Les Français de Bamako se terrent chez eux

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Avec la grande marche de la société civile, le Consul de France au Mali avait envoyé un message à tous les ressortissants français les invitant à rester chez eux. Au motif que la France pense que c’est une mobilisation dirigée contre elle. Le Consul, selon notre source, a aussi renforcé la sécurité au niveau de l’ambassade de France et de la résidence de l’ambassadeur. Question : que se reproche la France ? Certainement beaucoup de choses non encore avouées. Après la marche certains ont donné raison au Consul, arguant n’avoir jamais vu une telle mobilisation des Maliens à Bamako depuis plus de 20 ans. Cela n’est point surprenant car un 28 septembre 1960, c’est la même France qui s’était opposée à l’adhésion du Mali à l’ONU. Pour ce faire, le Mali a dû requérir le parrainage de la Tunisie et du Sri Lanka.

Reprise avec le FMI : à quel prix ?

C’est la honte totale avec la découverte des surfacturations et la décision d’annuler les marchés douteux du ministère de la Défense. Des actes crapuleux passés au plus haut sommet de l’Etat et mondialement reconnus. Mais, le pire est à venir, car les gros magouilleurs de ces marchés de la honte vont se retourner contre l’Etat. Ils gagneront leurs procès, car ce sont les mêmes magouilleurs qui seront aux manœuvres pour faire perdre l’Etat. A-t-on parlé de près de 30 milliards de surfacturations ? Alors, vous déchanterez tous, quand l’Etat sera condamné à payer des dommages intérêts de 40, voire 50 milliards aux auteurs et complices de ces surfacturations. Eh oui, ils vont récupérer d’une main, près du double de ce qu’ils rendront de l’autre. Bref, ils vont continuer à s’enrichir effrontément sur notre dos.

Se constituer parties civiles…

Il est grand temps d’organiser des marches grandioses – à l’instar de celle de jeudi dernier – pour laver notre honneur, en exigeant qu’il n’y ait pas de passe-droits dans ces affaires sordides qui ont mondialement terni la réputation de notre pays. Les Maliens doivent se regrouper en collectifs et se constituer parties civiles pour introduire des actions en justice contre toutes les personnes physiques et morales, auteurs principaux et complices qui ont participé, de près ou de loin, à cette gigantesque entreprise de braderie de notre économie, laquelle a accentué la paupérisation extrême du Malien lambda. Cette révolution, nous devrons la mener, car nous en avons marre des commissions d’enquêtes qui ne produisent presque jamais de résultats. Ainsi que de ces très grandes et très médiatiques résolutions prises par nos responsables, mais qui ne sont jamais respectées ; de ces dossiers sulfureux qui dorment éternellement dans les tiroirs ; de ces escrocs qui sont régulièrement promus en récompense de leurs honteux forfaits. Désormais, plus rien ne doit être comme avant.

Pour le Mali

Plus de 50 mille Maliennes et Maliens sont sortis massivement pour dire non à l’indépendance, non au fédéralisme, non à l’autonomie. Ils ont répondu à l’appel des organisations de la société sous la houlette de Seid Cheick Chérif Ousmane Madani Haïdara, guide spirituel d’Ansardine. Les 50 mille Maliens ne veulent plus rester en marge de la gestion du pays, mais ils demandent aux autorités de prendre en compte les préoccupations des populations. La société civile ne veut pas se limiter à cette marche de Bamako, car elle a fait des propositions qu’elle compte présenter au président de la République du Mali, dans les jours à venir. La plate-forme mise en place pour la marche fera aussi des tournées de sensibilisation et d’information dans toutes les régions du Mali. Elle mettra en relation ses différentes composantes dans les régions pour maintenir le cap, et se dit prête à agir dès qu’il s’agit du Mali.

Plus de permanence

La permanence du parti Sadi en Commune VI du district de Bamako, pour ne pas dire le siège local de Sadi, ne fonctionne plus. Cela, suite à un problème entre le Secrétaire général de Sadi Oumar Mariko et Cheickna Konaté, un membre du parti et propriétaire de l’immeuble qui abrite le siège de la Commune VI. Les travailleurs de cette permanence n’adressaient plus la parole à Cheickna Konaté. Selon nos sources, Oumar Mariko ne s’entend plus avec lui, parce qu’il est proche du ministre Mohamed Aly Bathily. Plusieurs membres de la direction du parti ont été démarchés pour intervenir, mais jusqu’à présent, rien n’y a fait. Cheickna Konaté, qui a beaucoup investi dans le parti, pense qu’il a été berné par Oumar Mariko qui le considérait comme un «idiot». Konaté ne voulait plus rester dans cette situation. Une situation qui a duré 7 ans.  Selon les proches de l’honorable Mariko, Cheickna Konaté n’a pas été reconnaissant envers le parti. En tout cas, Cheickna Konaté a fermé la permanence de la Commune VI.

