Les efforts d’ATT reconnus

Selon IBK, on doit reconnaître les efforts d’ATT car il a été le premier à organiser la journée paysanne au Mali. Pour échanger avec les paysans, recenser leurs difficultés à chaque veille de saison agricole, afin de trouver des solutions. IBK a cependant oublié qu’avant lui, ATT a subventionné les tracteurs pour les paysans maliens, l’usine de montage de tracteurs de Samanko est aussi l’œuvre d’ATT ; les semences, engrais ont été réduits sous ATT. De 25.000 Fcfa, le sac de 50 Kg a été ramené à 12.500Fcfa. À ce jour, IBK l’a réduit à 11000 Fcfa. L’Etat est une continuité, et chacun fait ce qu’il peut faire. Mais il est toujours bon de reconnaître les efforts des autres. Surtout quand on n’a pas de projet de société !

15% pour les fonctionnaires

En 2014, lors du conseil supérieur de l’agriculture, le président de la République a décidé d’octroyer 15% du budget national à l’agriculture. Certes les paysans ont applaudi, mais dans le monde de l’agriculture beaucoup disent que les 15%, c’est pour les fonctionnaires du monde rural : encadreurs, chercheurs, et ceux qui montent les projets dans le monde agricole. Les paysans, selon nos sources, ne verront rien des 15%. L’argent en question restera au niveau du ministère du Développement rural pour financer des activités politiques. Notamment renforcer le RPM et permettre à Tréta de recruter les 500 cadres qu’il a promis aux responsables de son parti. Le suivi de l’application et la bonne gestion des 15% ne seront pas une réalité. Plusieurs fonds ont été déjà mis à la disposition des paysans à travers des projets, programmes et plans, mais ils n’en ont rien vu. Cerise sur gâteau : cela fait 3 ans qu’une banque de la place -dédiée au monde agricole- n’accorde plus de crédits aux paysans et agriculteurs maliens.

Apaisement

Le président de la République du Mali joue à l’apaisement après une poussée de fièvre des Maliens dirigée contre la Minusma, suivie de la grande marche du mardi 26 mai 2015. Les Maliens ont compris le jeu de la communauté internationale à travers la Minusma. Pour mettre balle à terre, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a mis l’accent sur l’importance de la Minusma au Mali. Afin que les Maliens ne se méprennent pas sur le rôle de la Minusma. «Un rôle important, un rôle difficile, un rôle délicat», a indiqué le président IBK. Selon lui, «certains pensent que la Minusma est là pour lutter contre les rebelles, non ! Telle n’est pas sa mission, tel n’est pas son mandat. Elle est là pour nous aider à stabiliser et à réconcilier le pays», a déclaré le président de la République. Certes les Maliens ont été surpris, mais leur président ne peut faire autrement. Tellement les relations sont tendues entre le Mali et la communauté internationale, alors que la crise perdure. IBK s’exprimait ainsi lors du lancement de la campagne agricole 2015, le mardi 26 mai 2015, à Samanko.

Igor perd sa CAN 

Le Mali était candidat au poste de président de la BAD. Lors de l’élection le jeudi 28 mai 2015 à Abidjan, notre compatriote Bourama Sidibé a perdu au 3^ème tour du scrutin. Avant cette élection, le jeune ministre de l’Economie et des Finances la considérait comme la Coupe d’Afrique de l’économie et des finances. La même chanson a été reprise par l’un des reporters de l’Ortm à Abidjan. Malheureusement, les CAN ne réussissent pas aux Maliens. Igor a certainement oublié que les Aigles ont été éliminés de la dernière CAN lors du tirage face à la Guinée Conakry. Comme les Aigles footballeurs, lui et sa délégation viennent de perdre leur CAN. Il faudra attendre 5 ans, pour que le Mali soit à ce niveau. Igor vient de perdre sa CAN. C’est tout le Mali qui a perdu une autre grande compétition internationale. Et pour certains, nous avons perdu chez nous même, le 15 mai 2015. Le discours du président de la République en est pour quelque chose.

