards de Francs CFA, dans le but, dit-on, de soulager les habitants de la capitale des désagréments inhérents à ses mouvements dans la capitale. Quoi qu’il en soit, avec les deux Boeing, le Mali compte désormais trois appareils. A ce rythme, si l’on n’y prend garde notre pays aura un potentiel dans le domaine tel qu’il fera partie des pays importateurs et exportateurs  d’avions. Certaines mauvaises langue parlent déjà de revendre le Boeing d’IBK, tandis que d’autres parlent d’une tentative d’exploitation de celui d’ATT à des fins de location.

 

 

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