Augmentation des tarifs

Depuis l’arrivée du nouveau Directeur général du Centre international de conférence de Bamako (Cicb), les prix de location des salles et autres espaces dudit Centre sont passés du simple au double. Les salles de 300.000 Fcfa sont à 650.000 Fcfa et les salles de 500.0000 Fcfa à un million. La grande salle de conférence aussi a connu la même augmentation. Tout cela a commencé avec le nouveau Directeur général, Paul Ismaël Nana Boro, non moins vice-président de la jeunesse Rpm. Cette augmentation fait la bonne affaire des autres salles et espaces de la capitale. Tous les clients du Cicb, qui avaient fait leurs devis en fonction des anciens tarifs, sont en train d’aller vers d’autres lieux. C’est ainsi que les partis politiques, syndicats et autres acteurs de la culture sont en train d’aller vers le Palais de la culture, le Parc national, la salle Babemba ou même le pavillon des sports Modibo Keïta. Parce que les tarifs du Cicb sont allés du simple au double.

Les peureux

Ils sont nombreux, les premiers responsables des organisations de la société civile qui se sont engagés dès le début dans l’organisation de la grande marche du jeudi 25 septembre 2014. Mais, pour la simple conférence de presse, ils étaient nombreux à se faire excuser prétextant que les mobilisations de ce genre ont toujours foiré. Contre vents et marées, certains responsables aussi sont venus se joindre au groupe, sans être contactés. Car, pour eux, il s’agit du Mali et ils ne doivent pas attendre une invitation. Même le jour de la marche de ce jeudi 25 septembre 2014, ils étaient aussi nombreux, les responsables qui sont restés à la maison pour s’informer, avant de venir sur les lieux. Quand ils ont appris qu’il y avait du monde, c’est en ce moment qu’ils sont venus grossir le lot des marcheurs. Un leader influent de la société nous a confié ceci : «On avait peur parce que tout ce qu’on a fait ensemble en terme de mobilisation n’a jamais marché».

 

Les profiteurs

Ils sont nombreux,  ceux qui ont profité de la grande marche de la société civile : des hommes politiques, des ministres et des regroupements politiques. Certains ont même lancé des appels à la télévision nationale. Comme la mouvance présidentielle. C’est pourquoi les députés de l’opposition, lors de la plénière du jeudi, ont demandé, par le biais de Soumaïla Cissé, une suspension pour être à la marche. L’Ortm a même dénaturé la marche en disant que c’est une marche de soutien au gouvernement, alors que personne ne leur a dit cela. Depuis la conférence de presse, jusqu’à la marche, l’Ortm a continué à dire que c’est une marche de soutien au gouvernement. Aucun Malien n’est aujourd’hui dans la logique de soutien à ce gouvernement. Les Maliens sont sortis pour dire non à l’autonomie, non au fédéralisme, non à l’indépendance. Autant dire qu’il y a eu des profiteurs comme l’Ortm.

Décapité et décapité

Le monde à deux vitesses. Un jeune touareg a été décapité le mardi 23 septembre 2014 à Zouerah dans la Commune d’Essakane à Tombouctou. Sa tête a été retrouvée, suspendue à un hangar du marché. Il était taxé d’être un informateur des forces onusiennes et françaises au Mali. Certes, il y a eu des condamnations de cet acte cruel et criminel, mais deux jours après, soit le jeudi 25 septembre 2014, c’est un Français qui a été décapité en Algérie. Emotion mondiale, condamnation de par le monde, les médias occidentaux ont changé leur programme avec des spécialistes du Sahel et d’Aqmi, qui reprennent service pour commenter cet acte. Une âme égale à une âme. Mais, les Blancs ont des âmes qui sont chères pour leurs autorités, mais nous, Noirs, nos âmes ne valent rien. Il a fallu cet acte pour que les Français traquent les terroristes de retour de la Libye, qui voulaient revenir au Mali, quand ils étaient sur le sol nigérien. Et pourtant, tout le monde sait que le Nord du Mali est rempli de jihadistes et de terroristes, mais ils ne font rien pour les traquer.

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1 commentaire

  1. Aucun Malien digne ne touchera à un cheveux d’un ressortissant étranger,surtout français,même si son Pays actuellement entretient la confusion par rapport à Kidal.

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