Le ministre et le maire

Le lundi 25 mai 2015, selon nos sources, il y a eu une vive altercation entre le maire de Gao Sadou Harouna Diallo et le ministre de l’Administration territoriale Abdoulaye Idrissa Maïga. Les deux hommes ont failli se prendre aux collets en public. Une rivalité politique est à la base de cette mésentente. Pour les habitants de la cité des Askia, ces  querelles politiques ne devraient pas aller jusqu’à une telle extrémité. Comment peut-il aller à Gao se faire humilier de la sorte, s’interroge un cadre qui a assisté à la scène de la honte. Il se trouve aussi que l’accès au siège du RPM a été refusé au ministre Maïga. La politique du ministre consiste à conquérir certaines sous-sections qui ne lui sont pas favorables et à mettre en place la section RPM de Gao. Mais arrivé à Gao, ceux qui tiennent actuellement les rênes de la section ont rejeté cette approche et lui ont refusé l’accès du siège.

ANICT : Mohamed Ag Erlaf garde la main

 Invisible sur le terrain pour mener des activités, très actif quand il s’agit de la situation au nord du Mali, surtout dans la région de Kidal, celui qui avait fait un discours kilométrique au début de la crise au nord du Mali, le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement et du Développement durable, ce targui de Tessalit, ne veut pas céder son poste «juteux» de directeur général de l’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales (Anict). Poste qu’il occupait jusqu’à sa nomination au département de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable dans le nouveau gouvernement dirigé par Modibo Kéïta. Il garde la main et est seul à savoir pourquoi. Peut-être que l’Anict est une vache laitière qui continue certainement à faire couler du lait pour Ag Erlaf. Ou bien fait-il ce cumul de poste en complicité avec le Premier ministre ? A-t-il un deal avec le président de la République ? Une chose est sûre : il est réputé pour sa largesse qui dépasse tout commentaire. Mohamed Ag Erlaf a été également nommé coordinateur du Programme spécial pour la paix, la sécurité et le développement au Nord du Mali (PSPSDN). Depuis l’an 2010. Il est alors l’homme aux trois postes «juteux».

Iyad-Gamou : une histoire de femme

Entre le général El Hadj Gamou et Iyad Ag Ghali le courant ne passe pas. Les deux hommes ne s’entendent pas il y a des années. Au-delà des querelles entre Ifoghas et Imghad, Iyad et Gamou sont chien et chat. Selon les populations de Kidal, IBK peut jouer la médiation entre l’Ifoghas invisible Iyad et le général Imghad Gamou. Les gens pensent qu’IBK peut le faire à travers ATT qui connaît très bien les deux hommes. La cause de cette mésentente serait une histoire de femme : l’un s’est «tapé» la femme de l’autre, et vice-versa ! Cette histoire commence en  1990 au moment où les épouses des deux hommes étaient jeunes et belles. Celle d’Iyad était une combattante. Gamou en allant à Kidal prend toujours des précautions, parce qu’il peut être piégé par des hommes d’Iyad partout. Iyad aussi a toujours en tête cette histoire de femme. C’est pourquoi il ne veut pas que Gamou soit à la tête des militaires maliens dans la région de Kidal. Malgré cette méfiance, Gamou tourne souvent dans la région de Kidal sans trompette ni tambour. Iyad aussi fait des mouvements souvent vers la ville de Kidal, même s’il n’y passe plus de nuit.

Des obstacles à la paix

L’attaque de Tessit dans le cercle d’Ansongo a été dirigée par Abdoulkarim Ag Matafa, récemment libéré par Bamako. Il est le ministre utopique de la santé du Mnla. C’est un ennemi juré de Fadh Ag Almahamoud, secrétaire général du Gatia. Il n’a jamais été pour la paix. La présence de la CMA constitue un obstacle à la paix dans le Gourma. Abdoul Malick Ag Ahma, Souleymane Illiyas sont tous dans le Gourma. Leur stratégie consiste à attaquer les localités, ensuite diriger les populations vers les camps de réfugiés au Niger ou au Burkina Faso. Pourtant, les parents de ces bandits qui sont dans les villes maliennes assurent les autorités à longueur de journée qu’ils sont pour la paix. Alors que leur manœuvre consiste à faire partir les populations en cette veille de Ramadan vers les camps de réfugiés pour en tirer profit. Certains habitants se demandent pourquoi les autorités burkinabè ne bronchent pas. En effet, ces rebelles viennent faire des attaques au Mali et retournent sur le territoire burkinabè avec des militaires maliens qui sont maintenus dans des conditions inhumaines de traitement.

La Rédaction

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