Votre journal avait révélé qu’ils montaient aux audiences avec des robes empruntées çà et là, ce qui n’avait rien de bien prestigieux pour leur statut. Un haut responsable de l’Institut de formation judiciaire, fort mécontent de notre article, avait même vertement tancé un de nos journalistes mais nous avons atteint notre objectif : les robes ont été données lundi 28 juin 2010 aux jeunes juges. Remarque: ces robes données par l’Institut sont de même taille, et tant pis pour les porteurs trop grands ou trop petits
Grâce aux dénonciations faites par "Procès-Verbal" (livraison n° 87), les jeunes magistrats nouvellement déployés dans les tribunaux ont eu chacun une robe.
Les Journalistes formés contre le terrorisme
Développer chez les hommes de médias des connaissances en matière de traitement de l’information relative à notre dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, mais aussi, sensibiliser le maximum d’acteurs sur ces phénomènes criminels: voilà l’objectif d’une journée de formation des journalistes organisée par la cellule nationale de traitement des informations financières le mercredi 30 juin 2010 à la Maison de la presse.
La journée a porté sur 2 principaux thèmes: le cadre juridique de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme au Mali. Afin de mener une croisade contre le financement du terrorisme, notre pays vient d’adopter un projet de loi comprenant 6 titres, 14 chapitres et 75 articles. Ce projet de loi permettra de renforcer le dispositif juridique mais aussi évitera que le Mali soit mis à l’index sur le plan international.
En développant le thème relatif à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme au Mali, le conférencier Boubacar Sidiki Diarrah, magistrat, Professeur à l’Université de Bamako estime que le blanchiment de capitaux consiste à retraiter les produits d’origine criminelle pour en masquer l’origine illégale. Notre pays, à l’instar des autres pays de l’UEMOA, a adopté en 2006 la loi uniforme portant lutte contre le blanchiment de capitaux. Cette loi prévoit 3 à 7 ans de prison et une amende égale au triple de la valeur des biens ou fonds sur lesquels ont porté les opérations de blanchiment.
Seydou Diawara, inspecteur des douanes, exposera, lui, que le CENTIF est un centre dédié à l’analyse des transactions suspectes et qui réalise des études sur l’évolution des techniques de blanchiment et de financement du terrorisme. Le président de le CENTIF, Modibo Sylla, a soutenu que le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sont des menaces pour les économies et la stabilité des pays sous-développés. Il a rappelé que le CENTIF est une cellule de renseignements financiers de type administratif placée sous la tutelle du ministre des finances.